Découvrez les nommés des Septuors Aveyron 2023 et votez pour votre entreprise favorite !

  • Avec les trophées Septuors, Centre Presse et Midi Libre souhaitent valoriser les entreprises les plus dynamiques et innovantes quel que soit leur stade de croissance.
    Avec les trophées Septuors, Centre Presse et Midi Libre souhaitent valoriser les entreprises les plus dynamiques et innovantes quel que soit leur stade de croissance. DR
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Dominique Malvy

Jeudi 22 juin, les chefs d’entreprises de l’Aveyron seront à l’honneur au cours d’une soirée événement prestigieuse qui récompensera les acteurs économiques et leurs projets innovants.

Avec les trophées Septuors, Centre Presse et Midi Libre souhaitent valoriser les entreprises les plus dynamiques et innovantes quel que soit leur stade de croissance. 24 entreprises méritantes sont nommées. Mais il n’y aura que 8 lauréats 2023. Qui sont les entrepreneurs remarquables du département ? Votez pour soutenir vos entreprises favorites !

Catégorie : Agroalimentaire

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SALAISONS LINARD

Quatrième génération de bouchers charcutiers, Stéphane Linard résume l’histoire familiale.  "Mes arrière-grands-parents étaient bouchers en Haute-Marne. Notre famille est arrivée en Aveyron en 1973. Nous sommes spécialisés en saucissons et saucisses sèches depuis 1993. Au début, c'était un petit marché de 300 kg par semaine ; aujourd’hui nous sommes à plus de 10 tonnes !". Les raisons de ce succès ? Une niche tendance. "Notre spécialité est la viande de la coche, la truie de réforme. Nous ne travaillons que ce produit-là. Nos saucissons et saucisses sèches sont à 100% viande de coche et le reste c’est du gras de porc, sel et poivre. On fait aussi quelques saucissons et saucisses sèches parfumés : Roquefort, Rocamadour, figues, noix, munster, canard". Autrefois ces vénérables femelles, mamans heureuses et admirables reproductrices étaient condamnées dès qu’elles n’étaient plus assez "rentables" sans pour autant être valorisées. Ce n’est plus le cas.

"Ce sont des viandes au goût plus prononcé et puis l’éleveur fait attention à ses truies ! C’était déjà une spécialité de nos parents ; les recettes ont plus de 100 ans. On a voulu garder cette spécialité parce que le goût n’a rien à voir, c’est donc une originalité". Au début, Stéphane Linard et sa famille ont dû expliquer aux clients le principe. Désormais ce principe et le goût séduisent. La commercialisation cible l’Occitanie, la France avec les grossistes, mais aussi Paris et la région parisienne en forte croissance.

BRASSERIE DE PEYRELADE

C’est pour répondre à une demande de la clientèle que Ludovic Bouviala et Éric Portalier, déjà vignerons et arboriculteurs, commencent à brasser et créent la Brasserie Peyrelade. Située à Rivière-sur-Tarn au-dessus de Saint-Affrique, la brasserie s’installe en 2020 aux côtés du domaine Viticole.

"Pour fabriquer la bière nous avons acheté notre propre matériel et investi 800 000 €". Ils décident d’être bio dès le départ. "Le domaine viticole est bio depuis 13 ans ; la brasserie est donc automatiquement bio. Nous avons des bouteilles et des canettes en aluminium innovantes. C’est du matériel nouvelle génération très écologique, 100% recyclable", déclare Ludovic Bouviala. La gamme compte 5 bières : "blonde, blanche, ambrée, IPA plus houblonnée et une CBD.

L'Aveyronnaise, bière bio de caractère, se décline en blonde, ambrée et blanche. La Menhir’ est portée par l’histoire de sa région : plus d’une centaine de statues-menhirs, datant du 3e millénaire avant J.-C., jalonnent le territoire rouergat (l’Aveyron, le Tarn et l’Hérault). Éminemment symbolique pour Ludovic Bouviala "parce qu’il y a plus de menhirs en Aveyron qu’en Bretagne. Nous avons mis un QR code sur la canette qui répertorie les statues menhirs". S’y ajoutent un cola et une limonade. Les 2 associés ont toujours des projets dans l’air du temps. "D’ici peu nous mettrons en place des poubelles pour récupérer les canettes en alu et même donner de l’argent à ceux qui déposent leurs canettes. Nous allons le tester sur Millau ville pilote".

