Le Livinhacois Alain Lac coule des jours heureux à La Tour Eiffel !

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  • Le Livinhacois Alain Lac a mis un premier pied à La Tour Eiffel à Paris en 1995.
    Le Livinhacois Alain Lac a mis un premier pied à La Tour Eiffel à Paris en 1995. L'Aveyronnais
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A Paris, Rui DOS SANTOS

Né à Paris, mais originaire de Livinhac-le-Haut, il est l’heureux propriétaire de cette brasserie parisienne, située dans le 15e arrondissement. Mais également du Beauharnais et de L'Isola Bella, deux affaires à Rueil-Malmaison, dans les Hauts-de-Seine (92), associé au Cantalien Olivier Fabre.

"Il n’y a pas plus bougnat que mon père !". Le décor est planté, Alain Lac y tient. Originaire de Morjou, près de Cassaniouze, dans le Cantal, issu d’une famille de douze enfants, il est monté à la capitale, avec deux de ses frères. Il a alors embrassé une carrière dans la restauration. Tout d’abord dans des gérances, avant de récupérer les clés du bar et brasserie Au Métro, dans le 11e arrondissement.

Alain Lac est donc né à Paris, en 1975. Mais, toutes les vacances, il mettait le cap au sud, dans le petit train des Rouergats. Avec, pour l’accueillir, sur le quai de la gare, sa tante de Livinhac- le-Haut, une sœur de son père. Baignant donc au quotidien dans cet univers de la "limonade", il a franchi le pas après la classe de troisième. Il en garde un souvenir très précis : "J’ai opté pour une alternance hôtelière, en faisant mes armes à l’école Ferrandi pour un CAP salle. Mais, étant aussi attiré par la cuisine (j’avoue que je suis gourmand), j’ai passé deux ans à Médéric".

Il est alors passé de la théorie à la pratique, comme commis chez M. et Mme Alexandre, à Bastille. Il n’a pas oublié : "Visiblement, je n’étais pas trop mauvais. Du coup, ils m’ont gardé". En 1995, l’année de ses vingt printemps, il a collé "à un projet familial". Avec ses parents, soutenu par sa sœur, infirmière à l’époque à Montreuil et qui travaille aujourd’hui à l’hôpital de Decazeville, il s’est investi dans La Tour Eiffel, pas le monument historique mais un petit bistrot de la rue du Commerce, qui a pris "une toute autre dimension" avec une importante campagne de travaux. Ils ont passé neuf ans ensemble, avant de mettre ce restaurant en gérance en 2004. "Je voulais barouder un peu dans Paris", explique-t-il.

Il est revenu aux affaires, tout seul, en 2012, avec une nouvelle tranche de travaux. Un peu plus d’une décennie plus tard, il est resté fidèle à cette brasserie située dans "une artère plus que vivante", aux commandes d’un établissement de 70 places à l’intérieur et 40 en terrasse. Dans ce "bistrot gourmand", il sert, sept jours sur sept, "une cuisine familiale, classique", à une clientèle composée de familles du quartier, des habitués, et de salariés des bureaux. Il s’appuie sur un effectif de 17 personnes, dont 7 en cuisine, piloté par un directeur.

"J’ai plaisir à revenir au pays"

L’appétit venant en mangeant, Alain Lac possède également deux autres affaires, sur la place de l’église à Rueil-Malmaison, dans les Hauts-de-Seine (92), où il est associé avec le Cantalien de Velzic Olivier Fabre, qui possède une affaire à Paris, dans le 17e arrondissement. "On a décidé de faire "un petit truc" ensemble, souligne-t-il. On a jeté notre dévolu sur Le Beauharnais, un p’tit bistrot qui appartenait à l’Aveyronnaise Mme Delanche. La banlieue s’est mise à bouger, on ne parle plus de "cité dortoir" comme avant".

Il poursuit sur cette initiative : "C’était le grand saut dans l’inconnu, au niveau géographique surtout, mais c’était rassurant de le faire à deux". "Très bien placé", sur une zone piétonne (30 places à l’intérieur, 180 en terrasse), Le Beauharnais est une des tables très prisée de cette ville napoléonienne. Où il possède aussi L’Isola Bella, un restaurant méditerranéen situé à cent mètres à vol d’oiseau. "C’est un spot magnifique, avec pizzas et poissons", se réjouit-il.

Alain Lac le dit haut et fort, sans la moindre hésitation : "Je suis Aveyronnais ! Même si j’ai vu le jour à Paris, même si mon père et ma mère sont des Cantaliens. Je me sens de cette terre, avec un fort lien du sang. Mes parents sont d’ailleurs redescendus au pays et se sont installés dans la maison acquise voilà quelques années à Livinhac-le-Haut, dans la côté des Estaques". Alain Lac y a d’ailleurs posé ses valises ce week-end de l’Ascension, à l’occasion de son déplacement en Aveyron pour souffler, entre Le Monastère et Flavin, les bougies du demi-siècle de son pote Jérôme Raynal. Il reviendra dans quelques semaines pour fêter les 60 ans de Gilles, son cousin flagnacois.

Il conclut sur ce train d’union personnel entre Paris et l’Aveyron : "J’ai plaisir à retourner là-bas régulièrement. Ne serait-ce que pour voir les copains". Didier Salvan, Christian Murat... Voilà un an, ses deux neveux Nicolas et Nathan, âgés, respectivement, de 24 et 21 ans, originaires de Livinhac-le-Haut, ont effectué le chemin inverse pour "prendre une affaire au cœur de la capitale et faire le métier". C’est ainsi l’histoire familiale qui bégaie !

Située 96 rue du Commerce à Paris, dans le 15e arrondissement (ligne 8 du métro, station Commerce ou Félix Faure), la brasserie La Tour Eiffel est ouverte sept jours sept, de 6h30 à 1 heure du matin. Renseignements et réservations au 01 45 33 77 11.
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