Banksy : l'artiste urbain infatigable, ses œuvres surveillées

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    Banksy : l'artiste urbain infatigable, ses œuvres surveillées People Looks/Maxppp
Publié le
Nola Bettini

Banksy, c'est le street artiste qui fait le buzz ! Très productif en ce mois d'octobre où il a élu résidence à New York, l'inconnu voit chacune de ses créations médiatisée... Installations ou graffitis, le supposé britannique semble avoir investi et conquis la Grosse Pomme.

S'il est actif depuis 1998, sa notoriété a explosé depuis peu. Les médias traditionnels commencent à s'intéresser à son travail, et à son message antimilitariste et anticapitaliste.

C'est par le biais de son blog consacré à la prestation Better Out Than In (Mieux Dehors Que Dedans) que l'artiste dévoile ses œuvres américaines, rapidement assaillies de fans ou de curieux. La plupart des créations sont aussitôt dégradées par les passants ou des graffeurs.

Les dernières productions sont donc protégées par des vigiles. Les intéressés n'avaient ce week-end que cinq minutes pour admirer deux toiles accrochées sous l'ancienne voie ferrée de la high line à l'angle de la 24e rue et de la 10e avenue.

Les tours jumelles du World Trade Center et leur chrysanthème sont désormais recouverts par un plexiglas.

De même, le pochoir ayant pour sujet des geishas sur un pont devrait également être surveillé. Jeudi, l'œuvre dévoilée avait été dégradée par un homme, ensuite attaqué par des fans de Banksy.

L'artiste fait également dans la mise en scène. Dans la liste de ses multiples créations d'octobre, voici nos préférées :

The Sirens of The Lamb, un camion trimbalant des animaux en peluche à l'abattoir, évoquant la souffrance animale,
ou encore Ronald, la mascotte de la chaîne de fast food McDo vue par Banksy : immense, dédaigneuse, et en train de se faire cirer les pompes par une vraie personne habillée en guenilles.

Ses performances, souvent itinérantes, durent parfois une ou deux semaines.

Le 13 octobre, Banksy a organisé la vente surprise d'une vingtaine de ses peintures, toutes en noir et blanc, à Central Park. Une opération qui a séduit peu de passants, qui doivent s'en mordre les doigts : les toiles étaient au prix de 60 dollars, contre plusieurs centaines milliers qu'elles valent selon les experts - pour l'instant.

Toutefois, tout le monde ne considère pas Banksy comme un artiste... Le maire de la ville Michael Bloomberg a déclaré lors d'une conférence de presse : "Peut-être que c'est de l'art, mais ça devrait être interdit. Chacun de ces tags détériore la propriété de quelqu'un, et c'est un signe de décadence et de perte de contrôle." La police de New York aurait ouvert une enquête via la brigade anti-vandalisme suite à des plaintes pour "graffitis défigurant le paysage urbain".

Alors... Vandale ou artiste ?

Source : People Looks

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