Aveyron : l’hôtel des Célibataires à Viviez, vit-il ses derniers jours ?

Abonnés
  • Le vieil hôtel des Célibataires, à Viviez, pourrait bien subir les assauts  des pelles mécaniques dès le 8 juin prochain.
    Le vieil hôtel des Célibataires, à Viviez, pourrait bien subir les assauts des pelles mécaniques dès le 8 juin prochain. Centre Presse Aveyron
Publié le
D.L.

Promis à une démolition imminente, le vénérable édifice voit certains de ses défenseurs monter au créneau pour sauver cet immeuble emblématique de l’habitat ouvrier.

L’hôtel des Célibataires, à Viviez, en bordure de la RD840, devrait être démoli prochainement, la date du 8 juin étant annoncée. Pour le conseil départemental, propriétaire de cette vieille bâtisse, l’immeuble est vétuste et dangereux. Des morceaux du toit ont été rafistolés pour éviter qu’ils ne tombent sur la chaussée. Le réhabiliter coûterait énormément cher. Le chiffre de 500 000 €, au bas mot, a été avancé, sans parler des frais de fonctionnement. En outre, il se trouve près d’un nœud aquatique, avec la jonction des ruisseaux Riou Mort, de l’Enne et de la Bastidie, trois ruisseaux qui connaissent des crues de temps à autre. La démolition permettrait de sécuriser l’endroit et se prémunir du risque d’inondation, sachant que cette dernière raison invoquée fait débat.

Construit en 1907

L’hôtel des Célibataires fut construit vers 1907 par l’entreprise Vieille Montagne, qui souhaitait ainsi avoir à proximité les jeunes hommes qui venaient des alentours pour travailler à l’usine, les fidéliser, en quelque sorte, avant qu’ils ne se marient. L’hôtel comportait alors 51 chambres et des parties communes (douches, réfectoire, salle de lecture et de détente). À proximité, se trouvait la coopérative du pain.

Entre valeur patrimoniale et ruine

Pour les opposants à sa démolition, ce bâtiment, se situant près de l’axe routier et sur l’une des entrées du Bassin, doit être conservé pour sa valeur historique et sociétale, voire sentimentale. D’autres défenseurs de l’édifice avancent le côté patrimonial et architectural, symbolisant une belle construction typiquement industrielle du début du XXe siècle, tout en rappelant le côté paternaliste des grandes entreprises de l’époque. Ils espèrent qu’un recours administratif soit déposé d’ici la date fatidique.

D’autres personnes n’ont pas d’idée sur la question, "cela leur est égal". D’aucuns suggèrent par ailleurs que cette démolition permettrait d’éclaircir la vue et que ce début de ruine ne donne pas forcément une bonne image du territoire, même si son intérêt architectural est indéniable. Satisfaire toutes les opinions semble impossible en ce bas monde.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
L'immobilier à Decazeville

127000 €

2 Km Centre-ville, Maison T6 avec garage, terrasse, cave et terrain clos de[...]

Toutes les annonces immobilières de Decazeville
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?