Nord-Aveyron : la famille Rames continue à perpétuer la tradition de la Transhumance

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  • Dominique peut être fier  de son troupeau descendant  le boulevard.
    Dominique peut être fier de son troupeau descendant le boulevard.
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Centre Presse Aveyron

A l’aube, les vaches Aubrac ont descendu les boulevards d’Espalion pour rejoindre leur estive via Saint-Côme et Aubrac.

Pour la Saint-Urbain, c’est une tradition bien établie chez les Rames de Latieule. Pour ces ardents défenseurs de la race Aubrac, pour suivre une tradition ancestrale, mais aussi par nécessité économique née de la complémentarité entre la vallée et le plateau, le troupeau part rejoindre les pâturages de Puech-Crémat-Bas à la limite de l’Aveyron et de la Lozère. Lorsque l’été brûlant fait jaunir l’herbe dans la vallée ou le causse, l’herbe verte et grasse s’épanouit sur les hauts plateaux de l’Aubrac offrant aux animaux de quoi bien garnir leur panse. De plus, toute la surface ainsi libérée permettra de récolter le foin nécessaire aux longs mois d’hiver.

Une longue journée

Tout bien calé et préparé la veille, dimanche dernier la nuit a été courte à Latieule. Vers trois heures du matin il a fallu réveiller le troupeau encore assoupi en pleine nuit, faire téter les veaux avant de les parquer en attendant que camions et bétaillères les prennent en charge en début d’après-midi. Ensuite Dominique, entouré d’une équipe d’amis rodés à l’évènement, les vaches ont été endimanchées pour ce jour de fête. Chacune a été équipée d’une cloche qui va rythmer la cadence du pas tout le long du trajet. Décorées de fleurs, houx, drapeaux, blasons d’Espalion, houppes de crinière… Cloches pour le fond sonore, elles vont d’un pas allègre suivre "la meneuse" pour parcourir les 35 km qui les conduiront, pour un peu plus de quatre mois, dans les verts pâturages du plateau.

Après un solide casse-croûte qui va permettre aux hommes de tenir la distance, le départ est fixé vers 6 heures avec pour objectif d’arriver à Aubrac vers 14 heures. Une rude journée avec parfois ses aléas, même si cette année la météo était clémente tant pour les vaches que pour les hommes.

Un jour de fête

"C’est bien pour l’amour du pays et de ses traditions que nous continuons. Outre la cloche offerte à chaque éleveur, par l’association, c’est la fierté de montrer la race Aubrac qui fait notre fierté qui nous sert de carburant pour cette journée". Même si parfois, Gabriel, le père, a le sentiment que depuis quelques années, l’évènement échappe aux éleveurs au profit du "bizness". Quoi qu’il en soit, le troupeau arrivé à Puech Crémat et les décorations démontées, les hommes se sont offerts un petit moment de convivialité. Avant un repos bien mérité au retour.

En attendant "la dabalada" pour la Saint-Géraud en octobre.

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