Aveyron : les problématiques de recrutement dans le viseur du Département et de Lactalis

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  • Le manque de main-d'œuvre est l'un des tares du territoire.
    Le manque de main-d'œuvre est l'un des tares du territoire. Centre Presse - A. R.
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Centre Presse Aveyron

Via un partenariat, l'entreprise et l'Adat entendent attirer de nombreux néoAveyronnais.

Une centaine de personnels chaque année. C'est ce que l'entreprise Lactalis AOP et terroirs recherche en Aveyron sur ses nombreux sites basés entre Roquefort, Onet-le-Château, Saint-Affrique et Réquista. Pourtant, au moment de trouver ces potentiels employés, la firme se confronte à un mur. Celui de la pénurie de main-d’œuvre. 

Ainsi, ceux qui ont pignon sur rue à Roquefort-sur-Soulzon ont fait appel au Département, et plus particulièrement à son Agence départementale de l'attractivité et du tourisme, l'Adat, pour trouver une solution. "Notre moyenne d'âge augmente, et nous avons des difficultés à remplacer les nombreux départs à la retraite, regrette Hugues Meaudre, directeur général de Lactalis AOP et terroirs. Nous constatons cela pour tous types de postes, aussi bien à la chaîne de production qu'au siège social."

Problème, le simple territoire de l'Aveyron ne permet pas de résoudre à lui seul cette situation. "Au-delà de l'attractivité touristique, notre mission est de créer une attractivité résidentielle, plaide Jean-Luc Calmelly, président de l'Adat. Nous devons chercher les compétences et les talents dont le département a besoin." Il poursuit : "Le déficit démographique que connaît l'Aveyron ne pourra être compensé qu'avec l'arrivée de personnes étrangères à la région."

"Nous devons mener des actions"

Pour cela, un partenariat entre les deux parties a été entériné, visant à mettre en lumière les attraits du territoire, sur les sites Internet l'Aveyron recrute et viens vivre en Aveyron. "Nous lançons ainsi le kit employeur", présente Bernard Vène, manager du pôle entreprises de l'Adat. Une page du second site est ainsi consacrée aux offres proposées par Lactalis, qui emploie actuellement près de 1 500 personnes en Aveyron. Bernard Vène détaille le tout : "Il est possible de retrouver les postes à pourvoir, les lieux de travail et des témoignages d'intégrations réussies, le tout illustré notamment en vidéo." S'ajoute à cela un accompagnement personnalisé, assuré par deux agents, missionnés pour épauler l'installation des néoaveyronnais.

Si pour l'heure, seul Lactalis bénéficie d'un tel coup de projecteur, le dispositif devrait s'étendre. "Nous avons des pistes, avoue Jean-Luc Calmelly. De nombreuses entreprises sont freinées dans leurs projets car elles n'arrivent pas à embaucher, c'est assez catastrophique. Nous devons mener des actions." Une convention qui en appelle d'autres. 

Fidéliser les arrivants

Si le défi d'attirer est difficile, celui de fidéliser l'est au moins tout autant. Car bien que l'Aveyron présente de nombreux avantages, y vivre à l'année peut être déconcertant, notamment pour ceux qui débarquent d'un grand centre urbain. "C'est un défi, mais nous devons accentuer nos efforts vers l'extérieur. Le plus difficile c'est souvent de faire le premier pas. Une fois que les gens goûtent à l'Aveyron, ils se rendent compte des nombreux avantages du territoire", se défend Jean-Luc Calmelly.

Dans sa manche, il garde un atout certain, celui des évolutions de nos modes de vie depuis la crise sanitaire. "L'équilibre entre la vie professionnelle et personnelle a évolué. D'autant que la vie est très riche ici. Nous avons un vrai dynamisme au niveau culturel et sportif, que nous devons mettre en avant."

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