Seins nus à la Mostra 2013, les Femen ces « salopes » présentent leur documentaire, sans concession pour leur créateur

  • Le Photocall des Femen au festival de Venise
    Le Photocall des Femen au festival de Venise People Looks/Maxppp
Publié le
Polly Emmanuelle

Seins nus et messages, les Femen ont présenté leur documentaire à la Mostra de Venise L'Ukraine n'est pas un bordel. Ces "salopes " racontent sans concession le caractère violent et misogyne de leur créateur, Victor Svyatski.

Si dans un premier temps, il ne voulait pas figurer dans le documentaire, Kitty Green, l'une de ces bimbos blondes, a réussi à filmer des séquences où il se révèle comme un homme extrêmement pervers et manipulateur, qui assume qu'il prend le contrôle de ces jeunes femmes. Il aurait envoyé quelques filles comme porte-paroles pour une mission difficile en Ukraine, et elles auraient été abandonnées dans une forêt après avoir été humiliées et dénudées. Ces filles de l'Est sont devenues de véritables objets de marketing.

Depuis, ces jeunes femmes bondes – ou peroxydées – sont aux avant-postes de luttes politiques ou sociétales. Mais au QG des Femen, qui a déménagé de Kiev à Paris, ces femmes n'auraient rien de féministes. "Ces filles sont faibles, elles n'ont aucune force de caractère ", estime Svyatski, qui a fondé le mouvement "pour avoir des filles " avec un recrutement qui s'apparente à un casting de mannequins.

Ce documentaire va peut-être aussi permettre à certaines militantes topless d'avoir un regard critique, à l'image de l'une d'entre elles qui assimilait la relation Femen-Svytaski au syndrome de Stockholm. C'est le sentiment d'empathie, de sympathie ou d'amitié que certains otages finissent pas développer pour leur geôlier, et qui ressemble à l'affect que des femmes sous emprise peuvent avoir pour leur bourreau. Une Femen affirmait que "nous sommes dépendantes psychologiquement de lui, même si nous savons que nous pourrions faire la même chose sans lui ".

Même si l'apparition des Femen seins nus créé toujours les crépitement des flashs, le documentaire risque de jeter le discrédit sur le mouvement.  

Source : People Looks

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