À Rodez, la pelouse du stade Paul-Lignon fait sa mue

Abonnés
  • En seulement quelques heures, le stade Paul-Lignon a totalement perdu sa couleur verte.
    En seulement quelques heures, le stade Paul-Lignon a totalement perdu sa couleur verte. Centre Presse Aveyron - José A. Torres
  • En seulement quelques heures, le stade Paul-Lignon a totalement perdu sa couleur verte.
    En seulement quelques heures, le stade Paul-Lignon a totalement perdu sa couleur verte. Centre Presse Aveyron - José A. Torres
  • En seulement quelques heures, le stade Paul-Lignon a totalement perdu sa couleur verte.
    En seulement quelques heures, le stade Paul-Lignon a totalement perdu sa couleur verte. Centre Presse Aveyron - José A. Torres
Publié le

Lundi 29 mai, la pelouse de l’enceinte ruthénoise a été entièrement retirée en vue de la prochaine saison du Raf et du Rodez Rugby. Une première depuis deux ans.

Ces derniers jours n’auront pas été de tout repos pour Paul-Lignon. Match des garçons du Raf contre Pau, vendredi (2-3), des filles contre le Paris FC, samedi (0-4), finales de coupe de l’Aveyron, dimanche, qui ont sacré Bozouls (5-1), puis Espalion (4-1), et donc, scalpage de la pelouse, avant d’en ressemer une nouvelle, lundi ! Une dernière action que les jardiniers se sont affairés à faire rapidement pour une raison simple. "La coupe du monde a décalé la trêve (du Rodez Aveyron football, NDLR), donc cette année on n’a pas beaucoup de temps. On n’a plus que huit semaines avant la reprise. Et pour prendre zéro risque, car on n’est pas à l’abri de choper une canicule et qu’on ait 40 degrés pendant une semaine, il nous faut huit semaines. Pas moins", précise Jérôme Gudin, fondateur de l’entreprise bourguignonne "Sport expert pilotage", qui coordonne les opérations avec la municipalité ruthénoise.

"Les crampons n’ont plus de contact avec les fibres"

Pour remplacer le pré de l’enceinte de la rue Vieussens, souvent à la peine cette saison, à cause notamment du dysfonctionnement du système de thermorégulation pendant l’hiver, les agents opèrent en plusieurs phases. Dont la première s’est terminée lundi soir. "On commence par scalper le terrain, c’est-à-dire qu’on vient retirer le couvert végétal (l’herbe), pour retrouver le sol propre, bien plat. En dessous, il y a un sol hybride, composé de sable avec des fibres synthétiques dedans. Quand le gazon pousse, il crée de la matière organique qui s’accumule, et donc les crampons des joueurs n’ont plus de contact direct avec les fibres. C’est ça qui provoque les glissades. En retirant le couvert végétal, on se remet à fleur du substrat AirFibr (nom de la technologie de pelouse utilisée à Paul-Lignon), pour pouvoir retrouver des bonnes conditions sportives ", développe l’ancien de la maison "Natural Grass", société chargée du développement du tapis de jeu domicile des femmes et hommes du Raf, ainsi que du Rodez rugby.

Pas de scalpage l’an dernier

Une étape primordiale avant d’envisager quelque repousse que ce soit. Mais qui n’avait pas été réalisée lors de la dernière intersaison. "Il y a eu un cumul de deux années de feutre (amas de matières organiques), ce qui explique que certains appuis n’étaient pas très bons cette saison", explique Jérôme Gudin. Et de poursuivre : "Si on veut vraiment une pelouse de haut niveau, il faut scalper tous les ans. D’autant plus qu’ici, il y a trois équipes qui jouent, donc c’est plus que nécessaire."

Cette phase aussi importante que rapide a été réalisée en une journée, lundi. Du moins, sur l’aire de jeu. Les finitions dans les angles du stade et proches des panneaux publicitaires seront, elles, faites mardi et mercredi. Avant d’entamer la suite : "On replantera des nouvelles graines en fin de semaine. On leur mettra un voile dessus pendant une bonne dizaine de jours pour les protéger de la chaleur, du vent et des oiseaux, et pour garder un peu de chaleur la nuit et que ça germe encore plus vite. Et puis, ensuite, il y aura la fertilisation et les premières tontes pour que la pelouse soit prête dans huit semaines !"

Un lourd entretien à la charge de trois agents de la municipalité et deux de "Sport expert pilotage". " On implique les jardiniers de la Ville qui s’occupent de la maintenance à l’année, parce que c’est cette opération qui décide de la durée de vie du terrain sur toute la saison. Il faut qu’ils soient impliqués dans les rénovations lourdes et qu’ils comprennent pourquoi et comment on les fait ", estime Gudin. D’autant que ce dernier craint qu’ils aient beaucoup de travail ces prochaines semaines : "Il y a des risques de champignons l’été. Il faut vraiment que les personnes qui s’occupent de la maintenance soient vigilantes pour les identifier quand ils sont juvéniles, afin de les contenir, parce qu’il n’y a pas de traitement. Quand on les repère, il faut vite couper l’arrosage pour éviter la propagation. C’est très compliqué à gérer."

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
L'immobilier à Rodez

450000 €

En exclusivité chez IMMO DE FRANCE, venez vite découvrir cet opportunité d'[...]

Toutes les annonces immobilières de Rodez
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?