Sécheresse : les piscinistes aveyronnais cherchent des solutions écologiques

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  • Le magasin Julien Rodez, situé à Sébazac, propose de la rénovation et de la construction de piscines, de la vente d’accessoires…
    Le magasin Julien Rodez, situé à Sébazac, propose de la rénovation et de la construction de piscines, de la vente d’accessoires… - Alexia Ott
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Alexia Ott

En 2022, l’Aveyron a fortement été touché. En prévision de l’été, les piscinistes dressent un état des lieux sur l’impact de la crise climatique sur la profession et les ventes.

Depuis le 10 mai, en Occitanie, le préfet des Pyrénées-Orientales a pris un arrêté basculant le département en niveau "crise sécheresse", l’un des quatre seuils d’alerte (lire ci-dessous). Conséquence directe, le remplissage des piscines à usage privé est interdit jusqu’au 13 juin. à ce jour, l’Aveyron reste pour le moment préservé de ces proscriptions. Toutefois, l’été n’ayant pas encore pointé le bout de son nez, l’avenir reste néanmoins incertain.

"On sait que ça peut nous tomber dessus mais on est assez confiant"

À Rodez et ses alentours, les piscinistes font partie d’un secteur conséquent qui représente 60 000 emplois directs ou indirects en France. "On a de la chance d’être dans un département rural, on n’a pas de frein parce qu’on a de la place", explique Anthony Vignoud, responsable du magasin Julien Rodez et Auréa Moreels, adjointe responsable.

L’enseigne, située à Sébazac, porte toutes les casquettes qui sont liées à la piscine. Le pisciniste a subi des restrictions liées à la sécheresse à la fin du mois de juillet 2022. Pour cette année, "on sait que ça peut nous tomber dessus mais on est assez confiant", confie Anthony Vignoud. Toutefois, l’eau n’est pas l’unique contrariété des piscinistes. L’augmentation du coût de l’électricité et des factures peut également figurer comme un frein pour les consommateurs.

De nouveaux produits écologiques se développent

Pour remédier à ces contraintes, des arrosages avec récupération d’eau, des pompes à vitesse variable permettant d’économiser jusqu’à 80 % d’électricité par rapport à une filtration classique et des filtres multi-éléments offrant une économie de 93 % d’eau par rapport à un filtre à sables, se développent.

"L’industrie de la piscine cherche des solutions écologiques. On sait qu’il faut trouver des produits qui permettent de maîtriser sa consommation d’eau pour l’avenir. On ne peut pas continuer tête baissée, on est obligé de s’adapter", détaille encore le responsable du magasin Julien Rodez. Après un "gros boom" des ventes pendant la crise sanitaire en 2020, elles ont ralenti en 2022, pour remonter lentement début 2023. Une baisse qui n’est pas forcément liée à l’actualité selon les responsables du magasin, mais plutôt un retour aux chiffres précédant la crise sanitaire.

L’antenne locale de l’entreprise, composée de quatre salariés et d’un apprenti, a la volonté de se développer et de recruter afin d’avoir plus de disponibilités sur les chantiers et d’être plus rapides en ayant plus de monde sur place.

L’industrie de la piscine est en quête d’innovations.
L’industrie de la piscine est en quête d’innovations.

Au Monastère, SCP France, qui vend du matériel de piscine à des professionnels, a lancé des dispositifs basse consommation inspirés des États-Unis il y a une quinzaine d’années. "Les consommateurs et les professionnels y étaient réticents au début. Désormais, les professionnels reçoivent beaucoup de demandes des consommateurs", confie Carlos Garrido. "Aujourd’hui, les professionnels suivent nos conseils. L’actualité y joue, et notamment la pénurie d’eau et l’augmentation des coûts de l’énergie", explique Carlos Garrido, directeur commercial et marketing de SCP France depuis 2001. Il révèle néanmoins que les piscinistes aveyronnais ont été très tôt sensibilisés au matériel basse consommation.

"Des solutions arriveront"

Ce qu’il souhaite pour l’avenir, c’est l’interdiction de l’utilisation de la pompe mono vitesse, une loi déjà appliquée dans certains états aux États-Unis qui aurait un double impact : "Il y aurait davantage de fabrications de pompe à vitesse variable, ce qui permettrait de baisser les coûts de ces dispositifs, tout en préservant l’environnement". Des ventes qui ont augmenté depuis trois ans et se sont accélérées depuis la hausse du coût de l’énergie et les restrictions d’eau.

L’industrie de la piscine est actuellement en quête d’innovations. SCP France mène des réflexions sur le chauffage de l’eau, la saisonnalité de la construction des piscines, la récupération d’eau de pluie… "Des solutions arriveront", dévoile Carlos Garrido.

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Les commentaires (1)
Palourde Il y a 10 mois Le 22/05/2023 à 11:25

La solution ? Arrêter dans construire pour quelques privilégiés qui ne s'en servent pour la plupart jamais . A taxer un max