Climat : 4 degrés de plus d'ici 2100, le gouvernement prépare le pays au pire

  • Des hausses records d’ores et déjà redoutées.
    Des hausses records d’ores et déjà redoutées. - Jean-Michel Mart
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Centre Presse Aveyron

Ce mardi 23 mai sera lancée une consultation sur la stratégie d’adaptation au réchauffement climatique en France. Un scénario table sur une hausse des températures de + 4 degrés d’ici 2100.

La France va-t-elle se réchauffer à hauteur de quatre degrés supplémentaires d’ici la fin de ce siècle ?
C’est en tout cas le scénario pessimiste que privilégie le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu. Qui, ce mardi, va lancer une consultation publique sur ce sujet, ou, plus précisément, sur la stratégie d’adaptation au réchauffement climatique en France.

Dont "l’hypothèse pessimiste", donc, envisagerait un + 4 degrés d’ici 2100, l’autre scénario envisagé prévoyant une hausse de 2 degrés en France à la même échéance. Alors que l’Accord de Paris avait permis de fixer l’objectif à + 1,5 degré.

"Nous devons assumer de préparer notre pays à une évolution des températures aux alentours de 4 degrés. Ce n’est pas du défaitisme climatique, c’est de la lucidité. Nous devons à nos concitoyens de ne pas être dans une forme de déni climatique", affirmait ainsi ce dimanche le ministre dans les colonnes du JDD.

Comment s’adapter ?

Journal qui a dévoilé certains détails du document qui sera rendu public mardi, où est élaboré ce scénario du pire afin de pouvoir se préparer à mieux le contrer et à s’en protéger. Où il est par exemple indiqué qu’avec une hausse de + 4 degrés, les habitants de la moitié nord de la France pourraient connaître 40 à 50 nuits tropicales (c’est-à-dire avec une température qui ne descend pas en dessous des 20 degrés) par an, alors que les territoires les plus exposés, notamment autour du littoral méditerranéen, pourraient en vivre jusqu’à 90 chaque année.

Dès lors, dans ce qui relèverait d’un dérèglement climatique total (les inondations augmentent, les épisodes de sécheresse aussi), se pose la question de l’adaptation. Pour laquelle le ministère propose de s’atteler à trois chantiers, relatifs aux services et infrastructures publics ("Il faut que nos routes, notre réseau ferré, nos infrastructures de télécommunication, etc., soient résilients à la nouvelle donne climatique", assure Christophe Béchu), aux collectivités territoriales et "à la façon de les aider", et aux normes et réglementations.

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Les commentaires (1)
Altair12 Il y a 13 jours Le 22/05/2023 à 09:53

Il serait temps que nos gouvernants cessent de détruire notre industrie et notre économie pour complaire aux écolos !