Archéologie. Découvert dans le Villefranchois, en un lieu peu réputé pour leur présence, un menhir suscite des interrogations du côté des spécialistes. Pour Pierre Bouscayrol, vice-président de la Société archéologique de Villefranche, c’est une découverte importante.
La découverte faite dans les bois, à proximité du Boï et de la Treille Haute, est extraordinaire. Dernièrement, le Villefranchois Thierry Heitz a fait une trouvaille particulière. Une forme singulière a attiré son attention… Recouverte de mousse et de lichen, la pierre dressée qui se trouvait là, s’est révélée être un menhir. Dépêché sur place, Pierre Bouscayrol, vice-président de la Société archéologique de Villefranche, livre son analyse : "Il s’agit d’un menhir d’environ deux mètres de haut, posé sur une sorte de socle. Une pierre qui a dû être façonnée voici 3000 ans". Mais la découverte d’un menhir n’est somme toute pas rare, ce qui est plus étrange c’est sa localisation…
Un lieu rituel
"A notre connaissance, l’Ouest du département de l’Aveyron n’était pas connu pour être un lieu de vestige de ce type. Dans le Sud, oui. Mais ici, cela n’a jamais été le cas… sauf jusqu’à ces derniers jours", déclare Pierre Bouscayrol. Une trouvaille intrigante d’autant plus que ce menhir est en grès et non en calcaire comme cela est souvent le cas. "On peut supposer que ce menhir était placé là, sur un lieu rituel. Son implantation sur un socle est les pierres plates qui l’entourent laissent à penser que le lieu pouvait avoir une vocation religieuse. Le sommet du menhir laisse entrevoir également des traces d’intervention de l’homme", poursuit le spécialiste. Baptisé "Menhir de passe lebre", ce vestige laisse les observateurs perplexes quant aux raisons de sa présence dans le Villefranchois. Cette découverte sera bientôt inscrite aux services départementaux et régionaux d’archéologie.
J'ai déjà un compte
Je me connecteSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?