Julie Issert-Tabardel, de Sainte-Radegonde à l’Europe du Nord

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  • Julie Issert-Tabardel est installée à Bonn avec son compagnon Angel Castañeda, d’origine mexicaine, qui prépare un doctorat de chimie. Tous deux se verraient bien s’installer aux Pays-Bas ou au Danemark.
    Julie Issert-Tabardel est installée à Bonn avec son compagnon Angel Castañeda, d’origine mexicaine, qui prépare un doctorat de chimie. Tous deux se verraient bien s’installer aux Pays-Bas ou au Danemark. Reproduction L'Aveyronnais
Publié le
Emmanuel Pons

Passée par Lyon et Lille, les Pays-Bas et l’Angleterre, la jeune Radegondienne Julie Issert-Tabardel est aujourd’hui installée en Allemagne, à Bonn, dont elle apprécie la douceur de vivre.

Si tu travailles, tu auras le choix. Sinon, tu feras ce que les autres ne veulent pas faire." Tel est le conseil que ses parents ont donné à Julie Issert-Tabardel, alors qu’elle était enfant. Conseil que la jeune femme, originaire de Sainte-Radegonde, s’est appliqué à suivre, passant son bac S – "parce que ça ouvre toutes les portes" – au lycée Foch de Rodez après avoir fréquenté les bancs de l’école primaire de Sainte-Radegonde et ceux du collège Jean-Moulin. Elle rejoint ensuite Lyon où elle décroche un BTS dans le domaine de l’industrie des matériaux souples, spécialité

gestion de production. "Ma grand-mère m’a appris très tôt à utiliser une machine à coudre. Au début, je me voyais bien modéliste, c’est la personne qui retraduit le dessin de la styliste pour en faire des patrons. Mais je ne voulais pas être petite main dans le textile, avoue la jeune Aveyronnaise, qui a eu trente ans au mois de mars. Alors j’ai choisi de m’orienter vers la productique. C’est un secteur dans lequel il y a plus de débouchés, plus dans la technique que dans la création."

Elle poursuit à Lille pour une licence pro spécialisée dans le textile technique avant de rentrer en Aveyron pour "une case McDo" de huit mois, à Onet-le-Château.

"Je n’avais jamais fait d’allemand"

"Ça m’a vraiment incitée à me bouger, se souvient-elle. Et j’ai trouvé un master textile technique en Allemagne, à Mönchengladbach. Mais c’était un examen en anglais et je n’avais pas le niveau. Alors j’ai pris des cours particuliers à Rodez puis je suis partie faire du wwoofing aux Pays-Bas et en Angleterre, pendant quatre mois."

L’Aveyronnaise suit les cours durant une année puis prend le temps d’écrire son mémoire et surtout d’apprendre la langue. "Je n’avais jamais fait d’allemand. Alors j’ai pris des cours intensifs, vingt heures par semaine pendant une année." Le master en poche, après un stage chez Henkel, entreprise qui produit notamment de la lessive, où elle travaille sur le boulochage sur les vêtements, la Radegondienne trouve assez rapidement du travail en tant qu’ingénieur textile. Mais le Covid passe par là. Et après une période de chômage technique, elle décroche un job de responsable clients pour le marché français dans la société Reflects qui importe, personnalise et distribue en Europe des "objets médias".

Bonn, une ville "tranquille"

Installée à Bonn, ancienne capitale de l’Allemagne de l’Ouest, la jeune trentenaire retrouve le côté nature de son Aveyron natal. "C’est une ville plutôt tranquille. Et on fait pas mal de vélo et de rando avec Angel, mon compagnon. Et on se retrouve souvent, le soir, au bord du Rhin." En revanche, côté gastronomie, Julie Issert-tabardel, en bonne Aveyronnaise, est plus exigeante : "Du pain et du fromage, comme font beaucoup d’Allemands, pour moi, c’est pas un repas. Alors on s’adapte, on cuisine beaucoup. Et, surtout, mes parents continuent à m’envoyer des colis de bons produits."

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