FONTALBAT MAZARS

Ludovic Mazars est la 4ème génération de la famille de Maria Fontalbat, son arrière-grand-mère. "Elle a commencé les marchés et son fils André s’est installé à Montsalès pour faire du porc et vendre sur les marchés. Une de ses filles a poursuivi avec mon père". L’entreprise est alors devenue Fontalbat Mazars en 1968. En 1988, c’est la construction du magasin "Le Pavillon du Causse" à Villefranche-de-Rouergue qui verra 2 extensions en 1995 puis 2008.

"Le Pavillon du Causse appartient à l’entreprise qui reste à Montsalès. C’est là que nous fabriquons les charcuteries", précise Ludovic Mazars. Spécialisée en salaisons, produits sous vide, terrines, foies gras et conserveries, l’entreprise assure 50% des ventes en direct sur les marchés de Villefranche-de-Rouergue et Cahors, par correspondance, un peu les grossistes, les collectivités comme hôpital, lycées de la région, comité d’entreprise de l’aéronautique.

"J’ai aussi un client au Danemark qui ne prend que du canard", détaille Ludovic Mazars. Les achats sont exclusivement locavores. "Le porc provient de l’Aveyron, le canard du Lot. J’achète aussi à un petit éleveur du Tarn-et-Garonne des canards de Barbarie". Même chose pour la boutique en ce qui concerne la viande bien sûr mais aussi les produits de l’épicerie fine et les vins. La boucherie charcuterie Fontalbat Mazars est, "cette année, en croissance à 2 chiffres due aussi à l’augmentation des prix". Le chiffre d’affaires moyen est de 4 millions d’euros avec 28 salariés.

Catégorie : Jeune Pousse

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LE COQ ET L’ABEILLE

Carlina, scabiosa, arméria, gentiana sont des noms de plantes sauvages de l’Aveyron et de collections de lunettes conçues par Murielle Lecoq et Samuel Cromieres à Laguiole sous la marque "Le Coq et l’Abeille". En quelques années, le jeune couple aura su convaincre de son inspiration en tant que lunettistes. Opticiens de formation, ils se rencontrent à Paris, imaginent assez vite d’ouvrir leur boutique à Toulouse. "Naturellement et un peu par cheminement personnel et professionnel, nous décidons de créer nos modèles pour les vendre à nos opticiens, mentionne Samuel Cromieres, originaire de l’Aveyron.

Ce sera à Laguiole. Mieux, "pour aller plus loin nous ouvrons notre manufacture. Nous faisons entrer des machines petit à petit et nous nous installons un atelier dans une ancienne grange de mes grands-parents". Du dessin à la commercialisation, en passant par la conception, la réalisation, la distribution, le jeune couple embrasse l’intégralité de la fabrication de lunettes. "Notre activité est double.

À l’atelier, activité principale, nous élaborons une collection de montures pour les opticiens mais nous avons aussi un espace pour les particuliers où nous créons, sur rendez-vous, une paire de lunettes unique qui commence par un prototype en 3D". Résultat original même pour les collections : "formes pas vues, couleurs plutôt vives mais assez flatteuses pour le visage et les carnations avec des poinçons/rivets au nombre de 12 sur les branches, et feuilles de chêne gravées première marque sur les couteaux Laguiole à la fin des années 1800". : spécificités très aveyronnaises.

FERTILAINE

Tout commence par des constats : laine de brebis sous-valorisée et à stocker en grande quantité, export devenu limité eu égard à la crise sanitaire et au coût de transport, tonte obligatoire pour le bien-être des brebis. "C’est une nécessité au printemps, avant les fortes chaleurs et pour éviter l’installation des parasites à la mise en herbes", détaille Vincent Fabry, éleveur et producteur de lait de brebis depuis plusieurs générations à côté de Rodez et en bio depuis 2018.

C’est ce qui a conduit la famille Fabry à tenter des expérimentations comme l’indique Vincent Fabry. "Mon père a découvert que la laine contenait de l’azote, un des éléments dont les plantes ont besoin pour se développer. Nous avons enfoui de la laine dans 2 pots de fleurs et après 3 mois, celle qui contenait de la laine était trois fois plus développée parce que mélangée à la terre, la laine se décompose. De plus, la laine a une grosse capacité à la rétention d’eau ; c’est une éponge qui peut retenir jusqu’à 3 fois son poids en eau".

