Nathalie Bénazech, du voyage sur toute la planète à l’héritage à Sénergues
Née à Paris, le 14 janvier 1978, mais originaire de Conques et Sénergues par son père, de Vieillevie (15) par sa mère, cette quadragénaire, qui a longtemps fait carrière dans le tourisme à travers le monde, est une experte en marketing et en communication. Installée à son compte, elle mène, désormais, "une double vie" puisque, depuis le samedi 29 avril, elle ouvre aux visiteurs la tour carrée du château de Sénergues, dont elle est devenue propriétaire en 2021 au décès de son père.
La vue est imprenable. Sur le village, sur la nature environnante, sur le GR65 puisque la Via Podiensis, qui file vers Saint-Jacques-de-Compostelle, lui chatouille les pieds. Mais, ce panorama spectaculaire à 360° se mérite. Il faut ainsi apprivoiser les 100 marches, en pierre, dont les 78 de l’escalier en colimaçon, pour atteindre ce mirador.
La tour carrée du XIVe siècle du château de Sénergues est haute, en effet, de 24 mètres. Depuis le 29 avril, elle est ouverte au public. "Avec une bonne condition physique et interdit aux moins de 10 ans, est-il possible de lire en lettres majuscules sur les panneaux d’information. Pour ne pas créer de la déception et ne pas mettre les personnes en danger".
L’accueil des visiteurs est assuré par Nathalie Bénazech, devenue propriétaire de cette imposante bâtisse, qui appartient à la même famille depuis l’origine (soit sept siècles), à la mort de son père. Gérard Bénazech est décédé le 11 février 2021, dans l’incendie d’un immeuble situé 95 boulevard Voltaire, à Paris. Elle commence tout juste à "prendre le dessus" après ce tragique fait divers, même si, parfois, des trémolos accompagnent encore sa voix quand il est question de son père.
Nathalie Bénazech est née à Paris, le 14 janvier 1978. Si ses parents ont aussi vu le jour à la capitale, ses grands-parents sont des purs produits du pays : Conques et Sénergues du côté paternel, Vieillevie, dans le Cantal, "mais à quinze kilomètres de là", du côté maternel.
Un baccalauréat série S en poche, elle a choisi un Deug et une licence en sciences car elle était "douée en mathématiques" et cette branche "ouvre les portes de tout". Elle s’est toutefois rendu compte qu’elle n’était pas faite pour cette voie et a donc opté pour un master en marketing. Elle n’a pas oublié : "Ça me convenait beaucoup plus".
"Je ne manque pas une seule fête des cerises"
À l’issue de ce parcours atypique, elle a fait carrière durant quinze ans dans le tourisme, découvrant toutes les facettes de ce secteur (Jet tours, Club Med, Thomas Cook), notamment la production touristique, dont l’hôtellerie très haut de gamme, avec des voyages aux quatre coins de la planète. "Le marketing, c’était avoir des idées, alors que la production permet de les réaliser", résume celle qui agit "par conviction".
Elle a ainsi sillonné le globe (son record est la découverte de quatorze pays en neuf mois !), avec des coups de cœur pour l’Egypte ("Ça m’a bluffé, j’ai pris une claque"), le Mexique et l’Inde ("Ce périple m’a changée"). Encore des rêves ? Elle lance, sans hésitation : "La Tanzanie".
S’il a longtemps fallu une mappemonde pour suivre sa vie, Nathalie Bénazech n’a pour autant jamais rayé de la carte Sénergues et Vieillevie : "De l’âge de 3 ans jusqu’à la majorité, je passais tous les mois de juillet chez ma marraine, à la ferme. Derrière les poules, les canards et les vaches, dans le jardin pour aller faire les marchés".
Elle poursuit sur ce sujet, qui lui tient à cœur : "Ici, je fais partie des meubles. Je ne manque pas une seule fête des cerises. Avant de poser mes valises pour une période un peu plus longue, depuis que je suis devenue propriétaire du château (avec mon frère Eric), je venais au moins une fois par an. Pour voir ma famille, mais parce que c’est aussi ma bulle d’air, un retour aux sources. Ici, tout est "vrai", il y a mes racines".
Professionnellement, Nathalie Bénazech vole de ses propres ailes en tant que consultante en marketing stratégique et en communication. Elle a déjà été à son compte par le passé, fondant d’ailleurs Mon petit génie consulting pour proposer, entre autres, de la production de vidéos, avant d’assurer à Paris la direction marketing et communication pour sept des écoles de Galiléo global education France, leader mondial de l’enseignement supérieur privé.
L’engagement de la quadragénaire peut prendre diverses formes...
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