Etats-Unis: Obama et Xi pour un renouveau, mais statu quo sur la cybersécurité

  • Le président Barack Obama, le 7 juin 2013 à San Jose en Californie
    Le président Barack Obama, le 7 juin 2013 à San Jose en Californie AFP - Jewel Samad
  • Le président Barack Obama et son homologue chinois Xi Jinping , le 7 juin 2013 à San Jose en Californie
    Le président Barack Obama et son homologue chinois Xi Jinping , le 7 juin 2013 à San Jose en Californie AFP - Jewel Samad
  • Photo transmise par l'agence nord-coréenne KCNA, du leader Kim Jong-Un, le 7 juin 2013 à Pyongyang
    Photo transmise par l'agence nord-coréenne KCNA, du leader Kim Jong-Un, le 7 juin 2013 à Pyongyang KCNA/AFP - Kcna Via Kns
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AFP

Barack Obama et son homologue Xi Jinping ont promis vendredi de jeter les bases d'un "nouveau modèle" de relations entre la Chine et les Etats-Unis, mais n'ont pas donné de signe de progrès évident sur la question brûlante de la cybersécurité.

Accueillant M. Xi en Californie (ouest) pour une rencontre voulue comme informelle et détendue, le président américain a espéré parvenir à un "nouveau modèle de coopération" avec Pékin, une formulation que M. Xi a ensuite reprise en évoquant "un nouveau modèle de relations entre de grands pays".

"Le président Xi vient juste de prendre ses fonctions en mars, et notre décision de nous voir si vite témoigne de l'importance des relations entre les Etats-Unis et la Chine", a déclaré M. Obama face à des journalistes, avant de s'entretenir avec son hôte dans la somptueuse propriété "Sunnylands" de Rancho Mirage, à 160 km de Los Angeles.

Le président américain a toutefois évoqué d'emblée de potentiels sujets de discorde entre les deux puissances, notamment la cybersécurité alors que son pays a pointé du doigt des opérations massives de vol de données numériques, privées ou gouvernementales, en provenance de Chine.

Lors d'une mini-conférence de presse entre ses premières discussions avec M. Xi et un dîner de travail, M. Obama est toutefois resté diplomate, souhaitant que les "règles du jeu communes" soient respectées dans un domaine "non encore exploré" en matière de normes internationales.

Le président chinois a de son côté concédé que ce phénomène constituait un problème, mais a été fidèle à la ligne de Pékin en assurant que son pays était lui aussi "une victime de cyberattaques" et en parlant de "malentendus". Il n'a pas répondu à la question, posée par une journaliste américaine, de savoir si la Chine était responsable de telles attaques numériques sur le sol américain.

M. Obama s'est retrouvé à défendre la sécurité informatique de son pays au moment où sa propre administration est au coeur d'une controverse depuis la révélation d'une récolte tous azimuts de données privées par le renseignement au nom de la lutte antiterroriste.

Décontraction ostensible

Vendredi soir, M. Obama a aussi évoqué le programme balistique et nucléaire de la Corée du Nord, alliée de Pékin, sans mentionner un retour au dialogue de Pyongyang et de Séoul annoncé au même moment dans la péninsule coréenne. Il a aussi parlé des droits de l'homme, dont le respect est la "clé du succès, de la prospérité et de la justice", selon lui.

Plusieurs centaines de manifestants hostiles à M. Xi, membres du mouvement Falungong, défenseurs de l'indépendance du Tibet et des droits de l'homme, avaient fait le déplacement non loin de Sunnylands, sous une chaleur accablante de 44°C.

Mais "nous sommes tous deux d'accord sur le fait que des conversations suivies, franches et constructives seront extrêmement importantes pour modeler nos relations dans les années à venir", a dit le président américain.

Des responsables de la Maison Blanche avaient évoqué, avant la rencontre, l'espoir que le style de M. Xi, plus détendu en apparence que celui de son prédécesseur Hu Jintao, permette d'établir des relations de confiance entre les dirigeants.

Tous deux devront normalement cohabiter sur la scène internationale jusqu'au début de 2017 à la tête de grandes puissances, à la fois rivales opiniâtres et partenaires obligées.

De son côté, M. Xi a lui aussi affirmé que "nous nous rencontrons ici aujourd'hui pour modeler l'avenir des relations sino-américaines". Il a invoqué le parallèle du début des années 1970, sous la présidence de Richard Nixon, quand Pékin et Washington s'étaient rapprochés après des années d'hostilité.

Après avoir assuré que les relations sino-américaines avaient atteint un "nouveau point de départ", M. Xi a invité M. Obama à venir en Chine pour un sommet informel semblable à celui de Rancho Mirage, sans en préciser la date dans l'immédiat.

L'apparence ostensiblement décontractée, sans cravates, des dirigeants s'inscrit dans l'esprit d'une rencontre voulue comme dépouillée du décorum sur lequel les Chinois insistent habituellement.

Occasion manquée en revanche pour les "Premières dames" Michelle Obama et Peng Liyuan, toutes deux très populaires dans leurs pays: Mme Obama est restée à Washington, selon son bureau, laissant Mme Peng sans homologue en Californie.

Source : AFP

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