La famille Fabry, père et 2 fils, lance donc Fertilaine, un engrais 100% naturel et écoresponsable vendu sous forme de granulés. "Ils sont composés à 100 % de laine brute non lavée, juste hygiénisée et déshydratée", résume Vincent Fabry. Ces granulés vendus 23 € le kilo sur le net conviennent à toutes les plantes. Ils doivent être mélangés à la terre autour du pied. "Il faut 75 à 100gr par mètre carré. Avec un kilo on fait 100 mètres carrés de potager", précise-t-il. Une excellente façon de valoriser la laine de mouton produite par les agriculteurs aveyronnais.

MAXI DRONE

C’est en jouant que naît ... parfois, l’idée professionnelle. En 2016, en jouant avec son drone, Maxime Dumarest, alors salarié dans une entreprise de sous-traitance aéronautique, à l'idée de créer sa propre activité de prestations drone. "Je pensais répondre à des besoins photos ou vidéos de particuliers". Projet qui s’est rapidement développé au point qu’aujourd’hui, il peut annoncer : "le bouche-à-oreille fonctionne bien et je peux m’appuyer sur un réseau professionnel solide : réseaux sociaux et pépinière d’entreprise, entre autres.

En rencontrant des professionnels j’ai pu mieux cibler mon activité et cela permet aussi de faire ressortir les besoins des professionnels". Depuis 2 ans, 2 secteurs se démarquent : le monde agricole et le photovoltaïque. "Pour l’agriculture, j’ai des demandes de semis de graines, de granulés et l’extraction de données par captations comme pour les viticulteurs. Je peux capter beaucoup d’informations sur la vigueur des vignes, calculer les surfaces productives, les épandages, les pourcentages demandés dans un but de réduction du tassement des sols, réduction du carburant, rapidité d'exécution, ciblage de zone et accès à des parcelles complexes".

L’aspect photovoltaïque se développe également de façon inattendue pour le jeune chef d’entreprise. Il met en place 2 nouveaux volets : la formation et la revente de matériel pour rendre autonome les usagers. Formation indispensable. "Avec un drone on ne fait pas comme on veut où on veut". Il faut des autorisations de vols.

Catégorie : Innovation

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AIRADIK

William Caumette a travaillé pendant 20 ans dans l’électronique. "C’était une société de haute technologie qui supervisait les réseaux vidéo et électronique de l’armée, par exemple la salle départ à Kourou : j’ai beaucoup appris", conclut-il. Il revient en Aveyron. "Installé à Saint-Sernin-sur-Rance, mon père faisait des expertises immobilières : plomb, amiante, termites mais aussi dératisation et destruction de nuisibles.

"J’ai commencé en 2010 à bricoler une perche afin d’éviter de monter dans les arbres pour tuer le frelon asiatique" ; une première étape qu’il a fait évoluer en fabriquant des perches plus élaborées en parallèle des 2 autres activités : diagnostic immobilier et dératisation-désinsectisation qu’il arrête en 2020. Désormais, outre le frelon asiatique, AIRADIK, cible le charançon du palmier, la chenille processionnaire et la chenille du chêne.

Pour s’adapter à ces nuisibles, William Caumette élabore des perches évolutives à l’usage illimité qui permettent d’éviter d’utiliser une nacelle. "J’ai conçu beaucoup d’options qui développent les possibles de la perche. Elle est ergonomique parce que très légère, 4 kg et 1,90 m repliée. Elle est fabriquée en carbone et elle est télescopique, jusqu’à 15 mètres. On peut y ajouter en haut une caméra et un écran en bas avec une portée jusqu’à 200 mètres. En 3 mn on détruit le nid de frelons grâce à la perche et la poudre insecticide". William Caumette séduit déjà des clients exigeants comme l’armée, les centrales nucléaires, l’ONF, la Police, le CNRS et des céréaliers.

LA FABRICULTURE

Installée à Moyrazès, près d’Onet-le-Château, après une création en Normandie, La Fabriculture est une entreprise imaginée par Vincent Legris pour élaborer et vendre des outils solides et beaux pour les particuliers. "À la base je suis mécanicien agricole. Ma famille est dans le métier ; ils sont éleveurs. Je baigne dans milieu agricole depuis que je suis gamin. Suite à des maladies, j’ai été conduit à réfléchir au niveau de l’agriculture. L’idée était de mettre en harmonie mes convictions et mes capacités techniques".

C’est ainsi qu’il imagine cette activité biodynamique "pour proposer quelque chose de nouveau, développer des outils innovants et répondre à de nouvelles formes d’agriculture, comme un acte citoyen. Vincent Legris et son associé Pascal Mouysset fabriquent des outils destinés à la traction animale ergonomiques afin que le travail soit plus facile. Ils remettent également au goût du jour de vieux outils comme les faucheuses ou les arracheuses ; au total 120 outils en jardinage et maraîchage.

