Procès des Faucheurs volontaires : le journaliste Grégoire Souchay relaxé

  • Le journaliste Grégoire Souchay.
    Le journaliste Grégoire Souchay. Centre Presse Aveyron - José A.Torres
  • Le journaliste Grégoire Souchay. Le journaliste Grégoire Souchay.
    Le journaliste Grégoire Souchay. Centre Presse Aveyron
Publié le , mis à jour

Vingt-huit Faucheurs volontaires sont convoqués par la justice pour s'être introduit, le 10 novembre 2021, dans les locaux de la RAGT à Calmont et avoir éventré des sacs des semences. Parmi eux, un journaliste était présent pour le média Reporterre.

Sur le banc des prévenus, le journaliste Grégoire Souchay attendait avec impatience le début de son audition par les juges du tribunal correctionnel de Rodez, ce mercredi 7 juin 2023. Il était jugé parmi vingt-huit autres prévenus, alors qu'il couvrait l'action des Faucheurs volontaires qui s'étaient introduits dans un entrepôt de la RAGT, le 10 novembre 2021 à Calmont, pour mener " une inspection citoyenne" afin de vérifier la présence de semences de tournesols et de colza « VRTH ». Il s’agit de semences rendues tolérantes à un herbicide par des techniques conventionnelles ou génétiques. Plusieurs sacs de semences avaient été éventrés. 

A lire aussi : Aveyron : les Faucheurs volontaires et la RAGT à nouveau devant la justice

 

"Preuve a été rapportée qu'il n'a pas participé aux dégradations"

Dans un premier temps, son avocat a demandé une "disjonction" de son dossier. Il a donc été jugé, brièvement, à côté des autres Faucheurs volontaires. Grégoire Souchay, qui honorait le jour des faits une commande pour le site d'information en ligne Reporterre, explique à la barre du tribunal : "Je suis journaliste depuis 2012 et j'ai ma carte de presse depuis 2016. Le jour des faits, je n'ai commis aucune dégradation et j'ai simplement fait mon travail de journaliste."

L'avocate représentant la RAGT, Me Anne-Sophie Monestier, a annoncé que le groupe ne se porterait pas partie civile.

De son côté, le procureur de la République, Nicolas Rigot-Muller a estimé que le journaliste aurait dû "s'identifier avant de pénétrer sur le site". "Mais la preuve a été rapportée qu'il n'a pas participé aux dégradations", a-t-il poursuivi avant de requérir la relaxe.

L'avocat de Grégoire Souchay a estimé qu'il était "anormalement et injustement poursuivi" dans cette affaire.

Le tribunal a rapidement délibéré et a prononcé la relaxe du journaliste qui a pu retourner sur les bancs de la presse pour couvrir le procès des Faucheurs volontaires qui va se poursuivre plusieurs heures durant, ce mercredi 7 juin.

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