Laguiole. "Du cri du cœur à la voix des Justes", une exposition remarquable

Abonnés
  • Les collégiens à la chapelle.
    Les collégiens à la chapelle.
Publié le
CORRESPONDANT

Récemment s’est tenue à la chapelle, l’inauguration de l’exposition "Du cri du cœur à la voix des Justes" portée par Frédérique Moncade, la directrice du collège Saint-Matthieu en Aubrac avec le soutien de la paroisse Saint-Guiral et de la mairie. Cette exposition montée par les évêques de France et de l’institut Yad Vashern France, sur le sauvetage des juifs pendant la guerre, s’est arrêtée en Aveyron.

Les dix-huit panneaux de cette exposition nationale ont été complétés par une dizaine de visuels qui mettent en valeur des figures aveyronnaises de Justes parmi les nations, qui se sont illustrés dans le sauvetage d’enfants et de familles juives. Pourquoi avoir fait venir cette exposition ? Sur l’Aubrac, des personnes continuent à témoigner auprès des élèves de cette période en parlant de familles juives, de personnes qui ont caché des familles, reconnues ou non parmi les "Justes parmi les nations".

Lors de l’inauguration, des témoignages ont enrichi le contenu des panneaux sur la vie dans les maquis, les Justes parmi les nations du territoire de l’Aubrac. Des interventions avec beaucoup d’émotions et ce besoin de raconter, de transmettre. En parallèle à ces panneaux, les élèves de 3e du collège ont présenté trois planches de BD "Nuit de 44 sur l’Aubrac", qui par les vignettes, un cadrage, un jeu d’ombre et de lumière représentent l’atmosphère de guerre.

Ceci a été le fruit de deux mois de travail pour le concours Bulles de Mémoire, avec l’aide de deux enseignantes, et suite à l’intervention de Mme Pradel, fille d’Émile Théron, principal acteur des parachutages qui eurent lieu sur l’Aubrac durant la Seconde guerre mondiale.

Un devoir de mémoire qui se perpétue par l’action, des interventions, des témoignages : un choix de chacun, de la volonté d’un chef d’établissement, des enseignants, des porte-drapeaux présents aux commémorations, de jours fériés pour un pays.

Ainsi Simone Veil, disait "je n’aime pas l’expression devoir de mémoire. En ce domaine la notion d’obligation n’a pas de place. Chacun réagit selon ses sentiments ou son émotion. La mémoire est là, elle s’impose d’elle-même ou pas. Elle existe si elle n’est pas occultée une mémoire spontanée : c’est celle des familles. Autre chose est le devoir d’enseigner, de transmettre. Là oui il y a devoir."

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?