Education: Peillon lance la réforme des programmes

  • Des élèves de primaire le 5 septembre 2011 dans une école de Nantes
    Des élèves de primaire le 5 septembre 2011 dans une école de Nantes AFP/Archives - Frank Perry
  • Des enfants dans une classe maternelle le 14 janvier 2013 à Firmin dans le sud de la France
    Des enfants dans une classe maternelle le 14 janvier 2013 à Firmin dans le sud de la France AFP - Eric Cabanis
  • Des collégiens le 4 septembre 2012 à Nantes
    Des collégiens le 4 septembre 2012 à Nantes AFP/Archives - Frank Perry
  • Un enfant dans une école maternelle le 18 mars 2013 à Haguenau
    Un enfant dans une école maternelle le 18 mars 2013 à Haguenau AFP/Archives - Frederick Florin
  • Vincent Peillon à la sortie du Conseil des ministres le 9 octobre 2013 à l'Elysée à Paris Vincent Peillon à la sortie du Conseil des ministres le 9 octobre 2013 à l'Elysée à Paris
    Vincent Peillon à la sortie du Conseil des ministres le 9 octobre 2013 à l'Elysée à Paris AFP - Patrick Kovarik
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AFP

Vincent Peillon a installé jeudi le Conseil supérieur des programmes (CSP), chargé de réfléchir à une refonte globale, notamment du programme de la maternelle qui se mettra en place dès la rentrée 2014, marquant la priorité donnée au primaire pour lutter contre l'échec scolaire.

"Il y a l'essentiel: ce que l'on doit transmettre, ce que l'on considère --la nation toute entière-- qu'un enfant doit savoir (...) c'est la responsabilité de l'école", a dit le ministre de l'Education nationale, lors d'une conférence de presse à l'Institut de France.

"Il était urgent que nous nous dotions d'un conseil indépendant, transparent, avec des moyens qui puissent répondre à cette question", a ajouté M. Peillon.

Le Conseil est présidé par Alain Boissinot, ancien directeur de Cabinet de Luc Ferry, au ministère de l'Education nationale.

Le ministre souhaite que les experts et élus de tous bords politiques siégeant au CSP puissent avoir "un dialogue riche et ouvert", dans une critique voilée de la méthode utilisée par l'un de ses prédécesseurs Xavier Darcos qui avait imposé les programmes du primaire en 2008, sans cesse critiqués pour leur "lourdeur".

Les "priorités" du conseil, dans les prochains mois, seront de "redéfinir les missions de l'école maternelle" et les futurs programmes s'appliqueront dès la rentrée 2014.

Il faut "redonner à la maternelle son statut spécifique et ses pédagogies propres", estime le ministre. "La grande section de maternelle devenait ces dernières années un petit CP et, chez un certain nombre d'élèves, cela pouvait créer des blocages", affirme M. Peillon dans un entretien au Parisien publié jeudi.

Ni petit CP Ni garderie

"La maternelle ne doit être ni +un petit CP+ ni une garderie. Elle a des formes scolaires propres", a dit Sébastien Sihr, du principal syndicat d'enseignants du primaire, réclamant un "équilibre entre les nécessaires premiers apprentissages (maîtrise du langage, développement sensoriel et moteur) et l'épanouissement" de l'enfant.

Un rapport ministériel de 2011 souligne que l'école maternelle, spécificité française très appréciée des familles, adopte les méthodes pédagogiques de l'école élémentaire (la "primarisation" avec la préparation à la lecture et à l'écriture), alors que l'accent doit être mis sur l'oral. C'est d'autant plus important dans les quartiers défavorisés, où l'impact de l'origine sociale pèse sur les résultats scolaires.

Outre la réforme des programmes de maternelle, et une formation spécifique des enseignants, le gouvernement a relancé l'accueil des enfants de moins de trois ans dans les zones prioritaires.

"Septembre 2014, c'est demain!", a dit à l'AFP Sébastien Sihr, estimant que les programmes devraient être "définitifs, après consultation des enseignants, avant le printemps" pour leur donner le temps de les mettre en oeuvre.

Le CSP, créé par la loi pour la refondation de l'école votée en juillet, devra aussi faire des propositions sur les programmes de l'école élémentaire et du collège. Il devra "définir le socle commun de connaissances, de compétences et de culture", c'est-à-dire ce qu'un élève doit maîtriser du CP à la fin de la scolarité obligatoire.

Les programmes se mettront progressivement en oeuvre: à la rentrée 2015 pour le CP, puis les années suivantes pour chacun des cycles.

Le conseil devra également faire des propositions sur "la conception du programme d'enseignement moral et civique de l'école au lycée", pour une mise en application "prévue à compter de la rentrée scolaire 2015-2016".

Au delà, le CSP se penchera sur les programmes du lycée et "l'introduction du numérique dans les méthodes pédagogiques et la construction des savoirs", ou encore sur "la nature et le contenu" des épreuves du brevet et du baccalauréat.

Le ministre a souvent déploré la "lente détérioration du système éducatif" qui touche près d'un quart des élèves qui arrivent en 6e et que l'on retrouve parmi ceux qui sortent du système éducatif sans formation ni diplôme.

M. Peillon veut agir sur "plusieurs leviers" pour contrecarrer cette tendance: des programmes "plus efficaces", la remise sur pied de la formation des enseignants et la réforme des rythmes scolaires dans le primaire.

Source : AFP

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