Une gamme qui s’élargit sans cesse : plantoir de manutention avec des options à adapter sur la mythique "Campagnole", "comme un rouleur-émietteurs pour le sol et la terre". Une collection de livres vient compléter cette démarche. Ils sont "en lien avec nos outils et toutes nos techniques de jardinage. Nos outils sont parfois cités dans ces livres et nous réfléchissons pour en écrire un dans le futur", stipule Vincent Legris. La Fabriculture compte 10 à 15 salariés et annonce un chiffre d’affaires de 850 000 €.

MARBRERIE COUDERC

Christian Couderc, désormais associé avec son fils Maxime, perpétue la tradition familiale de tailleur de pierres depuis 3 générations. "Les monuments historiques étaient l’activité principale de mon père. Il les restaurait avec des pierres locales. J’ai mes propres carrières de pierres calcaires à 10 à 15 km de Savignac". Toutefois, l’entreprise s’oriente désormais vers la marbrerie de déco : le marbre ou le granit.

Le marbre, plus poreux, plus fragile est moins adapté en cuisine et salle de bains. En cuisine, Christian Couderc conseille plutôt le granit, le quartz, la céramique ou le verre. Car la marbrerie Couderc a l’exclusivité sur l’Aveyron du verre "surcyclé", fabriqué à partir de bouteilles en cours de fabrication avec défaut. "Elles sont re-cassées, puis moulées pour couler des plaques de grands formats.

Ce verre qui entre dans une économie circulaire nous permet de proposer quelque chose de nouveau pour des plaques de cuisine en revalorisant une matière première déclassée". Le choix des couleurs dépend des bouteilles ; il va du très foncé pour le champagne, jusqu’au très clair de l’eau minérale au vert des bouteilles de vin. Le fini est assez original puisqu’il laisse voir les morceaux de bouteilles collées/compactées entre elles comme un aggloméré de bois. Christian et Maxime Couderc cherchent et trouvent ce qui est "hors du commun pour se démarquer par des produits innovants avec plus de valeur ajoutée". De quoi séduire des clients peu ordinaires, voire hors normes quant aux commandes en Suisse ou à Saint-Tropez ! À date le chiffre d’affaires tourne autour de 500 à 600 000 €.

Catégorie : RSE

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FONDATION OPTEO

Depuis 60 ans, la fondation OPTEO, initialement ADAPEI de l’Aveyron avant sa fusion en 2014 avec l’ADAPEI de Tarn et Garonne, œuvre au service des personnes en situation de handicap et de leur famille. Cet organisme à but non lucratif, d’intérêt général, est reconnu d’utilité publique en 2019. La fondation accompagne dans l’Aveyron et le Tarn-et-Garonne plus de 2600 personnes en situation de handicap de la petite enfance à l’âge adulte.

L’objectif est d’apporter une aide aux familles et aux aidants, de répondre aux besoins des personnes les plus défavorisées et les plus handicapées en vue de favoriser leur épanouissement, leur bien-être, leur accès au droit commun, ainsi que leur inclusion dans la société. Ce dernier point entre dans la dimension RSE du projet à fort impact sociétal, co-construit avec toutes les parties prenantes pour les 10 prochaines années. "Par exemple, nous développons en ce moment l’appui à la scolarité grâce à des équipes composées d’éducateurs, psychologues, orthophonistes. Ils interviennent en appui aux équipes éducatives afin de faire réussir toute la classe", explique Sophie Raymon, Directrice Générale de la fondation.

L’objectif est de favoriser l’inclusion scolaire des enfants handicapés. "Et au-delà dans le monde de l’entreprise ; les équipes de REA (Référents Emploi Accompagné), aident les personnes en situation de handicap dans leur parcours vers l’emploi et aident les entreprises à les intégrer. Les REA restent au côté de l’entreprise et de la personne en situation de handicap aussi longtemps que nécessaire", détaille-t-elle. La Fondation est un acteur économique important avec près de 1200 salariés et près de 90 M€ de budget.

PROCIVIS

110 ans en 2023. PROCIVIS Sud Massif-Central et Toulouse Pyrénées est tout à la fois promoteur, bailleur social, organisme foncier solidaire, agence immobilière avec une philosophie : la planification collective de l’habitat. Les actionnaires sont "des collectivités locales, banques, organismes parapublics, CCI, DAF et bénéficiaires", comme l’indique Cyril Gasparotto, Directeur Général PROCIVIS.

