Football : jusqu'au dernier duel, le pari des Ruthénoises pour rester en D1

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  • Hors de la zone rouge grâce à un meilleur goal-average particulier sur Dijon, les Ruthénoises vont devoir faire mieux que lui sur cette dernière journée pour y rester.
    Hors de la zone rouge grâce à un meilleur goal-average particulier sur Dijon, les Ruthénoises vont devoir faire mieux que lui sur cette dernière journée pour y rester. Jean-Louis Bories
Publié le
Margot Pougenq

Après s’être battues toute la saison pour rester dans l’élite, les sang et or voient le bout du tunnel… mais il leur faudra faire aussi bien que Dijon, samedi 27 mai (17 h 30) face au Paris FC, pour se maintenir.

Dire que la fin de saison des Rafettes est haletante est un euphémisme. Après des mois de bataille pour gagner leurs premiers points, les protégées de Mathieu Rufié se sont progressivement, avec labeur et à la sueur, tracé un chemin à travers la jungle épineuse qu’est le bas de tableau du championnat. Laurie Cance et les siennes ont passé 19 journées sur 20 dans la zone de relégation, jusqu’à réussir à s’en extirper à l’issue de leur dernier match à domicile, grâce au point qu’elles ont glané contre Bordeaux (1-1, le 6 mai).

Une unité qui leur a permis de revenir numériquement à égalité avec son concurrent au maintien, Dijon. Mais surtout à lui passer devant grâce un meilleur goal-average particulier. Ce nul aux allures de victoire chez les sang et or ne les a cependant pas débarrassées de la pression de la dernière ligne droite. Et après leur défaite 2-1 à Guingamp dimanche 21 mai, les filles du Piton vont devoir mener une ultime bataille pour conserver leur place dans l’élite. Pour ça, il va leur falloir faire mieux ou aussi bien que Dijon, samedi 27 mai (17 h 30), dans leur antre de la rue Vieussens. Pour relever leur pari.

Des sang et or qui ont grandi

En concluant la saison face au Paris FC, actuel 3e du championnat, les Ruthénoises bouclent la boucle. Le 10 septembre, les Parisiennes avaient été leurs premières adversaires dans une D1 que la plupart des sang et or découvraient, tout comme leur entraîneur. "En début de saison, j’étais très craintif quant à l’écart de niveau (avec la D2) et notre capacité à nous créer des occasions contre des équipes comme le Paris FC", reconnaît Rufié, pour qui, jongler entre sa formation d’entraîneur et le quotidien auprès des Rafettes, n’a pas été de tout repos. Cet ultime duel sera donc l’occasion pour les sang et or de jauger leur niveau et leur progression, face à un adversaire qu’elles "avaient très peu inquiété en septembre (défaite 2-0)", souligne le technicien.

Les premiers pas des promues dans l’élite ont été laborieux. " On se projetait trop vite sur les matches qui nous attendaient plus tard. C’est ce qui nous a fait défaut ", remarque Marie-Morgane Sieber, gardienne des Rafettes. Son coach complète : " A Soyaux (J3), on est passé à côté (défaite 2-0) parce que sur les matches précédents, on n’a pas cherché à jouer. On n’attendait que celui-là pour exister, c’est là où on a peut-être fait une erreur. "

Un virage hivernal décisif

Et après quatre défaites, elles ont finalement conquis leurs premiers points en venant à bout (2-1) de Fleury. Un soulagement suivi trois semaines plus tard par un quatrième point, accroché contre Dijon (1-1). Un duel que Mathieu Rufié, après avoir hésité avec le déplacement au PSG, considère comme référence. "On était mené 1-0 et on s’est arraché pour y croire. Ce match ressemble beaucoup à celui de Nice l’an dernier (rencontre lors de laquelle les Rafettes ont scellé leur montée en D1), dans ce qui s’est passé au sein du groupe ce jour-là." Et les Ruthénoises se libéraient de "leur complexe" du promu.

Mais le vrai virage s’est opéré pendant l’hiver. Après son passage au PSG le 13 janvier (1-0), Rodez s’est montré plus offensif, dans le schéma comme dans les intentions. Et en offrant leur place de lanterne rouge à Soyaux (1-0), les sang et or ont commencé à vraiment cultiver l’espoir du maintien. Si, entre-temps, Maud Antoine et Fiona Bogi se sont rompus les ligaments d’un genou, comme Téa Cayzac et Laurène Martin avant même que la saison ne commence, les Rafettes ont continué de se battre. Elles n’avaient pas le choix. "Je n’ai jamais senti les filles paniquer ou lâcher. Ce serait une belle et juste récompense, de l’arracher ce maintien", insiste Mathieu Rufié. Une chose est sûre avant cet ultime coup d’envoi : Rodez est maître de son destin.

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