Football : le spectre de la relégation en National plane de nouveau sur les têtes ruthénoises

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  • Marvin Senaya, Joseph Mendes et leurs partenaires ont signé une très mauvaise opération dans la course au maintien.
    Marvin Senaya, Joseph Mendes et leurs partenaires ont signé une très mauvaise opération dans la course au maintien. Photos Jean-Louis Bories
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Guillaume Verdu

Battu par Pau (3-2), vendredi 26 mai, Rodez se retrouve désormais dans une situation délicate dans la course au maintien avant la dernière journée, vendredi 2 juin à Bordeaux. Un cruel retournement de situation pour un club qui semblait tout près de son objectif il y a quelques semaines.

De la satisfaction, de l’accomplissement et un brin d’insouciance. Les sentiments qui ont accompagné les Ruthénois au moment de leur tour d’honneur à l’issue du nul contre Saint-Etienne (1-1) étaient ceux qui animent les équipes en pleine forme, sûres de leurs forces et promises à un destin favorable. Ce nul décroché face à un cador du championnat, le 30 avril, à l’issue d’une prestation collective aboutie, est intervenu après une période faste de six victoires lors des sept précédentes rencontres. Avec sa 12e place et une marge de sept points sur le premier relégable à cinq journées du terme de la saison, le Raf semblait foncer tout droit vers le maintien. C’était il y a seulement un mois, déjà une éternité.

Depuis, la situation s’est diablement dégradée pour les sang et or, qui ont vu ressurgir le spectre de la relégation en National à l’issue de leur défaite contre Pau (3-2), vendredi 26 mai. Toujours en dehors de la zone rouge, Bradley Danger et ses partenaires possèdent une marge infime avant le dernier opus de la saison. En position de premiers non relégables, ils devancent Laval à la différence de buts et Dijon d’un point.

Toujours en vie

"On est toujours en vie, on a toujours de l’espoir, toujours du boulot et la possibilité d’aller faire un exploit", a relativisé Didier Santini, l’entraîneur. Mais la situation de son équipe suscite des frayeurs, surtout à la vue du calendrier. Pour la dernière journée, Rodez doit se rendre à Bordeaux (3e), qui n’a plus son destin entre ses mains dans la montée. Si les Dijonnais ont aussi du lourd au programme, en se déplaçant au Havre (1er), encore en quête de points pour assurer sa promotion et le titre de champion, la tâche semble être plus abordable pour les Mayennais, sur la pelouse d’Amiens (12e), dont le maintien a été validé vendredi.

Autrement dit, les Aveyronnais auront besoin d’un exploit s’ils veulent éviter de compter sur les autres. Une configuration peu imaginable il y a un mois.

Relâchement mental et fatigue physique ?

Entre-temps, les choses ont bien changé. Auteurs de prestations moins abouties, avec moins de maîtrise, d’audace et de punch, Rémy Boissier et ses partenaires n’arrivent plus à donner la meilleure version d’eux-mêmes. Un peu comme si le fait de toucher leur objectif du doigt avait provoqué une forme de relâchement.

La question du physique entre aussi en ligne de compte. Les buts encaissés dans les dernières minutes contre Saint-Etienne (1-1) et Le Havre (0-1), soulignent que les Ruthénois ont du mal à tenir la distance en cette fin de saison. Autant par volonté de reconduire un onze victorieux que par contrainte en raison de nombreuses blessures, l’entraîneur a rarement procédé à des changements lors des trois derniers mois, et certains cadres tirent la langue. Didier Santini a beau opposer le nombre de kilomètres parcourus, ses hommes ont perdu en capacité d’accélération ces dernières semaines. La première période face à Pau en a été l’exemple, avec des Rouergats incapables de se mettre au niveau du tempo adverse.

Les concurrents ont aligné les bons résultats

Le recul de Rodez au classement est aussi la cause d’une accumulation de résultats défavorables et parfois très surprenants au cours des dernières semaines. On y trouve les succès de Laval contre Sochaux, Bastia et Saint-Etienne, la série d’invincibilité de huit matches de Dijon ou encore les victoires d’Annecy et Valenciennes contre le leader havrais, qui restait sur 32 matches sans défaites.

Le sort a encore été défavorable aux sang et or lors de la 37e journée, avec les nombreuses occasions manquées par Bordeaux lors de sa défaite à Annecy (1-0), ou encore le but plein de réussite venu donner la victoire à Valenciennes contre Grenoble (1-0). Ces résultats sont venus rappeler que les mal classés sont capables de créer des surprises face aux cadors de la division. Cela tombe bien, c’est exactement le défi qui attend Rodez pour sauver sa place en Ligue 2.

A lire aussi : Football : "C’est possible qu’on se soit senti arrivé", lance Joris Chougrani, défenseur de Rodez

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Les commentaires (2)
Lol12 Il y a 4 mois Le 29/05/2023 à 13:46

l'affaire du maintien est bien mal engagée. il faudrait un exploit voire un miracle pour que le RAF se maintienne, Bordeaux étant obligé de gagner son dernier match et Laval pouvant espérer au moins un match nul à Amiens qui n'a plus rien à jouer. C'est dommage mais trop de suffisance lors du match de Pau a tout anéanti. Il faut tjs être modeste et jamais prendre de haut ses adversaires surtout quand on n'est que Rodez

RienCompris Il y a 4 mois Le 29/05/2023 à 09:30

Les carottes sont cuites.