Et il complète. "PROCIVIS est un système coopératif qui ne distribue pas de dividendes aux associés. Il se place dans un cercle vertueux afin de financer une RSE globale et réhabiliter le parc privé, le parc ancien dégradé et les logements sociaux. Il s’agit en particulier de travailler le gros volet environnemental au travers des passoires thermiques, de faire gagner 3 lettres sur étiquette de la pression thermique ; passer de F en D. La dimension RSE comprend également les ressources humaines pour les quelque 105 salariés répartis entre Rodez, Toulouse, Villefranche-de-Rouergue, Mende et Saint-Affrique. "Nous travaillons sur le bien-être au travail, nous développons le télétravail et pour les déplacements domicile travail, nous finançons l’acquisition de vélo", détaille-t-il. La démarche RSE de PROCIVIS vient de se concrétiser avec la nomination d’une responsable RSE. Le chiffre d’affaires se situe entre 40 à 50 millions d’euros cumulés.

ROQUEFORT GABRIEL COULET

Emmanuel Laur et son cousin Jean-Pierre Laur, codirigent l’entreprise familiale Gabriel Coulet ; ils sont la 5e génération à Roquefort-Sur-Soulzon. C’est le fils de Guillaume Coulet, Gabriel "qui a la bonne idée de tamponner son nom sur fromage", stipule Emmanuel Laur. Les dernières évolutions notables de cette entreprise familiale concernent la gamme.

"Nous sommes élitistes : nous élaborons un des meilleurs Roquefort. Il est vendu chez des crémiers haut de gamme et nous fournissons aussi des chefs étoilés comme Bras et Goujon et l’Élysée. Nous fabriquons aussi des pâtes pressées, des fromages de brebis pour les salades". Nommé Brebiac, ce fromage est ferme, fondant, légèrement friable. Bio depuis 8 ans, les fromages sont élaborés avec du lait de brebis provenant de "90 éleveurs sur le Causse Comtal qui travaillent exclusivement pour Gabriel Goulet et ils sont tous contents", précise Emmanuel Laur qui insiste sur la notion d’éleveurs en lieu et place de producteur comme collaborateurs et pas salariés.

La dimension RSE commence là. "Elle est depuis 10 ou 15 ans dans nos gènes. Sur 130 collaborateurs, nous avons 3 ARC, Attaché Relation Culture. Leur rôle est d’éteindre le feu chez les éleveurs : problème de cuve, de brebis. Ils réparent en une journée le problème alors que ça peut durer 6 jours. Le bien-être des animaux, des éleveurs et de nos collaborateurs est important". Le tout complété par l’embauche récente d’une personne référente RSE qui se voit confier 3 missions : "l’environnement, le social et l’économique", résume Emmanuel Laur

Catégorie : Commerce & Industrie

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MAXOUTIL

La société existe depuis le siècle dernier avec 2 activités : "une branche quincaillerie et une branche chauffage sanitaire. Mon père a vendu la partie sanitaire, j’ai racheté la branche marginale ; la quincaillerie en 2003", résume Guillaume Angles. Et il la développe : 28 points de vente sur le grand sud et jusqu’à l'île de la Réunion. Le e-commerce s’est fait "naturellement parce qu’il devenait important de cibler plus large, multicanal. L’intérêt du virtuel c’est que l’on touche la France entière et même l’Europe", mentionne Guillaume Angles.

L’entreprise florissante compte 400 personnes au total y compris 70 représentants qui vont visiter les clients artisans. Car la Quincaillerie, est spécialisée en vente aux professionnels : artisans, collectivités, commerce de gros de quincaillerie : à 95%. Reste l’esprit de l’entreprise : la qualité. "Nous achetons français, nous distribuons les plus grandes marques de quincaillerie et outillage et nous ne travaillons qu’avec des sièges en France". Afin de faire face à l’expédition de quelque 1500 à 5000 colis chaque jour en France et en Europe, l’entreprise vient d’investir plus d’1 million d’euros dans la logistique.

"Cette chaîne logistique facilite le travail des préparateurs ; les colis circulent sur un chemin de rail qui assemble, emballe, pèse, étiquette et oriente vers le transporteur. Nous l’avons depuis 1 mois et demi et nous sommes en cours de paramétrage". Une belle réussite que Guillaume Angles tient à attribuer à la "compétence des gens qui m’entourent".

