Aveyron : après sa condamnation pour violences conjugales, il incendie le véhicule de son ex

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  • L'audience s'est tenue ce lundi après-midi au tribunal de Rodez.
    L'audience s'est tenue ce lundi après-midi au tribunal de Rodez. Centre Presse - José A. Torres
Publié le , mis à jour

Le tribunal de Rodez a condamné le trentenaire réquistanais à 10 mois de prison ferme. Il les purgera via un bracelet électronique. 

21 octobre 2022 : dans la soirée, les sapeurs-pompiers aveyronnais interviennent à Réquista. Sur un parking du centre bourg, un véhicule part en fumée. L'incendie se propage et atteint une autre voiture ainsi que la façade de La Poste, située juste à côté. Sur place, les enquêteurs retrouvent une canette de bière. Dessus est trouvé l'ADN d'un trentenaire. Voilà plusieurs mois qu'il vit un divorce difficile avec son ex-épouse. La voiture incendiée lui appartient. Il fait donc peu de doutes pour les enquêteurs sur les motivations de cet incendie, même si en garde à vue le père de famille nie les faits. Présenté ce lundi devant le tribunal de Rodez, il finit par reconnaître. "Oui, c'est bien moi. J'étais énervé, on s'était embrouillé encore et je ne sais pas ce qu'il m'a pris. Je suis parti chercher de l'essence chez moi et j'ai mis le feu", explique-t-il.

"Il a plongé après la séparation"

Le hic, c'est que quelques mois auparavant, l'homme, originaire du Nord de la France, avait été condamné pour des violences conjugales envers son ex. La procureure Mathilde Jayais s'interroge alors sur cette escalade et "le choc émotionnel pour la mère de ses enfants". La peur également comme le plaidera son avocate, expliquant que celle-ci "n'osait plus sortir de chez elle durant plusieurs semaines, sans compter qu'elle assume toute seule l'éducation des enfants et les frais engendrés..." Présente durant l'audience, elle a écouté attentivement les débats. Et "l'évolution positive" de son ex-mari.

Depuis les faits, il a déménagé de Réquista, s'est installé à Albi. Il dit également avoir arrêté l'alcool. "Il a plongé après la séparation. Mais aujourd'hui, il est sur la bonne voie. Sa situation ne cesse de s'améliorer", appuie son conseil, Me Camille Jammes. Le tribunal l'entendra en offrant la possibilité à son client de purger sa peine de 10 mois d'emprisonnement via un bracelet électronique. "Et vous trouverez un travail pour payer les dommages et intérêts - 5.300€ - à votre ex-épouse", lui a lancé la présidente, Emeline Gardes.

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