Football : quels impacts pour Rodez en cas de relégation en National ?

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  • Le Rodez Aveyron football, qui n’évolue plus en National depuis 2019, doit à tout prix éviter d’y retourner.
    Le Rodez Aveyron football, qui n’évolue plus en National depuis 2019, doit à tout prix éviter d’y retourner. Archives CPA - Jean-Louis Bories
  • Le supplice d’une relégation en National
    Le supplice d’une relégation en National
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S’il gagne demain soir à Bordeaux lors de la dernière journée de Ligue 2, Rodez sera maintenu. Sinon, ses poursuivants pourraient décider de son sort… Et l’envoyer en National. Un scénario cauchemar qu’il doit absolument éviter pour plusieurs raisons.

Absolument rien ne dit que le Raf jouera en National la saison prochaine. À l’heure à laquelle ces lignes sont écrites, il a même son destin en main et croit dur comme fer en ses chances de prolonger son bail dans l’antichambre de l’élite du football français. Mais, selon ce qu’il se passe demain soir à Bordeaux et sur les autres pelouses de Ligue 2, les choses pourraient être bien différentes.

Un scénario cauchemar qui ferait un mal fou aux sang et or à tous les points de vue. Déjà, parce que le club rouergat retournerait dans un championnat amateur qu’il avait merveilleusement réussi à quitter un soir d’avril 2019, au terme d’une folle saison.

Cataclysme d’une descente avec vue sur un funeste doublé

Ce qui serait un véritable bond en arrière dans le projet ruthénois, alors que le président Pierre-Olivier Murat répétait à l’envi cet été "On va le faire, on y va rester (en L2, NDLR)", quand la question sur une possible relégation lui était posée. Il s’agirait donc, dans un premier temps, d’un véritable échec sportif, surtout au regard du scénario de cette fin de saison. Et un échec qui interviendrait au pire des moments, puisque le Raf connaîtrait ainsi la dernière saison de National avec six descentes (sur 18 clubs), avant qu’il ne repasse à trois en 2024-2025. Un format cruel qui a coûté extrêmement cher à des formations historiques comme Nancy cette année.

Travaux à Paul-Lignon. « Il n’y aura aucun changement en cas de descente », assure Teyssèdre

Si jamais Rodez venait à être relégué demain soir, les travaux se poursuivront-ils comme prévu au stade Paul-Lignon ? La question se pose chez nombre d’observateurs. Et le maire de Rodez, Christian Teyssèdre,y répond sans détour : « Il n’y aura aucun changement dans la programmation des travaux en cas de descente. Le marché de travaux est non seulement attribué, mais en cours d’exécution. Je confirme que tous les engagements seront respectés. Les tribunes ouest et sud seront terminées dans les délais impartis. » À savoir une livraison de la tribune, anciennement d’Honneur, en janvier prochain et de celle qui sera située côté Lycée Foch, fin d’année 2024. Déjà une pression en moins pour les Ruthénois, qui, quoiqu’il arrive ce soir, devraient donc jouer dans un stade flambant neuf et terminé d’ici une saison et demie !

 

Le gouffre au niveau financier

Mais pour les Ruthénois, les soucis pourraient s’avérer bien plus gros que sur le seul plan footballistique. Notamment au niveau des finances. Si cette saison, le budget global du club s’élevait à 8,2 millions d’euros, il n’en serait, évidemment, pas de même en cas de descente à l’échelon inférieur. Le Raf disposait de 6 millions de moins lors de sa dernière saison en National. Un écart vertigineux qui s’explique notamment par l’importante part de droits TV récoltée en Ligue 2. 3 863 000 € sur l’exercice 2021-2022 pour Rodez ! Un recul néanmoins bémolisé à la fois par l’aide aux relégués et à un dispositif spécifique concernant les droits télés ; alors que le club pourrait aussi compter sur la continuation de son statut professionnel pendant trois ans.
Pour autant, « lors de la montée des garçons en L2, le montant (des aides de la fédération) a été multiplié entre fois 7 et fois 10 », expliquait Pierre-Olivier Murat en janvier. Si descente il y a, fini les multiplications, place aux divisions…

Un impact sur les féminines

Et forcément, si les caisses venaient à être amputées de plusieurs millions d’euros, le club, qui verrait certains de ses salariés être sur la sellette, à commencer par ses nombreux alternants, en pâtirait à tous les étages. Et notamment sa section féminine, récemment reléguée en D2, pour qui une remontée rapide en D1 ne serait plus forcément une priorité. Le Raf pouvant difficilement assumer une saison au plus haut niveau national pour les filles sans l’argent de la Ligue 2, à en croire les mots de son président il y a six mois dans nos colonnes : " Attention, si les garçons ne restent pas en Ligue 2, on ne pourra pas tenir ce budget en D1 féminine. "

 

Au club, on garde le silence...

Joints cette semaine pour évoquer, entre autres, la situation sportive de leur club, le match de la dernière chance à Bordeaux et ce qu’engendrerait une éventuelle descente, le président Pierre-Olivier Murat et le manager Grégory Ursule n’ont pas souhaité répondre à nos sollicitations, pas plus qu’ils ont pris la parole publiquement. Assez habituel pour le second ; plus étonnant pour le premier qui, en situation de crise, se fait fort de monter le son.

 

Quid du centre d’entraînement

Pour les jeunes aussi, le match de ce soir au Matmut Atlantique relève d’une importance capitale. Car, dans tous clubs, la dynamique des aînés influe sur celle des espoirs. Mais aussi parce que certains verraient là leurs rêves de signer un premier contrat en sang et or compromis. Et ceux de pouvoir rejoindre le centre de formation que Pierre-Olivier Murat désire pouvoir lancer, possiblement au Trauc, au cœur d’un tout nouveau centre d’entraînement, également.

Bref, la survie de Rodez en Ligue 2 est essentielle. Il y va de son équilibre financier, sportif et d’avenir. Alors, une chose est sûre, le club se lèvera demain en ayant mal au crâne. Reste à savoir si ce sera à cause des festivités du maintien ou du casse-tête de demain… en National.

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Les commentaires (1)
Palourde Il y a 10 mois Le 01/06/2023 à 15:19

Un beau stade bien neuf et tout et tout a plus de 24 millions d'euros , une broutille , et pendant se temps certains jouent a la passe a 10 De plus si les garçons descendent , on va limiter le budget au filles ! L'inverse serait il possible ? J'en doute ..