Villefranche-de-Rouergue. L’incroyable aventure humaine de quatre Villefranchois

  • Lors de l’inauguration d’une des classes du lycée Kenia de Ziguinchor.
    Lors de l’inauguration d’une des classes du lycée Kenia de Ziguinchor.
  • Sur la piste Sur la piste
    Sur la piste
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Centre Presse

L’action humanitaire les a conduits à sillonner les pistes africaines.

Ils se prénomment Jean-Luc, Francis, Patric et… Francis. Quatre bons vieux copains flirtant ou dépassant la soixantaine, liés par la passion commune de la moto tout-terrain. Celle du Dakar originel et autres enduros qui hissèrent Villefranche au firmament de la discipline. Hasards du calendrier, BPS, seule marque de moto, griffé Bastide, souffle en cette fin de printemps ces 50 bougies. Avec le temps, tout ne s’en va pas. Depuis quelques années déjà, le quatuor prend un malin plaisir à explorer les qualités infinies des vieilles mobs MBK 49,9 cm3.

Les copains d’abord

D’abord pour des raids de proximité dans les Pyrénées-Orientales, le Cantal, l’Aubrac ou en poussant plus loin vers la Corse. Jusqu’à ce que, certains d’entre eux taraudé par l’action humanitaire au long cours impulsée autour du docteur Pierre Marre à la fin des années 1980, soumette à l’équipe de l’association "Sahel Rouergue Quercy du docteur Pierre Marre" le projet de rejoindre le Sénégal où la structure œuvre désormais, suite à la forte implantation djihadiste à la frontière entre le Mali et le Burkina où son hôpital de brousse est implanté.

L’objectif à travers ce raid mobs étant de médiatiser l’opération afin de récolter les fonds nécessaires à l’aménagement de deux classes au lycée Kenia de Ziguinchor, en Casamance au sud du Sénégal.

Très vite le projet prit corps. Petit à petit, chacun apportant sa touche et ses compétences, ébaucha un itinéraire long de 5 500 km qu’il fut prévu d’effectuer au rythme de 200 à 250 km par jour à travers le sud ouest de La France, l’Espagne, le Maroc, la Mauritanie, le Sénégal, la Gambie avant de toucher au but en Casamance. Un périple d’un long mois dont le top départ eut lieu le 8 avril dernier depuis la place Notre-Dame, avant de toucher au but le 7 mai dernier.

Rencontres et échanges

Si le périple s’avéra plutôt dur physiquement à certains moments, en particulier avec les fortes chaleurs du sud Marocain, les quatre compères retiennent avant toute chose les incroyables moments d’échanges et de partages tout au long de la route et de la piste. "Des rencontres fabuleuses", appuient-ils à l’unisson. Même si celles-ci furent éphémères, elles resteront gravées dans les cœurs de ces Villefranchois pour qui le mot humanitaire fait résonner l’esprit humain de solidarité.

Au terme de leur incroyable périple, vécu sans anicroches mécaniques majeures, Jean-Luc Bosc sourit encore de sa seule crevaison, leur arrivée à Ziguinchor s’est jouée en fanfare. "Nous avions bloqué un carrefour, s’amuse encore Ruben de la Ballina, président de Sahel Rouerg Quercy, une fanfare était là pour les accueillir, les gens dansaient dans la rue, ils ont été reçus comme des rois." Pragmatique, il revient très vite sur les besoins énormes de cette région sud du Sud du Sénégal. "Nous étions partis sur l’aménagement de deux classes. Désormais, le pari est de trois. Aussi, si quelques entreprises ou particuliers qui ont envie de nous suivre ont quelques deniers à nous donner, nous sommes preneurs."

L’idée étant de baptiser chacune des classes (les deux financées grâce à cette opération, ainsi qu’une autre déjà aménagée et une future pour lesquelles le président a trouvé quelques fonds) des prénoms de chacun des aventuriers de l’impossible. Un bien bel hommage…

5 500 km

5 500 km, en soit ce n’est pas la mer à boire. Sauf que les quatre "mousquetaires Villefanchois de l’humanitaire", les ont accompli au guidon de vieilles mobs MBK 49,9 cm3après avoir traversé le Sud-Ouest de la France, franchi les Pyrénées, puis l’Espagne, le Maroc, la Mauritanie et une grosse partie du Sénégal pour rejoindre la Casmance. Le but final étant de médiatiser l’opération en amont, afin de récolter des fonds pour construicre deux classes au lycée Kenia de Ziguinchor. Mission accomplie.

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