ROZIERE

Sorte de fil rouge depuis la création en 1973, "le bon sens aveyronnais", cité à plusieurs reprises par Serge Roziere, PDG de l’entreprise Roziere portes et placards, résume toujours la philosophie assortie d’une réussite exemplaire. En 1990, l’entreprise familiale bascule dans le bois de pays, pas encore tendance juste "du bon sens aveyronnais. La France est un grand pays producteur de bois sauf que ce bois est différent des bois exotiques. Le chêne et le hêtre sont des bois nerveux ; il faut donc une technique en multiples à base de 3 pliages pour l’exploiter", stipule Serge Roziere.

Le bon sens aveyronnais les conduit à innover avec la mise sur le marché de "produits finis. Avant, les particuliers devaient finir la peinture ou la teinte de leurs portes". Innovation suivante avec "la mise au point de la pose des portes en fin de chantier, comme un meuble ; ce qui n’existait pas. Les cloisons étaient installées autour des portes qui recevaient des coups et des rayures", rappelle le PDG. En 2004, Roziere portes et placards fait appel à un designer "qui nous a aidés à dessiner les produits ; avant les portes étaient rustiques avec des moulures. Là, les produits sont plus contemporains".

En 2014, l’entreprise qui compte 150 salariés, tous en Aveyron, et totalise 30 millions de chiffre d’affaires devient "Entreprise du patrimoine". L’occasion de dire à quel point les fondamentaux ne risquent pas d’être remis en cause. "Aujourd’hui notre marque de fabrique, notre image, notre culture, notre raison d’être est de valoriser le bois français et même de travailler des bois qui partaient en déchets. Le bois n’a pas de défaut, il n’a que des singularités ; notre travail est de valoriser ces singularités !"

SBS SOLUTIONS

SBS existe depuis 2008 à Onet-le-Château, à côté de Rodez. Frank Moysset, désormais Président, a repris en 2020 cette entreprise spécialisée en "bureautique auprès des entreprises, collectivités, associations, professions libérales". Cela commence par la vente ou la location de matériel haut de gamme, Konica Minolta, se poursuit avec "la maintenance qui occupe 70% de l’effectif" ; mentionne Frank Moysset.

Leurs missions techniques ont pour vocation d’assurer un bon suivi et d’être réactifs pour les demandes d’intervention. "Le temps de réaction est inférieur à 4H sur tout le territoire et 2H sur Rodez. Pour assurer ce service, il est nécessaire d’avoir un stock important de consommables et pièces détachées en agence", insiste le chef d’entreprise. Des missions très techniques eu égard à l’évolution de la numérisation. "On imprime de moins en moins mais on scanne de plus en plus. Le problème est de savoir comment stocker sur les ordinateurs et les serveurs puis rechercher les documents scannés ; ce n’est pas évident, chronophage et fastidieux". Dès 2008, et donc un peu précurseurs, SBS a découvert la solution pour la gestion électronique des documents.

"On a cherché ce qui existait sur le marché et on a trouvé une entreprise française spécialisée qui ne fait que ça ; un outil pour faire du sur-mesure. Aujourd’hui la gestion électronique de documents c’est comme la construction d’un bâtiment : sur-mesure". Pour ce faire, SBS a embauché de nouveaux profils : 2 développeurs et un chef de projet. De quoi anticiper sur la législation qui va imposer la dématérialisation des factures de 2024 à 2026 selon la taille de l’entreprise.

Catégorie : Artisanat & Savoir-faire

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LES SECRETS D’ELO

C’est pour soulager son bébé qu’Élodie Zrhiyou invente un savon. "Médecin, pédiatre, pharmacien ; personne n’a pu faire quelque chose pour mon bébé. J’ai voulu créer un savon maison naturel et bio. Au bout de quelques jours mon bébé n’a plus eu d’eczéma ! Sans le savoir j'ai inventé un produit qui guérissait. J’en ai fabriqué pour mes collègues de travail à la banque qui me réclamaient ce savon. Je me suis donc immatriculée à la chambre des métiers".

Les secrets d’Elo sont nés à Onet-le-Château près de Rodez et sont très vite repérés par les pharmacies. 6 ans plus tard la marque compte 60 formules thérapeutiques "100% bio et naturelles, première pression à froid. Ils sont super-efficaces parce que non dilués et dénués de pétrochimie ; on respecte le film hydrolipidique de la peau. C’est en décapant ce film que les problèmes commencent ; j’ai voulu protéger ce film. Mes produits soulagent les problèmes cutanés comme le psoriasis et sont même recommandés en oncologie". Les matières premières sont à plus de 80% d’origine française et même locales.

