Intercommunalité : le temps des remises en place

  • La CDCI se réunira à nouveau le 13 mai.
    La CDCI se réunira à nouveau le 13 mai. Archives José A. Torres/Centre Presse
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Christophe Cathala

Quelques avancées et autant de passes d’armes entre élus ont émaillé, mardi 16 avril, la Commission départementale de coopération intercommunale (CDCI).
 

Quelques échanges presque vifs entre deux ou trois élus sont venus rappeler que la Commission départementale de coopération intercommunale (CDCI) n’est pas qu’une chambre d’enregistrement.
Mardi 16 avril, à l’espace d’animation de Luc, la préfète Cécile Pozzo di Borgo a bien validé quelques projets d’extension portés à leur terme mais elle a aussi arbitré quelques joutes verbales guidées par des intérêts contrariés, voire des inquiétudes comme ce fut le cas pour les communes de l’ancien pays baraquevillois.

Avenir financier

Baraqueville, Manhac et Camboulazet (contre l’avis de la population pour cette dernière) rejoindront le Grand Rodez comme prévu mais les sept autres communes qui composaient la communauté du pays baraquevillois s’interrogent encore sur leur "avenir financier et le sort des personnels communautaires". Il revenait à Dominique Barres, maire de Colombiès, de porter la parole des élus concernés pour demander à l’État de clarifier "au plus vite les conditions financières de sortie des trois communes" qui rejoignent le Grand Rodez. Qui va payer une ardoise (le chiffre de 5 M€ revient souvent) dont ne veulent pas s’acquitter les 7 communes restantes ?
"Il sera trop tard pour se réorganiser en novembre, nous serons en cessation de paiement et nous demanderons alors à l’État de nous mettre sous tutelle", tonne Dominique Barres avant d’ajouter : "Rien ne peut être fait tant qu’on n’a pas soldé les comptes". La préfète a assuré que ses services y travaillaient.

Contre-projet à Estaing

Un malaise tout aussi profond a animé la communauté d’Estaing et les cinq communes demeurant dans le canton d’Espalion qui sont invitées à ne faire qu’un seul territoire. Et encore sans Bozouls et Gabriac qui avaient imaginé pouvoir rejoindre Espalion. Sur les 11 communes composant ce projet voulu par l’État, sept en acceptent l’augure, mais quatre en particulier (Espalion, Bessuéjouls, Lassouts et Le Cayrol) n’en veulent pas et présentent un contre-projet. Au risque de créer une nouvelle communauté alors qu’il est surtout question d’en réduire le nombre en Aveyron...
Entre Gilbert Cayron (Espalion), Élodie Gardes (Lassouts) et Jean-Claude Anglars (Estaing), il fut question d’enjeux d’avenir, de cohérence, de logique économique, sans que l’on puisse trancher sur le fond comme sur la forme... La CDCI a donné aux élus un mois de réflexion supplémentaire pour étudier ce contre-projet.
 

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