Syrie: Bartolone "regrette l'expression" "esprit munichois"

  • Claude Bartolone, président PS de l'Assemblée nationale, prononce un discours à Frangy-en-Bresse, le 18 août 2013
    Claude Bartolone, président PS de l'Assemblée nationale, prononce un discours à Frangy-en-Bresse, le 18 août 2013 AFP/Archives - Jeff Pachoud
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AFP

Claude Bartolone, président PS de l'Assemblée nationale, a "regretté" lundi les propos de Harlem Désir, premier secrétaire du PS, sur "l'esprit munichois" de certains dirigeants de l'opposition face à la crise syrienne tout en justifiant une intervention militaire sans le vote du Parlement.

"Je regrette l'expression telle qu'elle a été employée", a déclaré Claude Bartolone interrogé sur RTL. "Nous ne sommes pas en train de nous jouer un débat franco-français. C'est l'image de la France dans le monde (qui est en jeu). C'est la France des droits de l'Homme, c'est la République française qui dit +voilà, il y a un certain nombre de choses qui ne peuvent pas être admises+", a-t-il ajouté.

Aujourd'hui, il est question de "montrer que la démocratie est capable de dire aux dictateurs +il y a des choses qui ne sont pas acceptables+. Après il y aura négociations internationales, (...) il faudra trouver une solution politique (...) mais avant il faut sanctionner un acte que la démocratie ne peut pas accepter", a ajouté le président de l'Assemblée nationale.

Interrogé sur la multiplication des appels, y compris au sein de la majorité, à un vote au Parlement comme aux Etats-Unis et en Grande Bretagne, Claude Bartolone a jugé que pour "les communistes, c'est une habitude. Pour les écologistes nous avions déjà eu cette revendication au moment de l'intervention en Afghanistan".

"Je redis à mes collègues de droite : nous appliquons la Constitution qu'ils ont changée eux-même lorsqu'ils étaient majoritaires en 2008 et qui les avait amené après réflexion à dire +non il ne faut pas un vote formel du parlement. Je ne voudrais pas que, pour les gaullistes en particulier, il fassent se retourner de Gaulle dans sa tombe. Nous sommes (sous) la Ve République. Il y a un certain nombre de pouvoirs qui sont les pouvoirs régaliens du président", a-t-il ajouté.

Le Parlement sera réuni mercredi en session extraordinaire pour un débat sur la situation en Syrie, sans vote des députés et sénateurs.

Source : AFP

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