Transhumance en Aveyron : pour Christian Bonal, "on a été copié mais jamais égalé !"

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  • Christian Bonal a conçuun buron à roulettes pour présenter ce pan de patrimoine de l’Aubrac.
    Christian Bonal a conçuun buron à roulettes pour présenter ce pan de patrimoine de l’Aubrac. O.C.
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Olivier Courtil

La transhumance en Aubrac en sera, ce week-end, à sa 42e édition.

Au pied de la montagne, les vaches s’apprêtent à regagner les pâturages du plateau de l’Aubrac. Telle est la tradition du 25 mai à la Saint-Urbain.

Sous les yeux d’un public nombreux, en quête d’authenticité grandeur nature. Entretien avec Christian Bonal, président de l’association organisatrice, Traditions en Aubrac, qui porte bien son nom.

Comment se prépare cette nouvelle édition ?

Après deux ans de Covid-19, tout est reparti. Les gens ont retrouvé la motivation. Les bénévoles mettent la main à la pâte et nous pouvons compter sur des associations telles que Jamais sans toit, Tout le monde contre le cancer, le comité des fêtes de Gabriac, l’association des Boraldes aux Enguilhens, le groupe agricole de Chaudes-Aigues… C’est une alchimie qui fonctionne auprès des gens car elle parle d’histoire, du terroir, de biodiversité, de la beauté des paysages en mettant en avant des produits de qualité le plus proche du territoire. Maintenant, il reste à savoir la météo, c’est la roulette russe.

Que représente pour vous la transhumance ?

C’est l’aboutissement. On a préparé les troupeaux, choisi les animaux, préparé les cloches, les colliers défaillants. C’est la fierté de monter, cela marque le changement de saison, de l’hiver à l’été. On passe à la récolte du foin, au regain. Le choix des animaux se fait en fonction de la grandeur de la montagne. J’envisage d’en monter 38, l’an dernier j’en avais mis 34 à cause de la sécheresse, on verra pour amener un complément en juin en fonction de l’herbe. Chaque transhumance est différente, l’ambiance entre les hommes, la nature est différente, c’est ce qui fait le charme.

D’autres transhumances ont vu le jour depuis, qu’en pensez-vous ?

On a été copié mais jamais égalé. La transhumance a diminué à une époque mais elle ne s’est jamais arrêtée. On part de l’exploitation pour se rendre sur l’estive, certains font 60 km en deux jours, d’autres 30 km dans la journée, on est resté authentique. C’est aussi une vitrine du monde agricole et touristique avec des itinérances en bus sur l’Aubrac.

Y a-t-il des nouveautés ?

J’ai fait un buron à roulettes pour permettre de donner un aperçu du fonctionnement d’un buron. Il sera installé samedi devant le chapiteau du salon du terroir qui se tient à Aubrac (de 10 heures à 19 heures), et dimanche à l’estive des Fontanilles où nous reconduisons des animations pour désengorger la place d’Aubrac.

En chiffres

  • 1981, relance de la transhumance sur l’Aubrac.
  • 10 000 visiteurs en moyenne.
  • 400 animaux pour 30 km parcourus par troupeau.
  • 12 associations partenaires.
  • 200 bénévoles.
  • 7 éleveurs participants.
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