Klaus, sculpteur de talc près de Campagnac

  • La stéatite ou pierre de talc: la matière "inspiratrice".
    La stéatite ou pierre de talc: la matière "inspiratrice". Centre Presse
Publié le
Centre Presse Aveyron

L'artiste, installé depuis quatre au Ginou près de Campagnac, travaille la stéatite. Cette "pierre de talc", qui vient de l'Ariège, est remarquable par sa finesse et son fini, poli comme le marbre.

Klaus s’adonne à son art, la sculpture, au Ginou près de Campagnac ou il s’est installé depuis quatre ans après diverses pérégrinations de par le monde et en Camargue. En 2008, il découvre par hasard Le Ginou et a immédiatement le coup de cœur pour la maison qui va devenir son atelier où il sculpte essentiellement une pierre assez étonnante par sa finesse sa densité et son fini, poli comme le marbre : la stéatite ou pierre de talc, qu’il trouve dans une carrière de l’Ariège. Inspiré de ses voyages, en Europe, aux Antilles, en Amérique du Sud, Klaus est également passionné d’art celtique mais reste essentiellement guidé par son intuition.

Artiste intuitif

L’Aveyron lui est aussi une source d’inspiration par ses pierres sculptées, ses outils du néolithique retraçant la vie des anciennes communautés et la relation entre l’homme et son environnement. La pierre qu’il travaille est probablement la plus ancienne pierre sculptée par l’homme.
La célèbre momie Ötzi âgée de plus de 4 500 ans, retrouvée en 1991 dans un glacier entre Italie et Autriche, portait un collier avec des perles en stéatite. L’art de Klaus est essentiellement intuitif et lorsqu'il crée une œuvre, il se laisse guider par les veinules de la pierre et les utilise pour finaliser une œuvre qui va s’imposer à lui par l’aspect des inclusions avec lesquelles il joue. Un chien peut devenir, tout au long de son travail, un dragon ou un dauphin et le résultat est étonnant. Les œuvres qu’il crée sont également issues d’une technique très éprouvée jouant avec la transparence de la matière et les volumes.

La sphère emprisonnée

Dans son atelier aucun appareil électrique. Seuls les maillets, ciseaux, burins râpes bloc à polir ont droit de cité. Parmi ses œuvres on remarque entre autre des formes sphériques jouant librement dans leur niche mais pourtant fermement emprisonnées.
Et si l’on se demande comment il a été possible d’inclure une boule dans une niche dont elle ne peut sortir, la réponse est simple mais surprenante : la boule n’a jamais quitté sa niche lors de son façonnage et a été sculptée in situ. Klaus écrit une histoire avec ses pierres espérant laisser une trace durable grâce à ses sculptures.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?