Il s'évade de Maubeuge pour être incarcéré en Aveyron

  • La maison d'arrêt de Rodez a été inaugurée en juin par la Garde des Sceaux, Christiane Taubira.
    La maison d'arrêt de Rodez a été inaugurée en juin par la Garde des Sceaux, Christiane Taubira. José A. Torres/CP
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Centre Presse Aveyron

Craignant pour son intégrité physique, un détenu s'est évadé de la prison de Maubeuge avant de se présenter au commissariat de Decazeville où il a expliqué vouloir purger sa peine à la maison d'arrêt de Rodez.

Il s’agit d’une cavale qui sort de l’ordinaire. Un homme âgé de 23 ans a été jugé, en comparution immédiate, pour s’être évadé du centre pénitentiaire de Maubeuge. Une prison où il était incarcéré depuis 2011 et où il devait rester jusqu’en septembre 2014 pour y purger plusieurs peines, notamment pour des faits de violence.

Il s'évade Maubeuge, prend le train, puis se livre au commissariat de Decazeville

Profitant d’une autorisation de sortie -destinée à préparer sa remise en liberté-, le détenu a pris le train jusqu’à Montpellier, avant de rejoindre le Bassin, où vivent ses parents. Mardi, "il s’est présenté spontanément au commissariat de Decazeville", a relaté la présidente Blandine Arrial, avant de laisser la parole au prévenu.

Dans le Nord, "j’ai plusieurs menaces sur le dos", a-t-il expliqué. En fait, quelques jours avant de prendre la poudre d’escampette, les surveillants pénitentiaires ont confisqué au jeune homme un téléphone portable qui, dit-il, ne lui appartient pas. Et, depuis, plusieurs de ses codétenus "lui en veulent". Considéré à Maubeuge comme "un détenu modèle", celui qui clame craindre "pour son intégrité physique" a alors déclaré à ses juges: "Moi, je veux rester en Aveyron et finir ma peine tranquillement, sans avoir de problème. Ma famille est ici; dans le Nord, je n’ai personne".

Le tribunal ordonne son maintien en détention... à Rodez

"Une prison mal fréquentée n’est ni un scoop, ni un motif d’évasion", a relevé le procureur de la République, Yves Delperié requérant un mois d’emprisonnement, accompagné d’un mandat de dépôt. Conseil du prévenu, Me Bénédicte Valentin a d’emblée invité le tribunal à faire "preuve d’humanité"et de "clémence", soulignant "l’état de détresse et de mal-être" de son client. "Il ne s’est pas soustrait à l’autorité pénitentiaire, parce qu’il s’est livré de lui-même. Il a agi pour sauvegarder sa propre vie", a-t-elle poursuivi.

Le tribunal a condamné l’évadé à 15 jours de prison, assorti d’un maintien en détention. "À la maison d’arrêt de Druelle" a précisé la présidente Arrial.

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