Aveyron : en musique et en cuisine, on a dégusté Cassuéjouls

  • Une chaîne d’union avantle concert de Bertrand Belin pour lancer le festivaldans un bon esprit de clocher.
    Une chaîne d’union avantle concert de Bertrand Belin pour lancer le festivaldans un bon esprit de clocher.
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Olivier Courtil

La 3e édition du festival Bon esprit de clocher a permis de déjeuner chez l’habitant avec des chefs et de créer du lien.

La nuit se lève et une guinguette voit le jour sur la place du village dénommé le jardin de l’Aubrac samedi dernier. Le microfestival initié par Alexandre Cammas, fondateur devant l’éternel du guide du Fooding, a fait le vœu d’un esprit de partage par la bonne chère en musique. Un partage de bon goût qui vient aussi bien de l’Aveyron que de Paris tant le lien est dans les souches familiales.

François-Régis Gaudry sous la casquette

Ainsi, le public venu d’un peu partout a pu déguster, devant le restaurant Chez Colette, ses succulents farçous accompagnés de vins locaux dont la cuvée sauvée du gel "Un phare dans la tempête" de Pauline Broqua du Fel, le tout saupoudrer de musique où Guillaume Angles s’est amusé sur les platines. Autre personnalité, et non des moindres, que l’on pouvait apercevoir, casquette vissée sur la tête, François-Régis Gaudry, critique gastronomique, qui partage sa passion chaque dimanche matin sur France Inter et auteur d’ouvrages encyclopédiques tels qu’"On va déguster l’Italie", décliné sur Paris. Après cette mise en bouche, quelque 250 personnes ont pu apprécier la prestation de Bertrand Belin dans l’église. Lui et sa guitare, sa voix et l’acoustique de l’édifice se sont mariées divinement bien. Avec une dose d’autodérision en prime. Une chaîne d’union proposée par Alexandre Cammas a permis de ressentir la fraternité. Ce dernier a aussi fait venir les chefs et des mixologues issus des cinq continents comme un témoignage des milles saveurs du vivre ensemble pour s’enrichir au-delà des querelles de clocher.

Après une nuit courte sous le son des DJ, le partage s’est poursuivi dimanche sous les coups de midi plein avec l’invitation à se rendre chez l’habitant et découvrir le menu préparé par un chef. Au hasard de la rencontre. Michel Bras, Vasco Baldisserotto de l’Opéra et Émilie Fleys de Touosto à Rodez, Antoine Fourès de la Petite auberge à Bezonnes, Quentin Bourdy et d’autres encore ont cuisiné pour des tablées de convives qui ne se connaissaient pas et partager un bon moment. Un échange qui nourrit le corps et l’esprit. Comme l’a écrit François Rabelais : "Le jus de la vigne clarifie l’esprit et l’entendement."

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