"Nous avons permis l’installation d’agriculteurs qui nous fournissent en fleurs. Le packaging se fait à moins de 1 kilomètre du labo. Nous sommes fabricants et nous sommes très peu en France !", mentionne-t-elle. La gamme décline produits visage, corps, bébé, homme, routines. Au total, l'entreprise compte 6 salariés et plus de 120 points de vente en France principalement en pharmacies et parapharmacies. Les Secrets d’Elo se trouvent également en hôtellerie de luxe et châteaux mais pas en boutique bio.

LE SAC DU BERGER

L’histoire est belle. Une longévité remarquable. Le résultat édifiant et l’envie d’en posséder un immédiate ! Pas posséder pour posséder. Non posséder pour appartenir à l’Histoire culturelle et patrimoniale de notre région. Le Sac du Berger est vraiment et toujours un sac de berger fabriqué selon les préceptes qui ont traversé les temps.

C’est pour revenir dans son Aveyron natal, très exactement à Montagnol au sud de Saint-Afrique que, dès 1979, Jean-Pierre Romiguier cherche et trouve, grâce à un ami, l’idée du sac du berger. "Ce sac est toujours fait par les bourreliers. Il est très rustique mais il a une grande noblesse par l’assemblage des différents cuirs", mentionne-t-il. Désormais la marque Sac du Berger s’articule autour de 5 métiers. Le métier de bourrelier afin de poursuivre la fabrication du modèle originel qui reste "la colonne vertébrale".

Le métier de maroquinier permet de concevoir de façon artisanale le "Sac du Berger City". Plus léger et avec des séries limitées aux couleurs plus tendances ; "ce printemps ce sera le bleu et cet hiver lie de vin", stipule le chef d’entreprise. Le métier de bottier pour façonner les chaussures et sandales, le métier de fabrication de vêtements et enfin le travail de la peau lainée. Reste l’inflexibilité de Jean-Pierre Romiguier à l’égard des matières premières. "J’achète mes cuirs depuis 40 ans en grande partie à Rodez, Bédarieux et Graulhet et l’agneau à Millau ; nos fournisseurs sont nos partenaires !" ponctue-t-il. L’entreprise compte 12 salariés et affiche un chiffre d’affaires de 1 million d’euros.

L’ESCARGOT DES SARRADELLES

Des recettes et des idées pour ne rien jeter. En 2011, après une double reconversion, Thierry Ollitrault cherchait "un projet avec peu de terre qui me permettait de m’installer sans trop d’investissement au départ et à valoriser de bout en bout". C’est aujourd’hui acté à Flavin au sud de Rodez. De 800 mètres carrés de parc et une production de 200 000 escargots, il compte désormais 1300 mètres carrés et  "là je vais lâcher 400 000 escargots", annonce-t-il.

Lâcher, car depuis 2016 il embrasse la totalité de la chaîne ; les escargots sont nés et donc lâchés puis élevés, transformés sur place et commercialisés principalement en Aveyron. Son labo de transformation est le dernier projet finalisé l’an dernier. Les prochains investissements concernent l’installation d’une réserve d’eau pour arroser les parcs en période d’élevage ainsi que des ombrières agrivoltaïques afin d’éviter les pertes à cause du soleil et alimenter le labo en électricité. À son catalogue une quinzaine de recettes avec des verrines au foie gras pour noël.

"La recette classique bourguignonne, beurre, persil, ail, échalote reste la plus grosse vente", précise Thierry Ollitrault qui met un point d’honneur à travailler avec les produits locaux : croquilles au fromage de laguiole ou au roquefort, délice d’escargots confits aux châtaignes locales. Les plus belles coquilles sont conservées pour la gastronomie, d’autres entrent dans le registre récup’. "Avec mon épouse nous avons créé un savon exfoliant grâce aux coquilles broyées. Nous récoltons aussi la bave pour faire des savons ; le collagène est bon pour la peau", mentionne-t-il.

Catégorie : Tourisme & Loisirs

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LE SAHUC RESTAURANT

Simon et Victoria Abellaneda ont ouvert leur restaurant il y a 3 ans "en plein covid. Ça n’a pas été pas simple ; on a dû s’adapter en faisant des plats à emporter", mentionne Simon Abellaneda. Après leur rencontre à Rodez, le jeune couple a voulu s’installer. Simon après un joli parcours dans des restaurants étoilés pendant que Victoria travaillait comme styliste à Millau.

