Syrie: Hollande annonce une réunion européenne

  • Le président français François Hollande, le 29 août 2013 à Paris
    Le président français François Hollande, le 29 août 2013 à Paris AFP/Archives - Kenzo Tribouillard
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AFP

François Hollande, toujours plus "déterminé" à intervenir contre le régime de Bachar al-Assad qu'il tient pour responsable du massacre chimique du 21 août à Damas, a annoncé une réunion européenne "ces prochains jours", sans doute lors du G20 de Saint-Pétersbourg (Russie).

"C'est l'Europe qui doit aussi se réunir sur ce dossier, elle le fera, chacun avec sa responsabilité, la France assumera la sienne", a martelé le chef de l'Etat à l'Elysée, lors d'une conférence de presse commune avec le président allemand Joachim Gauck.

M. Hollande a évoqué une "rencontre à Saint-Pétersbourg entre Européens", en marge du G20 qui doit se tenir jeudi et vendredi mais aussi la réunion "des ministres des Affaires étrangères" de l'UE prévue samedi à Vilnius.

"Je m'adresserai aux Français quand j'aurai en main tous les éléments", a-t-il ajouté, en refusant de s'engager sur un vote du Parlement français qui se réunira mercredi en session extraordinaire sur le principe d'une intervention militaire en Syrie. "Nous n'en sommes pas encore là", a-t-il fait valoir.

Le chef de l'Etat a déclaré être "sorti encore renforcé dans (sa) détermination" par la lecture de l'interview du dirigeant syrien Bachar al-Assad qui menace les intérêts français de "répercussions négatives" dans les colonnes du Figaro mardi.

"La différence entre une dictature et une démocratie, c'est que dans une démocratie un dictateur peut s'exprimer dans un journal, y compris pour insulter ses dirigeants, proférer des mensonges, notamment sur le chimique, laissant croire qu'il ne disposait pas de stock, et menacer le peuple français", a-t-il observé.

Mais surtout, a estimé François Hollande, "celles et ceux qui avaient des doutes sur les intentions de Bachar al-Assad ne peuvent plus en avoir, il parle de +liquider+ tous ceux qui ne sont pas d'accord avec lui, il aurait pu dire, gazer".

Dans l'hypothèse d'un refus du Congrès américain à une action armée contre le régime de Damas, le président a assuré que "la France n'agirait pas seule".

Mais "elle prendrait ses responsabilités aussi en soutenant l'opposition en Syrie afin qu'une réponse soit apportée", a-t-il enchaîné sans préciser davantage sa pensée.

Le président allemand a estimé, de son côté , se faisant l'écho du sentiment de la chancelière Angela Merkel, qu'il "sera possible d'arriver à un accord international sur la réponse appropriée" à apporter à la Syrie, lors "des prochaines rencontres internationales", comme celle du G20.

Joachim Gauck a ajouté que l'Allemagne "trouverait insupportable qu'un dictateur puisse agir impunément, puisse briser un tel tabou" qu'est l'utilisation, selon lui, de l'arme chimique contre son propre peuple.

"J'espère qu'ensemble la communauté des nations réussira à trouver un langage commun à l'endroit de ce dictateur", a-t-il insisté.

Source : AFP

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