Karaté : le club de Sébazac met le contact

  • Spectaculaire, le karaté-contact donne lieu à des combats engagés.
    Spectaculaire, le karaté-contact donne lieu à des combats engagés. AA
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Maxime Raynaud

Karaté-contact. Depuis septembre, le club Sébazac-Olemps de karaté Shotokaï propose une section contact. Une discipline rare en Aveyron mais qui s’inscrit dans une demande forte.

On connaissait le boom du «self-défense». Il faudra désormais apprendre à composer avec celui du karaté-contact. Car si la pratique n’est sortie du bois qu’à l’orée de l’an 2000, l’ouverture d’une section par le club de Sébazac- Olemps, la 2e en Aveyron après celle de Rieupeyroux, témoigne d’une demande de plus en plus forte.

Frapper, avoir les sensations du combat et sans en passer par les étapes jugées fastidieuses par certains des arts martiaux: tels seraient les attraits de la recette karaté-contact. "Les gens ont tendance à vouloir tout, tout de suite. Avec cette pratique, on a des sensations immédiatement. Et au bout d’un an, on a déjà des bases", explique Christophe Blaise, le professeur sébazacois. "C’est plus ludique, plus libéré, moins ancestral que le karaté traditionnel et on peut s’exprimer en allant de suite au combat", décrit-il.

"Très rapidement dans le bain"

Franck Gracia, responsable technique du club et 4e dan, abonde: "Le côté ludique est une bonne chose. Ça peut attirer les gens, les amener vers le traditionnel et inversement, se réjouit-il. C’est un peu comme une boxe et on est très rapidement dans le bain." Frappes sur sac, protections comparables à celles portées au taekwondo (pieds, poings, tibia, tête voire plastron), le karaté-contact permet en outre de «porter les coups» là où son cousin, le karaté-combat, se contente de la touche. Accessible dès l’âge de 14 ans, il se décline également en compétition avec possibilité de KO.

"Mais le but n’est pas de faire mal, ce n’est pas la recherche de violence", précise Christophe Blaise, instructeur fédéral de 32ans qui a lui-même cédé aux sirènes après 24 ans de «traditionnel» et deuxième dan. "J’avais envie de sensations, de touches, confie-t-il. Le cardio y est plus poussé et l’esprit martial quand même présent". Alors il a mis le contact. Comme déjà une dizaine d’adhérents depuis septembre au sein du club de Sébazac-Olemps Shotokaï (50 licenciés environ). Le phénomène ne fait que débuter.

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