Arrestations, ressortissants français, groupe Wagner : ce qu'il faut savoir ce mardi sur le coup d'Etat au Niger
Le coup d'Etat mené au Niger continue de provoquer des turbulences, ce mardi 1er août 2023, entre arrestations, sort des ressortissants français et rôle du groupe Wagner. Le point.
La junte militaire qui a pris le pouvoir fin juillet 2023 au Niger a arrêté des dirigeants politiques issus du gouvernement renversé. Les putschistes ont arrêté les ministres des Mines, de l’Intérieur, du Transport ainsi qu’un député, a annoncé le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarayya). Le dirigeant de l’ancien parti au pouvoir et ministre du Pétrole Mahamane Sani Mahamadou, qui est aussi le fils de l’ancien président Issoufou Mahamadou, a également été interpellé.
Nature "répressive et dictatoriale"
Ces arrestations viennent confirmer la nature "répressive et dictatoriale" du coup d’État, a indiqué dans un communiqué le parti qui a demandé aux citoyens nigériens de se rassembler pour protéger la démocratie. L’agitation politique s’est déplacée au secteur financier alors que des sources ont affirmé que la banque centrale régionale a annulé une émission d’obligations de 30 milliards de francs CFA (environ 45 M€) par le Niger prévu lundi sur le marché régional de la dette de l’Afrique de l’Ouest.
Cette décision intervient après la mise en place de sanctions de la part de l’Union africaine (UA), de l’Union européenne (UE) et d’autres puissances qui ont condamné le coup d’État qui a renversé le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum.
Ultimatum
La junte militaire qui a pris le pouvoir la semaine dernière au Niger a affirmé lundi que le gouvernement renversé avait autorisé la France à conduire des frappes sur le palais présidentiel pour tenter de libérer le président déchu Mohamed Bazoum. Réunis en sommet, les dirigeants de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont adressé dimanche un ultimatum à la junte ayant mené le putsch au Niger, lui donnant une semaine pour remettre le pouvoir au président qu’elle a évincé, sous peine d’un possible emploi de la force.
Le président tchadien Mahamat Idriss Deby s’est rendu au Niger pour une tentative de médiation avec la junte nigérienne. Tôt lundi, il a posté de premières images de Mohamed Bazoum depuis le coup d’État, où le président déchu reclus dans le palais présidentiel apparaît souriant et apparemment indemne. Mahamat Idriss Deby dit avoir rencontré Mohamed Bazoum et le général Abdourahamane Tiani, qui mène la junte nigérienne, "dans une approche fraternelle qui vise à explorer toutes les pistes afin de trouver une issue pacifique à la crise".
Quid des ressortissants français...
Comme l'ont annoncé plusieurs médias de l'Hexagone, dont France Info, ce mardi 1er août en début de matinée, l'ambassade de France à Niamey a averti les Français du Niger, via message : "une opération d'évacuation par voie aérienne est en cours de préparation", celle-ci "aura lieu très prochainement", et "sur un laps de temps très court". Une information confirmée par le ministère des Affaires étrangères à Paris.
... et du groupe Wagner ?
De son côté, la Russie a exprimé son inquiétude concernant la situation au Niger alors même que le chef du groupe paramilitaire Wagner Evguéni Prigojine, qui détient des intérêts importants en Afrique, a salué le coup d’État. "Nous sommes favorables au rétablissement rapide de l’État de droit dans le pays, nous sommes favorables à la retenue de toutes les parties afin d’éviter les pertes humaines", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Dans un message diffusé sur les réseaux sociaux, Evguéni Prigojine a offert les services de Wagner à la junte militaire qui a pris le pouvoir.
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