Onet: 200 manifestants contre le projet de La Poste

  • Les postiers veulent garder le tri du courrier aveyronnais en Aveyron.
    Les postiers veulent garder le tri du courrier aveyronnais en Aveyron. José A. Torres/Centre Presse
Publié le , mis à jour
S.O.

Les postiers ont dénoncé le projet de la direction: regroupement de la distribution et départ d'une grande partie du tri hors département. Une "centaine d'emplois" seraient en jeu.

À l’appel de la CGT, près de 200 postiers ont manifesté hier devant le centre de tri aux Balquières (Onet-le-Château) contre la réorganisation voulue par le direction de La Poste. Tôt dans la matinée, les facteurs s'étaient mobilisés devant le centre de distribution à Rodez.
"On demande l’arrêt pur et simple de ce projet qui met en jeu une centaine d’emplois", dénonce Laurence Cahors, secrétaire départementale CGT-Fapt en soulignant l'absence de concertation sur cette réorganisation. Elle prévoit notamment le déménagement du centre de distribution du centre-ville aux Balquières. Le tri, lui, serait réorganisé en dehors du département.
"Seul le tri du courrier du Grand Rodez et du Nord-Aveyron restera ici alors que, jusqu’à présent, tout le courrier entrant et sortant du département était trié ici. La réorganisation voulue par la direction prévoit trois zones. Le courrier du sud transiterait par Albi, l’ouest par Montauban et le reste par Rodez. On nous parle de timbres verts, de dialogue... il n’en est rien. Le meilleur moyen d’avoir le courrier rapidement est de le laisser dans l’Aveyron. C’est quand même aberrant de trier du courrier aveyronnais à Toulouse ou à Albi et de le faire revenir ici ! ", ajoute Laurence Cahors qui dénonce aussi, "une dégradation des conditions de travail" avec ce projet.  En attendant, le personnel n’a pas de rendez-vous avec la direction.
Si la mobilisation n’est pas directement liée au suicide d’un de leur collègue survenu récemment, les postiers pointent cet épisode comme la goutte qui fait déborder le vase. "Nous attendons les conclusions de l’enquête de la gendarmerie et du CHSCT et nous ne préjugeons de rien pour l’instant. Mais tout de même, on se souvient des suicides survenus à La Poste l’an dernier, de la commission Caspar, du dialogue promis… Et puis on a le résultat aujourd’hui. Une réforme qui se fait sans concertation, un dialogue complètement absent", dénonce encore Laurence Cahors.
 

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