Alexandre Geniez: "Je pense avoir marqué des points" pour le Tour

12e au général et premier Français du Critérium du Dauphiné achevé dimanche, l’Aveyronnais Alexandre Geniez a frappé un grand coup. Après deux mois au cours desquels il a "galéré", le Flavinois de la FDJ semble être revenu à son niveau. Et peut à nouveau envisager une sélection pour le Tour de France. Entretien.  

Vous ne devez pas manquer de sollicitations après votre beau Critérium du Dauphiné?

Oui, c’est vrai, je n’ai jamais fait autant d’interviews en une journée (rires). Mais je me dis que c’est bon signe.

Et que c’est également une forme de reconnaissance après cette véritable performance et notamment cette place de 1er Français?

Je suis satisfait de ma semaine. Après les deux mois que je viens de vivre, je ne savais pas où j’allais. J’avais de bonnes sensations mais bon... Maintenant, 1er Français, c’est un peu anecdotique. Même si c’est intéressant. J’aurais bien aimé rentrer dans les 10 premiers pour les points Pro Tour. Ceci dit, quand je vois qui il y a devant et la difficulté de ce Dauphiné, je suis forcément satisfait.

Vous évoquez les deux derniers mois marqués notamment par cette mononucléose, une chute, etc.

Oui, mars-avril, j’ai galéré. Ça a été vraiment dur. Je pense que j’ai sûrement vécu la pire période de ma carrière professionnelle. Je ne finissais pas une course. Pourtant, abandonner, ça ne me ressemble pas. Dans ces moments-là, on se pose des questions.

Quand avez-vous senti que vous remontiez la pente?

Au Tour de Romandie, j’ai senti que je revenais un peu. Puis, après, j’ai coupé 5 jours, sans penser au vélo. Et je crois que ça m’a fait énormément de bien. À l’entraînement, je retrouvais des sensations. Et j’attendais confirmation sur une course Pro Tour. Mais franchement, je n’espérais pas tant.

Pensez-vous que grâce à ce résultat, vous avez composté votre billet pour participer au prochain Tour de France?

(Sourire) Ça, je ne sais pas. On essaie de me le faire dire mais je n’ai aucunes garanties. J’espère, j’espère. Mais j’ai quand même fait deux mois sans rien... Bon, d’un côté, je peux du coup amener de la fraîcheur. Et le staff a pu voir que, même lorsque je n’étais pas en forme, j’aidais à 200% mes leaders. Avec ce Critérium, je pense avoir marqué des points. Et il est sûr que pouvoir rouler sur le Tour serait génial.

Visiblement, vous préférez rester prudent. Est-ce la non-sélection de l’an dernier avec Argos qui vous trotte encore en tête?

L’an dernier, je me donnais 80% de chances d’y aller et, au final, je n’y vais pas pour une bêtise. Alors, oui, là je ne me mets pas de pression. Avant le Critérium, je me disais que j’avais 20% de chances. Si ça arrive, ça sera du bonus. Mais dans l’équipe, il y a aussi plein de gars en forme: Fédrigo, Jeannesson, Casar, etc. On verra.

Quel va être votre programme dans les semaines à venir?

Cette semaine, d’abord récupération. Puis, le jeudi suivant (le 20 juin), ce sera le contre-la-montre du championnat de France (à Lannilis, Finistère, NDLR) et, le dimanche, la course en ligne. Puis, le soir même, le verdict pour le Tour.