Cantine: les assiettes des collégiens d'Onet analysées

Une enquête menée par les étudiants en BTS du lycée de La Roque s'est intéressée aux habitudes alimentaires des collégiens. Participant au projet, Marie-Pierre Thomas, professeur de Science et vie de la terre au collège public revient sur les principaux enseignements de l'étude. 

Qu’est-ce qui a motivé cette étude ?
Dans le cadre d’un projet pédagogique sur le thème du développement durable initié au collège il y a 4 ou 5 ans, les élèves ont été amenés à trier, notamment, pour les transformer en compost (pour revaloriser ce compost, les collégiens ont créé un verger), certains déchets de cantine. Or, en réalisant cette action au quotidien, nous nous sommes étonnés de voir la quantité de nourriture qui finissait chaque jour à la poubelle. Entre 5 et 80 kg de restes étaient récupérés chaque jour, pour moins de 300 repas distribués. C’est beaucoup.

Avez-vous réussi à savoir pourquoi ?
Nous avons d’abord logiquement pensé que c’était en relation avec les menus proposés: ils ne conviennent pas toujours, il faut donc les améliorer. Le problème c’est que nous nous sommes aperçus que le même repas proposé aux mêmes élèves à des jours différents, ne génère pas automatiquement le même volume de déchets. Il fallait donc affiner les recherches. Pour cela, nous avons fait appel aux étudiants de première année de BTS production animale du lycée de La Roque. En lien avec la Maison de l’alimentation, ils ont mené l’enquête. Une étude vraiment approfondie.

Qu’est-ce qu’il en ressort essentiellement ?
Nous avons été agréablement surpris, car contrairement à ce que l’on pourrait penser, les collégiens demi-pensionnaires apprécient leurs repas. Ils connaissent aussi l’équilibre alimentaire et savent qu’une bonne alimentation est gage de bonne santé. En revanche, ils ne sont pas trop conscients de l’origine des denrées, ni où elles finissent. Ils aimeraient aussi avoir plus de choix dans leurs menus. C’est sur tout cela que nous allons travailler désormais en lien avec tous les acteurs de la filière afin de redonner un sens à ce qu’ils mangent.