Nord-Aveyron : à quoi sert cet oculus, qui trône désormais sur l'Aubrac ?

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  • Élus et concepteurs autour de l’imposant oculus au sommet du roc des Loups sur l’Aubrac.
    Élus et concepteurs autour de l’imposant oculus au sommet du roc des Loups sur l’Aubrac. Centre Presse Aveyron - o.c.
  • L'anneau d'interprétation permettra aux nombreux marcheurs de se repérer et découvrir le panorama.
    L'anneau d'interprétation permettra aux nombreux marcheurs de se repérer et découvrir le panorama. Centre Presse Aveyron - o.c.
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Un anneau de pierre de plus d'une tonne a été installé pour s’orienter sur l’Aubrac. Une prouesse technique à découvrir sur le chemin de Compostelle.

Au sommet du roc des Loups, là où la bête du Gévaudan serait passée, d’où son nom probablement, trône désormais un oculus. Un anneau d’interprétation d’un seul bloc d’une tonne et 200 kg, fruit du travail commun de l’entreprise Hébrard, tailleur de pierre dans le Cantal, et de Xavier Bonnet du cabinet d’étude A3-Paysage. Le point de départ est l’appel à projets inter-parcs sur un travail innovant autour de la pierre, auquel a répondu le parc naturel régional de l’Aubrac.

Pour Éric Malherbe, maire de Marchastel où se situe le roc des Loups, "il y avait l’envie de participer." Laisser une trace sur ce lieu emblématique de l’Aubrac où ne passe plus forcément la bête du Gévaudan, mais les nombreux marcheurs du chemin de Compostelle. "Les gens n’arrivent pas à se repérer, pas beaucoup lèvent le nez de leur portable", a constaté Xavier Bonnet.

Un clin d’œil à l’histoire

Un projet qui a évolué, d’une table orientation à cet anneau d’interprétation dont la verticalité est comme un phare sur le plateau. "Il est le reflet de la simplicité", résume le paysagiste venu deux ans plus tôt en repérage.

Orienté Nord Sud, l’oculus de 2,20 m de diamètre, repose sur un socle de 650 kg, réalisé avec de la pierre basaltique de Bouzentès. Ce qui soulève l’autre enjeu du projet. Mettre en avant l’économie locale. Le savoir-faire de l’entreprise d’Emmanuel Hébrard en présence de son père Roger et de son fils Enzo qui représente aujourd’hui la sixième génération. Des tailleurs de pierre installés sur le territoire tout comme la matière première. "On aime bien les moutons à cinq pattes.Ce projet nous a fait transpirer. Une nouvelle commande numérique a bien œuvré pour la gravure", confie Emmanuel Hébrard.
Un travail d’équipe qui a nécessité plus de 300 heures de travail sans compter l’extraction du bloc, autant dire bien plus que le financement de la Région de 5 000 €.

Pour Bernard Bastide, président du parc : "Elle va traverser les générations, prendre du lichen, l’idée est magnifique, c’est un clin d’œil à l’histoire." Une longue-vue sur l’horizon. Et d’ajouter en lien avec l’actualité : "Ici c’est le paradis vert qui est entretenu par les agriculteurs." De rappeler sur ce point que l’oculus a pu voir le jour grâce à l’autorisation de Roger, propriétaire de la parcelle.
 

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