Logements: lancement à Arras du plan de rénovation énergétique

  • Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault (d) et la ministre du Logement Cécile Duflot, le 19 septembre 2013 à Tilloy-les-Mofflaines, dans le nord de la France
    Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault (d) et la ministre du Logement Cécile Duflot, le 19 septembre 2013 à Tilloy-les-Mofflaines, dans le nord de la France AFP - Denis Charlet
  • Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault visite une entreprise spécialisée dans le tri des déchets, le 19 septembre à Tilloy-les-Mofflaines
    Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault visite une entreprise spécialisée dans le tri des déchets, le 19 septembre à Tilloy-les-Mofflaines AFP - Denis Charlet
Publié le
AFP

Le gouvernement a lancé jeudi, à la veille de la deuxième conférence environnementale, son "service public de la rénovation énergétique" des logements qui comprend 450 points d'information, afin de relancer les économies d'énergie dans l'habitat.

"Economiser l'énergie c'est utile pour la planète, c'est moins de gaz à effet de serre, c'est la facture énergétique de la France qui diminue mais c'est aussi la facture des ménages qui doit diminuer", a déclaré le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, venu inaugurer à Arras l'un des points d'information, doté d'un standard téléphonique.

Lors de cette visite qui intervient à un moment de tension entre EELV et son gouvernement, M. Ayrault était accompagné de la ministre du Logement, Cécile Duflot, membre de ce parti, et de son homologue de l'Ecologie, Philippe Martin (PS).

Le numéro un d'EELV, Pascal Durand, avait donné samedi dernier "six jours" au président François Hollande pour s'engager concrètement dans la transition énergétique, faute de quoi il demanderait "au mouvement d'en tirer les conséquences". Des propos qu'il a tenté d'atténuer depuis, affirmant encore jeudi qu'il ne s'agissait pas d'un "ultimatum".

A Arras, M. Ayrault, qui avait aussi en tête la polémique sur la pression fiscale, a assuré que "le gouvernement a décidé de mettre le paquet, pour aider à l'investissement pour les économies d'énergie. Pour les ménages l'aide de l'Etat peut aller jusqu'à 80%. C'est un crédit d'impôt, c'est une prime, c'est un prêt à taux zéro, et c'est parfois des aides des collectivités locales qui peuvent aller jusqu'à 100% d'aides".

"J'éco-rénove, j'économise", tel est le slogan mis en valeur par le dossier de presse d'une campagne qui vise à pousser les Français à des travaux entraînant des économies d'énergie, qu'il s'agisse de mieux isoler sa maison ou de changer sa chaudière pour un modèle plus économe.

Cela représente "plus de 1.000 euros, peut-être 1.200, 1.300 euros par ménage dans une maison moyenne avec deux ou trois enfants", soit du pouvoir d'achat supplémentaire, a martelé M. Ayrault, qui a aussi souligné les aspects positifs pour l'emploi d'un plan de rénovation qui devrait fournir du travail à des milliers d'artisans et de PME.

"Vu l'augmentation du prix de l'énergie, pour une maison des années 80 avec deux adultes et deux enfants, qui est aujourd'hui chauffée au fioul et mal isolée, on peut économiser plus de 200 euros par mois", a explicité Cécile Duflot.

De nouvelles aides

L'essentiel de ce plan, qui vise à atteindre l'objectif très ambitieux de 500.000 rénovations écologiques de logements par an d'ici 2017 (contre 150.000 en 2012), avait déjà été dévoilée par François Hollande en mars.

La principale mesure, déjà connue, concerne une prime accordée aux ménages, pour laquelle "les deux tiers" des Français sont éligibles, selon le gouvernement.

Une subvention de 1.350 euros sera proposée aux ménages dont les revenus ne dépassent pas 25.000 euros pour une personne seule, 35.000 euros pour un couple et 50.000 euros pour une famille avec deux enfants.

Cette prime est portée à 3.000 euros pour les ménages plus modestes (moins de 26.000 euros pour un couple, 35.000 euros s'il réside en Ile-de-France). Ces derniers sont aussi éligibles aux subventions de l'Anah (Agence nationale de l'habitat), qui peuvent couvrir jusqu'à 50% des travaux.

Ces nouvelles aides viennent s'ajouter aux deux dispositifs existants sans condition de ressources, le crédit d'impôt développement durable (CIDD) et l'éco-prêt à taux zéro, qui peut aller jusqu'à 30.000 euros.

Le président de la fédération française du bâtiment (FFB) Didier Ridoret a salué dans un communiqué "un signe positif" tout en réitérant son souhait de "mesures fiscales fortes", notamment d’une TVA à 5% pour les travaux d’économie d’énergie.

Pour le Cler (un réseau qui promeut les économies d'énergie) et le Réseau action climat (RAC), l'objectif de rénover 500.000 logements par an, "avec une performance énergétique adéquate semble toujours hors de portée".

Pour se retrouver dans les nombreuses possibilités offertes, le gouvernement met en place un guichet unique, accessible via un numéro de téléphone (0 810 140 240), un site internet (renovation-info-service.gouv.fr) et 450 "Points rénovation info service" répartis sur le territoire.

"Pour pouvoir maximiser le niveau d'aide, il va falloir de toute façon aller voir plusieurs organismes. Mais c'est pour, au début du dossier, leur fournir un bon plan d'attaque pour obtenir le plus d'aides et surtout dès le début, pour faire des travaux qui vont être efficaces", a expliqué Déborah Gary, responsable de l'Anah dans le Pas-de-Calais.

Le guichet unique ne peut pas recommander d'artisans mais peut en revanche examiner les devis.

Source : AFP

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?