Champignons: on ne cueille pas n'importe comment

  • L'objet de toutes les convoitises ne doit pas pour autant en faire oublier les règles évidentes de respect, de civisme et de modération.
    L'objet de toutes les convoitises ne doit pas pour autant en faire oublier les règles évidentes de respect, de civisme et de modération. José Torres/Centre Presse
Publié le
Christophe Cathala

Les champignons seraient de sortie. Si la cueillette s'avère être un loisir déstressant, il faut tout de même respecter quelques règles.

Au-delà du seul civisme qui doit guider vos pas, sachez que le législateur s’est depuis longtemps intéressé à la cueillette des champignons. Ainsi, l’article 547 du code civil: "Les fruits naturels ou industriels appartiennent au propriétaire par droit d’accession".

Et l’article R 331 du code forestier va plus loin: "Le fait, sans l’autorisation du propriétaire du terrain, de prélever des champignons, fruits et semences des bois et forêts est puni de l’amende prévue pour les contraventions de 2e classe (150 € et plus). Lorsque le volume extrait est supérieur à 5 litres, l’amende encourue est celle prévue pour les contraventions de la 4e classe (750 € et plus)". On compte en litres parce que le volume est plus aisé à mesurer que le poids, sauf à se déplacer en forêt avec une balance.

Cinq litres, c’est aussi la tolérance admise par jour et par personne dans les forêts domaniales (publiques) qui couvrent 12 000 hectares en Aveyron et sont signalées par des panneaux d’information. L’absence de panneau "cueillette interdite" n’autorise pas les ramasseurs à pénétrer dans la propriété d’autrui, sauf à obtenir une autorisation formelle du propriétaire.

Permis de cueillette

C'est en quelque sorte ce que l’association réglementée de Viarouge a instauré voici plus de vingt ans: un permis de cueillette. Il est gratuit et consiste en une autorisation écrite en deux exemplaires dont l’un doit être apposé derrière le pare-brise de la voiture du cueilleur. Lequel aura pris soin de se faire délivrer ce passeport par l’un des propriétaires forestiers de l’association qui couvre tout de même entre Ségur et Prades-de-Salars quelque 1 500 hectares. Un garde assermenté se charge des contrôles. "Nous autorisons deux kilos par dimanche et par personne. Nous avons chaque année une cinquantaine de fidèles, un nombre stable, qui viennent retirer leur autorisation", précise Jean Poujol, membre éminent de l’association. 

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