Ligue des Champions: l'Allemagne gagne à la fin, d'accord mais laquelle ?

  • L'attaquant croate du Bayern Munich Mario Mandzukic (g) et son homologue polonais de Dortmund Robert Lewandowski (d) se livreront un duel à distance lors de la finale de la Ligue des champions, samedi, à Londres
    L'attaquant croate du Bayern Munich Mario Mandzukic (g) et son homologue polonais de Dortmund Robert Lewandowski (d) se livreront un duel à distance lors de la finale de la Ligue des champions, samedi, à Londres AFP/Archives - Christof Stache
  • Présentation de la finale de la Ligue des champions 2013 entre Dortmund et le Bayern de Munich (130 x 185 mm) Présentation de la finale de la Ligue des champions 2013 entre Dortmund et le Bayern de Munich (130 x 185 mm)
    Présentation de la finale de la Ligue des champions 2013 entre Dortmund et le Bayern de Munich (130 x 185 mm) AFP/Infographie
  • Le milieu de terrain et international allemand de Dortmund Mario Götze à l'entraînement le 10 septembre 2012, à Vienne, avec l'équipe nationale d'Allemagne
    Le milieu de terrain et international allemand de Dortmund Mario Götze à l'entraînement le 10 septembre 2012, à Vienne, avec l'équipe nationale d'Allemagne AFP/Archives - Alexander Klein
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AFP

La finale de la Ligue des Champions mettra aux prises samedi à Londres le Bayern Munich, favori, et le Borussia Dortmund, deux équipes qui ont enchanté l'Europe en demi-finales et dont l'affrontement doit confirmer l'avènement du football allemand au sommet de l'Europe.

Dans un récent entretien avec l'AFP, le président de l'UEFA Michel Platini avait présenté les deux protagonistes de la finale de Wembley, où l'ambiance devrait être magnifique, comme de "bons élèves", qui "n'ont pas de déficit, qui ont de beaux stades et qui en plus gagnent".

Les demi-finales remportées par le Borussia face au Real Madrid (4-1; 0-2) et par le Bayern contre Barcelone (4-0; 3-0) sont en effet apparues comment un moment unique pour le football allemand de club, au point d'imaginer le début d'une nouvelle ère.

Voir les deux géants d'Espagne renversés par cette manière allemande de réinventer le football total, avec un pressing intense et beaucoup de jeu direct, a en tous cas mis en lumière une séduisante Bundesliga où les stades sont pleins, les buts nombreux et les finances plus saines qu'ailleurs.

Mais il y a maintenant une finale à gagner, et si elle semble pleine de promesses, il faut aussi rappeler qu'elle va opposer deux clubs qui ne sont peut-être pas vraiment ennemis mais au moins faux-amis.

Le match nul tendu disputé il y a trois semaines en championnat entre les deux équipes (1-1) l'a confirmé: le Bayern Munich de la riche Bavière et le Borussia Dortmund de l'industrieuse Ruhr ne s'adorent pas.

Matthias Sammer (directeur sportif du Bayern et ancien très grand joueur et entraîneur du Borussia) et Jürgen Klopp, l'actuel coach de Dortmund, avaient d'ailleurs failli en venir aux mains.

Toute la saison, le jeune Klopp (45 ans) et son homologue munichois Jupp Heynckes (68 ans) se sont également échangé quelques piques et le transfert de la star Mario Götze, qui passera cet été de Dortmund à Munich, a été mal vécu chez les "Jaunes".

Le forfait de Götze, touché à la cuisse droite, vient d'ailleurs compliquer très sérieusement la vie du Borussia, qui partira en outsider à la conquête d'une deuxième C1 après celle remportée en 1997 à... Munich.

Le favori, sans équivoque, c'est le Bayern. Impossible qu'il en soit autrement quand on a passé 7-0 en deux matches au Barça. Surtout, le club bavarois a réussi une immense saison alors même qu'il aurait pu sombrer après le choc d'une finale de Ligue des Champions perdue à domicile et aux tirs au but il y a un an contre Chelsea.

Champion avec 25 points d'avance, finaliste de la Coupe d'Allemagne (le 1er juin contre Stuttgart), hyper-complet et performant dans toutes ses lignes, Munich a su se relever et a fait très forte impression. Les coéquipiers de Schweinsteiger et du capitaine Lahm ne sont maintenant plus très loin d'un magnifique triplé.

Mais attention. Dortmund n'a quasiment jamais été favori cette saison en Ligue des Champions et il est pourtant toujours là. Le Borussia est d'abord parvenu à sortir en tête du groupe de la mort (Real Madrid, Manchester City, Ajax Amsterdam) avant d'éliminer miraculeusement Malaga en quarts avec deux buts dans le temps additionnel au match retour.

Et face aux Robben, Mandzukic, Lahm ou Ribéry, l'équipe de Jürgen Klopp, sans doute un peu fragile en défense, peut aussi compter sur des joueurs offensifs de grand talent, Reus, Gündogan ou Lewandowski, qui a eu son jour de grâce face au Real avec un quadruplé à l'aller.

Enfin, Dortmund peut appuyer là où ça fait mal. Le Bayern vient de perdre deux finales de Ligue des Champions en trois ans (2010 et 2012) et la perspective traumatisante d'un troisième échec sera forcément dans quelques têtes.

Samedi, l'Allemagne, Munich et Dortmund peuvent monter très haut. Le Bayern, lui, peut aussi tomber de haut.

Source : AFP

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