Basket : un mauvais bilan pour Rodez

  • Vincent Bonnefous confie des "erreurs de casting" en cette saison qui s'achève sur une descente en Nationale 3.
    Vincent Bonnefous confie des "erreurs de casting" en cette saison qui s'achève sur une descente en Nationale 3. Archives José A. Torres/Centre Presse
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Maxime Raynaud

Au lendemain de l’ultime journée d’une saison synonyme de relégation en Nationale 3, le président du Srab, Vincent Bonnefous, s’est confié : bilan, fin de la collaboration avec l’entraîneur Éric Occansey, recrutement et un avenir dont l’objectif sera la remontée.
 

Alors que le rideau vient de se refermer sur la saison avec une 19e défaite (en 26 matches) samedi à Saint-Clément-des-Baleines (83-71), l’heure doit forcément être à un bilan plutôt amer, non ?
Oui, ça laisse un goût amer. Forcément. On a mis 5 ans pour y être (en N2) et on fait juste un aller-retour... L’amertume est partagée par tout le monde, des joueurs à l’entraîneur, aux dirigeants ou aux bénévoles. Mais il n’y a pas non plus mort d’homme et on sait ce qu’il y a à faire pour repartir.

Quels sont les regrets ?
D’abord, il faut dire que les premiers responsables, ce sont nous, les dirigeants. Quand Alain Gay (le précédent entraîneur, NDLR) nous a annoncé son départ fin juin 2012, il l’a fait avec deux recrues signées. Et là, on n’a peut-être pas mis le doigt dessus.

C’est-à-dire ?
Cardenas, on l’a embauché sur ce que nous avait dit Obadina de lui quand ils avaient évolué ensemble deux ans auparavant. On s’est fié uniquement à ça. Mais encore, ce n’est pas lui qui nous a le plus déçus. Cazalon, lui, on aurait dû l’essayer avant.

Peut-on parler d’erreurs de casting ?
Tout à fait. Après, avec Éric (Occansey), on a également fait un pari sur Casseus en pensant qu’il allait enfin tenir ses promesses. Et là aussi, on a été déçu même si sur quelques matches... Ensuite, le recrutement d’Occansey a peut-être également été trop hâtif. En même temps, Alain Gay est parti tard.

Considérez-vous la venue d’Éric Occansey comme une erreur ?
Non. C’est sûrement un très bon coach. Mais pas dans un club comme le nôtre. Plutôt dans une structure avec dix joueurs pros. Du coup, il y a eu des problèmes avec son exigence. Notamment avec des gars qui se lèvent le matin pour aller bosser. Et, au fur et à mesure, on a abouti à un divorce entre le groupe et lui. Mais les joueurs sont restés soudés.

Quid de son avenir ?
On lui a signifié qu’il ne serait plus le coach. Les discussions sont en cours : soit on s’achemine vers une rupture à l’amiable, soit il reste au club avec d’autres missions jusqu'à la fin de son contrat en juin 2014.

Pourquoi cette rupture ?
La raison, c’est le divorce avec les joueurs. Et on a fait le choix du groupe car notre volonté est de conserver au maximum celui qui avait accédé à la N2 il y a deux saisons. Avec un objectif : remonter tout de suite. C’est le but car ce niveau est trop beau pour repartir sur les chemins de traverse de la N3.

Existe-t-il tout de même des satisfactions ?
Oui. On a conservé une moyenne de 800 spectateurs malgré les défaites, ce qui prouve qu’on a un public fidèle. Tout comme nos partenaires qui vont continuer à nous suivre. Ensuite, la situation financière s’est améliorée puisqu'on devrait dégager du bénéfice et, ainsi, combler le précédent déficit.

Malgré cela, cette relégation est un retour en arrière par rapport au "plan 2012-2016" qui prévoyait notamment votre maintien puis, à terme, l’accession en N1...
Oui, on perd au moins un an. Le plus dur, c’est de voir comment trois ans d’efforts ont été anéantis. De voir les joueurs qui ont fourni ces efforts être dégoûtés. La déception est profonde mais aucun dirigeant ne partira.

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