Ils ont choisi cet hôtel-restaurant fermé depuis 15 ans à Rivière-sur-Tarn entre Parc National des Cévennes et Parc Naturel Régional de Grands Causses ; emplacement idyllique assorti d’une terrasse surplombant le Tarn et le potager du restaurant. Car le chef aime son ou plutôt ses jardins. "J'ai un potager à côté du restaurant pour des herbes aromatiques et un peu de légumes. J’aime beaucoup les aromatiques, j’en ai une centaine d’espèces différentes".

L’autre jardin du chef situé sur l’Aubrac est dédié aux légumes. Le complément se fait via une maraîchère bio à Millau, même si Simon Abellaneda ne revendique pas le bio. "Je connais bien mes producteurs d’agneaux et de fromage de chèvre ; ce sont de très bons produits et ils travaillent dans le respect de l’environnement et des animaux". Dès le départ, la volonté de faire autre chose, assiettes élaborées, déco épurée, n’a pas entamé le succès. Le chef prépare des menus légumes "mais pas végétariens. Dans le plat principal on met en avant les légumes. C’est une autre expression parce qu’on travaille aussi de belles pièces de viande et de poisson". Le Sahuc dispose de 2 chambres sur place et d’une troisième à côté du jardin.

PARC ANIMALIER SAINT HUBERT

Depuis une quarantaine d’années, la famille d’Olivier Florent gère un parc animalier très vite étoffé d’une ferme auberge à Saint-Hubert à 15 minutes de Rodez. La répartition des rôles s’est faite naturellement. "Je suis là depuis 3 ans ; j’ai repris le parc animalier, mon père a gardé la ferme-auberge et ma sœur prend sa suite. Ma compagne va gérer la partie hébergement". La ferme auberge compte des gîtes 3 étoiles, des chalets et tipis insolites et mobil home.

"Nous avons une capacité d’hébergement de 25 couchages de gammes différentes pour toucher plusieurs types de clientèles. Et ils sont au milieu d’une très belle forêt avec vue sur le parc et les animaux", explique Olivier Florent. Le parc animalier est riche de plus de 150 animaux en semi-liberté sur 28 hectares. "C’est exceptionnel ! Les opinions évoluent dans le sens du respect des animaux.

Nous avons des cerfs japonais, des daims d’Asie, des lamas d’Amérique du sud, des mouflons, des cerfs d’Europe". Le parc animalier est en perpétuelle évolution principalement afin d’agrandir la superficie mais aussi "pour ajouter des espèces : ce sera la surprise !", annonce mystérieusement Olivier Florent. Cet hiver, l’accueil du parc animalier et la boutique étaient en travaux de rénovation et agrandissement ; ce qui va permettre d’héberger une exposition de plus de 1200 bois de cerfs qui fait la fierté d’Olivier Florent. Il regrette simplement qu’à ce jour il ne reste que 5 fermes auberges en Aveyron.

LA CITÉ DE PIERRES

À Montpellier-le-Vieux au nord-est de Saint-Affrique, au sein du Parc Naturel Régional des Grands Causses, se niche un site particulièrement insolite et historique. La Cité de Pierres, parfois nommée "Acropole des Cévennes" en raison probablement de son architecture extrêmement originale provenant du chaos rocheux né à la période jurassique ; "c’est le plus important en Europe", précise Christelle Carruso qui dirige la société exploitante.

C’est en 2019 qu’il prend le nom de Cité de Pierres et devient lieu de tourisme organisé. Mais auparavant le site aura suivi les aléas du commerce et infrastructures comme l’indique Christelle Carruso. "Il y a toujours eu une vie économique sur ce site : du commerce lié à l’exploitation de la forêt pour alimenter les chaufferies de poterie toutes proches à l’époque gallo-romaine. Puis l’extraction de la résine pour fabriquer la poix nécessaire à l’étanchéité de bateaux qui partaient sur la Méditerranée.

Et enfin, plus proche la période de l’agropastoralisme". En 1938, l’achat de 120 hectares de terrains et la construction de la route d’accès font de Montpellier-le-Vieux un lieu de villégiature. "En 2000 le boom touristique est lié au viaduc de Millau et en 2010 le tourisme se réinvente. En 2019 la Cité de pierres s’inscrit dans un nouveau concept de découvertes et de retour aux sources autour de la notion de voyage et exploration pour que visiteur puisse trouver le retour à soi". Au programme, petit train avec chauffeur-conteur, découverte par les cimes, chasse au trésor, entre autres. La Cité de Pierres accueille en moyenne 45 000 personnes et la société compte sur les 2 sites avec l’Aven Armand, 5 salariés permanents sur 8 mois dont 3 à l’année.

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