Match Bordeaux - Rodez arrêté : Lucas Buadès a subi une "amnésie traumatique", selon son avocate
Le match arrêté à la 23e minute vendredi dernier au Matmut Atlantique lors de la 38e et dernière journée de Ligue 2 entre Bordeaux et Rodez n'en finit pas de faire des remous. Lundi soir, sur les ondes de RMC, Maître Karine Shebabo a donné des nouvelles de l'état de santé du milieu droit Lucas Buadès agressé par un supporter juste après son but.
"Je suis au regret de vous dire que (trois jours après les faits) il ne va pas très bien." Voilà comment Karine Shebabo, l'avocate du Ruthénois Lucas Buadès a débuté son intervention lundi soir dans l'Emission "L'After foot". Indiquant que son état de santé avait été doublement impacté. Avec "l'agression puis les réactions". Et de poursuivre : " Un déversement de haine, énormément de menaces de mort, de violences, sur lui, son entourage et la remise en cause de ce qu'il a vécu." De quoi l'avoir poussé à porter plainte, comme nous l'indiquions il y a déjà plusieurs heures.
Le conseil du joueur de 25 ans, qui serait depuis protégé dans la demeure familiale en Haute-Garonne selon nos confrères de La Dépêche, est ensuite revenu sur les circonstances de l'agression et les répercussions sur son état de santé. Là où jusqu'alors on n'avait que très peu d'éléments, restant sur le premier diagnostic de commotion cérébrale, posé dès vendredi soir au stade.
"Il a eu un coup sur le larynx, donc un traumatisme laryngé qui l'a fait tomber par terre, il est tombé sur la tempe gauche et il y a eu là une amnésie traumatique", a-t-elle révélé. Avant de continuer : " Les médecins qui l'ont vu ont considéré que c'était suffisamment grave pour qu'il ne reprenne pas le match." Et dans une autre séquence, de dire : " Il est poussé au niveau du larynx, ça lui coupe la respiration, il tombe et à ce moment-là, il a même un étourdissement. On ne sait même pas s'il a perdu connaissance pendant une petite minute. En tout cas, il a une amnésie post-traumatique. C'est à ce moment-là qu'a eu lieu la commotion, c'est la chute en fait."
"La situation de mon client est évolutive"
Attestant par ailleurs également d'un deuxième choc pour Buadès : "Il a été vu par plusieurs médecins. Quand il est tombé par terre, apparemment il y a eu une bombe agricole ou artisanale qui est tombée à côté de lui, il y a eu un deuxième traumatisme et c'est là qu'il a été décidé de l'évacuer vers les vestiaires. Un premier médecin l'a vu, puis un second. Ce sont eux qui étaient avec lui pendant des heures pour voir comment il se portait."
Précisant encore : " La situation de mon client est évolutive. D'ailleurs, on voit partout que mon client n'aurait qu'un jour d'ITT, mais cela, on ne le saura le jour du jugement car la situation est évolutive. À mon avis on aura beaucoup plus en termes d'incapacité. Si la situation n'est pas consolidée, comme cela semble être le cas, car là il est totalement arrêté, on parle d'une reprise éventuelle peut-être début juillet. On n'est pas du tout ni sur du chiqué, ni sur une situation où on pense que mon client va pouvoir reprendre une activité sportive dès demain, pas du tout. Le tribunal pourra requalifier."
La remise en cause de la gravité de ce qu'a subi Lucas Buadès par une partie du monde du foot, et notamment du FC Annecy, victime collatérale puisque relégué en National si Rodez avait match gagné et auteur d'un communiqué plus qu'offensif lundi soir évoquant notamment des "faux témoignages" et "des faits délictuels de corruption sportive et d’escroquerie", a poussé l'avocate à réagir également.
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— FC Annecy (@FCAnnecy) June 5, 2023
Le @FCAnnecy a pris connaissance de la mesure d’instruction prononcée par la Commission de Discipline de la @LFPfr le lundi 5 juin 2023, qui maintient notre Club, le FC ANNECY, en @Ligue2BKT en ne validant pas le résultat du match… pic.twitter.com/uRPFWMnY8w
"Je ne comprends pas du tout quel est le débat. Mon client a été frappé, ça c'est évident. On essaie maintenant de faire dire aux images une autre réalité. Le PV de match parle bien d'une agression d'un joueur, d'une sécurité qui est menacée. Donc, il n'y a pas de débat là-dessus. Ce que j'aurais aimé de la part du club recevant, c'est d'abord peut-être un coup de fil à mon client, pour peut-être présenter ses excuses, savoir comment il va, j'aurais trouvé que c'était fair-play, sport."
Et le chroniqueur Daniel Riolo de commenter en plateau : "Ah, ce n’est pas le genre de la maison à Bordeaux en ce moment, avec ces dirigeants-là et ce qu'il y a autour de ce club en ce moment."



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