Aveyron : le chemin de Saint-Jacques vu et parcouru par deux Salles-Curanaises

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  • Cathou et Isabelle (au centre) et leurs amies enfin arrivéesdevant la cathédrale de Santiago de Compostela. Cathou et Isabelle (au centre) et leurs amies enfin arrivéesdevant la cathédrale de Santiago de Compostela.
    Cathou et Isabelle (au centre) et leurs amies enfin arrivéesdevant la cathédrale de Santiago de Compostela. DR
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Centre Presse Aveyron

Elles ont commencé l’aventure il y a 9 ans, et cette année, elles sont arrivées au terme du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, soit 1 515 km parcourus.

Leurs Créanciales, ces fameux passeports tamponnés à chaque étape, attestant du parcours effectivement réalisé, témoignent de l'effort. La dernière étape s’est déroulée au mois d’avril, de Ponferrada en Castille à Santiago de Compostela en Gallice. Près de 250 km couverts en plusieurs jours à raison de 20 km/jour en moyenne, sous tous les temps, la pluie, le vent ou le soleil de plomb. Équipées de leurs sacs à dos de 10 kg, de leurs bâtons de pèlerins les "bourdons", elles ont marché avec deux autres pèlerines du début de l’aventure Marie-Claude et Sylvie, devenues des amies.

Deux cousines

Tout au long des sentiers, les deux cousines Cathou et Isabelle Terral ont rencontré de nombreux pèlerins étrangers, Coréens, Irlandais, Portugais, Allemands, Canadiens… et ont eu le plaisir de partager avec eux quelques mots, quelques moments intenses dus à l’émerveillement des paysages traversés ou à la fatigue partagée, dans les gîtes ou les auberges.

Elles se souviennent de bons moments passés avec les familles espagnoles qui les ont reçues, très accueillantes et très serviables qui leur proposaient le soir une douche suivie d’une bonne soupe et d’un repas réconfortant. Car le casse-croûte de midi était plutôt frugal, composé de jambon et jus d’oranges.

"Pendant la marche, raconte Isabelle, le moindre plaisir prend d’énormes proportions, comme une douche, une pomme, un massage des pieds !". En effet, dans la petite équipe, la bonne copine Sylvie se faisait un devoir de soulager les autres le soir en leur prodiguant des massages de pieds, ce qui eut pour effet de ne jamais souffrir d’ampoules.

"Nous chantions pour nous donner du courage"

Toutefois, 250 km à parcourir, c’est long et il faut parfois partir tôt le matin avec la lampe frontale pour éviter de marcher sous la canicule. L’effet de groupe est idéal pour cela. "En marchant, se souvient Cathou, nous chantions pour nous donner du courage en plagiant des chansons entraînantes comme La Madelon ou autre, avec des paroles que nous nous étions taillées sur mesure, et qui provoquaient souvent de gros éclats de rire !"

Rien n’a pu altérer le lien d’amitié qui faisait avancer ces quatre quinquagénaires, même pas le jour où, parvenues à 500 m du gîte, elles ont terminé leur course sous un véritable déluge et ont dû vider leurs chaussures remplies d’eau en pensant qu’il faudrait les remettre le lendemain matin !

"Une étonnante sensation de liberté"

"La cohésion du groupe est très importante, précise Cathou, parce qu’il faut se motiver dans les difficultés." Et Isabelle d’ajouter : "Malgré ces difficultés, sous le poids du sac ou sous la pluie, on ressent une étonnante sensation de liberté, d’autonomie".

D’une seule voix, les deux cousines ne tarissent pas de mots et de qualificatifs pour exprimer leur bonheur d’avoir réussi ce challenge qu’elles s’étaient fixé, tellement heureuses de s’être surpassées dans cette aventure extraordinaire, enrichissante et, de plus, bienfaitrice pour certaines maladies neurodégénératives.

À la question : Seriez-vous prêtes à recommencer ? Elles répondent en chœur : "Ah oui, alors !"

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