Primaire UMP à Paris: silence dans les rangs jusqu'aux résultats lundi soir

  • Page du site de l'UMP appellant à voter à la primaire pour les municipales à Paris, le 1er juin 2013
    Page du site de l'UMP appellant à voter à la primaire pour les municipales à Paris, le 1er juin 2013 AFP - Thomas Samson
  • La candidate Nathalie Kosciusko-Morizet, le 1er juin 2013 à Paris
    La candidate Nathalie Kosciusko-Morizet, le 1er juin 2013 à Paris AFP - Pierre Andrieu
  • Valérie Pécresse, secrétaire générale déléguée de l'UMP, à l'Assemblée nationale le 27 septembre 2011 Valérie Pécresse, secrétaire générale déléguée de l'UMP, à l'Assemblée nationale le 27 septembre 2011
    Valérie Pécresse, secrétaire générale déléguée de l'UMP, à l'Assemblée nationale le 27 septembre 2011 AFP/Archives - Jacques Demarthon
  • Un montage des portraits des 4 candidats UMP aux municipales à Paris, Pierre-Yves Bournazel (haut, gauche), Franck Margain (haut, droite), Jean-Francois Legaret (bas, gauche) et Nathalie Kosciusko-Morizet Un montage des portraits des 4 candidats UMP aux municipales à Paris, Pierre-Yves Bournazel (haut, gauche), Franck Margain (haut, droite), Jean-Francois Legaret (bas, gauche) et Nathalie Kosciusko-Morizet
    Un montage des portraits des 4 candidats UMP aux municipales à Paris, Pierre-Yves Bournazel (haut, gauche), Franck Margain (haut, droite), Jean-Francois Legaret (bas, gauche) et Nathalie Kosciusko-Morizet AFP/Archives
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AFP

Dans l'attente des résultats, lundi soir, du premier tour de la primaire UMP pour les municipales à Paris, les candidats, leurs soutiens et les responsables du parti ont respecté dimanche le silence qu'ils se sont imposés après avoir été à deux doigts de faire capoter le scrutin.

Même le président de l'UMP, Jean-François Copé, qui était l'invité de "Dimanche+ (Canal+) n'a pas dérogé à la règle, n'était pour rendre hommage à Antoine Rufenacht, superviseur du scrutin, qui a présidé samedi une réunion avec les candidats ou leurs représentants pour dénouer la crise.

"Apaiser, rassembler, nous y sommes parvenus", a-t-il dit, en soulignant que "l'objectif" était de "l'emporter face à la gauche à Paris".

Il a appelé en outre au rassemblement derrière celui ou celle qui sera désigné lundi soir, à l'issue du premier tour, si un seul tour suffit.

Vendredi, quelques heures seulement après l'ouverture du vote qui s'effectue par voie électronique uniquement, le benjamin de la compétition, Pierre-Yves Bournazel, conseiller de Paris, avait mis le feu aux poudres, en réclamant la "suspension" du scrutin en raison d'un "système incontestablement défaillant".

En cause selon le jeune élu copéiste, l'impossibilité pour certains électeurs de s'inscrire sur le site de la primaire, la possibilité de voter à l'insu d'un tiers, - deux griefs formulés également par les trois autres candidats- et la poursuite hors délai par la favorite de la consultation Nathalie Kosciusko-Morizet de sa campagne, avec l'organisation de "bureaux de vote" par ses équipes.

Un appel "à la modération" et "au sang-froid" vendredi soir de M. Copé, une longue réunion samedi des candidats avec le Conseil supérieur de la primaire présidé par M. Rufenacht et une consigne de silence plus tard, tous sont rentrés dans le rang.

Mais, comme l'a remarqué dimanche Valérie Pécresse, secrétaire générale déléguée de l'UMP, cette primaire devait "donner un élan" au candidat du parti désigné ainsi. Or, ce but, avant même la clôture du scrutin lundi à 19H00, risque de ne pas être atteint.

Les électeurs parisiens, qu'ils soient ou non encartés à l'UMP, ont jusqu'à lundi 19H00 pour voter. Les résultats doivent être proclamés lundi soir au Musée social, dans le VIIe arrondissement, avant un éventuel deuxième tour du vendredi 7 au lundi 10 juin.

Outre NKM et M. Bournazel, sont en lice le maire du Ier arrondissement Jean-François Legaret, et le conseiller régional Franck Margain, vice-président du Parti chrétien-démocrate (PCD, associé à l'UMP).

Pour l'avenir, l'UMP devra dissiper les doutes sur sa capacité à organiser un scrutin interne.

"On a du mal à organiser des primaires (...) nous faisons l'apprentissage de la démocratie interne", a dit Mme Pécresse, en référence à la primaire parisienne mais aussi au duel fratricide entre Jean-François Copé et François Fillon l'automne dernier pour la présidence du parti. L'UMP avait alors échappé de peu à la scission.

Le premier parti d'opposition a prévu de consulter fin juin ses adhérents sur le changement de ses statuts, avec à la clé une primaire en 2016 destinée à désigner le candidat UMP pour la présidentielle de 2017.

M. Copé a reconnu volontiers les péripéties de cette primaire: "Nous apprenons effectivement la démocratie. c'est assez nouveau (...) c'est indispensable. Nous avons changé nos statuts pour que l'on progresse".

"J'espère que pour 2016, nous serons au point", a-t-il ajouté en souriant.

Pour être au point, a fait remarquer Mme Pécresse, il faudra après le vote "savoir pourquoi et comment" sont survenus les problèmes pour les résoudre pour l'avenir.

"#UMP Arrêtons avec les primaires ! Ce n'est décidément pas notre culture ! Je ne voterai pas pour des statuts prévoyant primaires en 2017", a d'ores et déjà asséné samedi sur son compte Twitter Isabelle Balkany, une des amies proches de Nicolas Sarkozy.

Si l'ex chef de l'État veut se présenter à la présidentielle de 2017, il lui faudra se plier en 2016 à une primaire, si les nouveaux statuts sont adoptés.

Source : AFP

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