Baptême du feu pour le Panatois Nicolas Tournier sur un triathlon Ironman... en solitaire !

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  • Originaire de Villefranche-de-Panat, Nicolas Tournier va disputer son premier Ironman en triathlon, à sa façon, avec une arrivée place du Capitole à Toulouse. Il pourra compter sur le soutien de son épouse Céline et de leurs deux garçons, Tom et Malo. Originaire de Villefranche-de-Panat, Nicolas Tournier va disputer son premier Ironman en triathlon, à sa façon, avec une arrivée place du Capitole à Toulouse. Il pourra compter sur le soutien de son épouse Céline et de leurs deux garçons, Tom et Malo.
    Originaire de Villefranche-de-Panat, Nicolas Tournier va disputer son premier Ironman en triathlon, à sa façon, avec une arrivée place du Capitole à Toulouse. Il pourra compter sur le soutien de son épouse Céline et de leurs deux garçons, Tom et Malo. L'Aveyronnais - DR
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Rui Dos Santos

Né en 1984, originaire de Villefranche-de-Panat, il (se) lance ce défi samedi 27 mai. Il se jette à l'eau au lac de Pareloup, passe par chez lui à Villefranche-de-Lauragais et l'arrivée est fixée place du Capitole à Toulouse.

Montpellier devait servir de cadre à un format Ironman en triathlon, avec 3,8 kilomètres en natation, puis 180,2 kilomètres à vélo et, enfin, 42,195 kilomètres en course à pied. Cet événement d’envergure était fixé dimanche 7 mai mais, fin février, les organisateurs ont jeté l’éponge, faute, notamment, d’autorisations administratives.

Il en fallait plus pour décourager Nicolas Tournier, qui avait attaqué sa préparation deux mois plus tôt. Il n’a pas oublié : "J’ai eu quinze jours de flottement. Je me suis demandé si j’allais m’aligner sur une autre course, mais je savais aussi que j’étais limité car j’avais des contraintes professionnelles et personnelles en juin, juillet et août". Il a donc pris la décision de réaliser son premier triathlon sur cette distance "en off", c’est-à-dire "à ma façon".

Il détaille : "Déçu, mais pas abattu, concentré sur cette échéance avec un entraîneur dédié, j’ai imaginé une solution alternative qui me corresponde et en accord avec ces valeurs". Il va nager dans le lac de Villefranche-de-Panat, pédaler entre Villefranche-de-Panat et Villefranche-de-Lauragais, courir entre Villefranche-de-Lauragais et la place du Capitole à Toulouse. Mais quelle mouche l’a piqué ?  "J’ai opté pour ce défi afin de m’inscrire dans un projet qui me parle vraiment et qui porte une symbolique particulière pour moi : relier des lieux qui me sont chers en une seule journée", explique-t-il.

Il est intarissable sur le sujet : "Nager dans le lac où j’ai appris à faire mes premiers mouvements de brasse enfant, où j’ai passé mes étés d’adolescent et où j’ai plaisir à profiter du cadre exceptionnel maintenant adulte, à moins d’un kilomètre de la ferme familiale reprise par mon frère. Rouler à vélo à travers les départements que j’affectionne (Aveyron, Tarn, Haute-Garonne) au milieu de paysages magnifiques (Lévézou, Ségala, Vallée du Tarn, Cocagne, Lauragais). Courir le long du Canal du Midi, via un ouvrage de génie qui fait partie de notre patrimoine remarquable et qui bénéficie d’un cheminement ombragé parfait pour évoluer au frais
et en toute sécurité à pied".

Ancien footballeur à Réquista

Né à Rodez (où il a été élève au lycée Monteil) en 1984, fils d’agriculteur, Nicolas Tournier a grandi au cœur de la campagne aveyronnaise et garde "un attachement profond" à ses racines. Sportif, il a longtemps pratiqué le football à Réquista, sous la houlette de Serge Bérail dans les catégories de jeunes, puis avec Patrick et Jean-Marc Julia comme entraîneurs. L’infatigable milieu de terrain s’est ensuite reconverti dans les sports de plein nature (triathlon depuis 6-7 ans, trail...).

Marié à Céline, une Réquistanaise, père de deux garçons (Tom et Malo, âgés de 9 et 3 ans), il vit donc près de Villefranche-de-Lauragais. Chef de projets dans un grand groupe d’ingénierie à Balma, il pilote des études de planification dans le domaine de la mobilité et des transports.

Licencié au Triathlon-club Lauragais, depuis début 2019, il pratique cette discipline en compétition depuis 2015 sur des formats de courte, moyenne et longue distances. Avec cette formule off, il ne boude pas sa joie : "Ça me parle davantage. Je reviens ainsi à l’essence même de ce sport, soit se battre d’abord contre soi-même. Cela a beaucoup plus de signification pour moi".

À quelques heures d’une aventure que son entourage qualifie "d’inspirante" ("On me parle ainsi très souvent de ma capacité de résilience et à rebondir, de ma volonté de donner du sens à une action"), Nicolas Tournier est affirmatif : "Je suis confiant, serein, détendu". Il complète sur son état d’esprit : "Je prends beaucoup de plaisir à préparer, à peaufiner aussi, ce triathlon. Je me sens prêt, déterminé".

Des ambitions chronométriques

Samedi 27 mai, Nicolas Tournier va se jeter à l’eau à 7 h 30, pour traverser le lac de Villefranche-de-Panat du nord au sud. Il s’élancera d’Alrance pour toucher terre à la plage panatoise du Mayrac. Après 3,8 kilomètres de natation et une petite boucle sur la fin car la ligne droite du plan d’eau du Lévézou est trop courte. "Je me base sur un temps de 1 h 10’-1 h 15’ car je ne suis pas un très bon nageur", prévoit-il. Il se mettra alors en selle pour 180,2 kilomètres entre Villefranche-de-Panat (sa terre natale) et Villefranche-de-Lauragais, en Haute-Garonne, là où il vit actuellement, en passant par Réquista, Ambialet, Villefranche-d’Albigeois, Alban, Réalmont, Lautrec, Puylaurens et Revel. Il rejoindra ensuite Toulouse, en course à pied, le long du Canal du Midi avec une arrivée sur la place du Capitole. "C’est un lieu mythique de notre région, commente-t-il. Il y a aussi une symbolique forte ! Ce projet fait du lien. Sans oublier le clin d’œil pour ce trait d’union entre un “petit patelin” aveyronnais et une grande ville, en nageant, en pédalant, en courant. C’est un peu l’histoire de ma vie !". "Mon ambition première est de terminer mais j’ai quelques ambitions chronométriques, précise ce sportif aux jambes de feu et à la tête bien pleine. Ce serait parfait si j’arrivais à 19 h 30. Douze heures d’efforts, c’est bien".
 

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