Aveyron : déchiffrer l’emploi en défrichant le territoire

  • Fanny Tuaillon, chargée de mission pour la GPEC-T en Carladez, ici avec sa collègue
Marielle Rigal de l’association Trait d’Union qui pilote l’expérimentation.
    Fanny Tuaillon, chargée de mission pour la GPEC-T en Carladez, ici avec sa collègue Marielle Rigal de l’association Trait d’Union qui pilote l’expérimentation. OC
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O.C.

Accès à l’emploi, recherche de salariés correspondant à la demande ou formation professionnelle. L'Etat se penche aujourd'hui sur les besoins des territoires ruraux en Aveyron et joue la carte de l'attractivité pour "faire venir les compétences". 

C’est un truisme que de vouloir connaître les besoins d’un territoire en partant de la base, à savoir en consultant le terrain. Encore faut-il disposer d’un moyen d’action pour y parvenir ? Proposée depuis peu, la Gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences territoriales (GPEC-T), financée par l’État via la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Dirrecte), a pour mission de répondre à cette problématique, vitale dans les zones en crise, pour des raisons économiques ou démographiques.

"En étant sur le terrain, on répond aux inquiétudes" 

En Aveyron, deux territoires ont entamé cette démarche. Les quatre cantons de Decazeville, Aubin, Capdenac et de Montbazens et l’an dernier le Carladez. "Pendant un an, j’ai fait le tour des employeurs, une centaine de chefs d’entreprise sur le canton, pour connaître leurs besoins et trouver des solutions", explique Fanny Tuaillon, en charge de ce dispositif porté par l’association Trait d’Union en Carladez, qui bénéficie de financement de la Dirrecte donc, mais aussi de la communauté de communes et d’EDF, tous conscients de la difficulté à trouver la main-d’œuvre adéquate sur le territoire.

Jouer la carte de l'attractivité

Accès à l’emploi, recherche de salariés correspondant à la demande, formation professionnelle, "on met tout à plat et, en étant sur le terrain, on répond aux inquiétudes. Avoir un interlocuteur privilégié rassure et permet de traiter plus vite les demandes"Confronté au vieillissement de sa population, le canton de Mur-de-Barrez, le plus septentrional de l’Aveyron, doit jouer la carte de l’attractivité "pour faire venir les compétences". Ainsi Fanny Tuaillon endosse en quelque sorte la fonction de VRP. "On fait la promotion du territoire à l’échelle nationale." Et pour la première fois, le Carladez sera présent aujourd’hui au salon Prov’emploi à Paris. 

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