Syrie: la France "déterminée" à agir au sein d'une coalition

  • Le Premier ministre Jean-marc Ayrault devant l'hôtel Matignon à Paris, le 2 septembre 2013
    Le Premier ministre Jean-marc Ayrault devant l'hôtel Matignon à Paris, le 2 septembre 2013 AFP - Jacques Demarthon
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AFP

Jean-Marc Ayrault a assuré lundi à Matignon que la France restait "déterminée" à agir en formant une "coalition" pour sanctionner l'usage d'armes chimiques, avéré selon elle, par le régime syrien de Bachar el-Assad.

A l'issue d'une rencontre de plus de deux heures avec les représentants des groupes parlementaires à Matignon, le Premier ministre a estimé que "plus personne ne nie la réalité" de l'attaque chimique du 21 août et la responsabilité du régime de Damas.

Dans le même temps, le gouvernement a mis en ligne une note déclassifiée au sujet du "programme chimique syrien", "des cas d'emploi passés d'agents chimiques" et de "l'attaque chimique" du 21 août 2013.

Pour M. Ayrault, "l'enjeu c'est d'éviter que Bachar el-Assad n'utilise à nouveau l'arme chimique contre son peuple, l'enjeu est d'envoyer un message à tous ceux qui seraient tentés de l'imiter à l'avenir". "Il y a donc un enjeu pour la sécurité collective, pour notre propre sécurité", a-t-il fait valoir.

"La France est donc déterminée à sanctionner l'usage de l'arme chimique par le régime de Bachar el-Assad et le dissuader d'y recourir à nouveau par une action ferme et proportionnée", a détaillé M. Ayrault. Il ne s'agit pas de "renverser" le régime el-Assad ni de "libérer la Syrie", a assuré le chef du gouvernement.

Dans l'attente d'un vote du Congrès américain, pas avant le 9 septembre, M. Ayrault a annoncé que François Hollande continuait son "travail de persuasion pour réunir dans les meilleurs délais une coalition". "Il n'est pas question pour la France d'agir seule", a-t-il martelé.

Sur la scène politique, pressée à droite mais aussi à gauche d'organiser un vote au Parlement, le Premier ministre a rappelé que "c'est au président de la République qu'il appartient de décider si un vote, que notre Constitution n'exige pas, doit avoir lieu".

Mercredi au Parlement, "il y aura un débat sans vote car en toute hypothèse, la décision ultime ne pourra être prise par le président de la République lorsque sera constituée cette coalition, seule à même de conduire une action pour adresser ce message de fermeté qu'il n'est plus possible d'utiliser l'arme chimique en Syrie par le dictateur Bachar el-Assad contre son propre peuple", a ajouté le Premier ministre.

Source : AFP

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