Corse: Hollande estime que le gouvernement a marqué des points

  • Le président François Hollande à l'Elysée le 2 octobre 2013
    Le président François Hollande à l'Elysée le 2 octobre 2013 AFP - Eric Feferberg
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AFP

Attendu vendredi en Corse, François Hollande a estimé que le gouvernement avait marqué des points dans la lutte contre les réseaux criminels de l'île avec des saisies d'avoirs "multipliées par 3" en 2013, dans une interview au quotidien Corse Matin.

"Le Gouvernement s'est mobilisé", a déclaré le chef de l'Etat dans cet entretien à paraître vendredi, déplorant toutefois que le nombre de morts par balles, essentiellement dans des règlements de comptes, s'élevait "déjà" à 17 depuis le début de l'année en Corse contre 19 pour l'ensemble de l'année 2012 et 22 en 2011.

Selon le président Hollande, "les renforts nécessaires ont été affectés" à l'île avec "58 policiers et gendarmes supplémentaires en un an" tandis que la lutte contre les circuits financiers criminels "produit ses effets", les réseaux étant "en train d'être démantelés".

"Les saisies d'avoirs criminels ont été multipliées par 2 en 2012 par rapport à 2011" et "sont en passe d'être multipliées par 3 en 2013", fait-il valoir même s'il constate que "la violence criminelle est une réalité depuis de trop longues années" dont les Corses "sont les premières victimes".

Le président dresse ainsi la longue liste des activités criminelles qui se déroulent en Corse: assassinats, racket, intimidations, destructions à l'explosif, attaques à main armée, trafic de drogue ou recyclage de l'argent sale qui "gangrène" l'activité économique.

Evoquant sa visite, il souligne qu'elle a pour objectif premier de rappeler que la libération de la France a commencé par la libération de la Corse, 70 ans plus tôt jour pour jour, le 4 octobre 1943.

Interrogé sur le vote par l'Assemblée de Corse d'une délibération proposant de mentionner la Corse dans la Constitution pour lui donner plus de latitude, François Hollande estime qu'il appartient effectivement aux élus corses "de formuler des propositions".

"Je demanderai donc au Gouvernement de recevoir les élus de l'Assemblée de Corse pour poursuivre la réflexion", avance-t-il toutefois prudemment. Cette réflexion, précise-t-il, devra porter "sur la meilleure façon de tenir compte des spécificités de l'île comme sur l'utilisation de toutes les possibilités ouvertes par le statut particulier de la Corse".

"Mon obligation, c'est de rester dans le cadre de la République", prévient cependant François Hollande.

Quant à la "co-officialité" de la langue corse et du français qui deviendraient, toujours selon le voeu de l'Assemblée de Corse, les deux langues officielles de l'Ile, elle suscite également une réponse très réservée du chef de l'Etat. "S'agissant de la langue corse, on fait déjà beaucoup", estime-t-il.

Source : AFP

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