Tennis : Burquier, "Je joue mieux qu'en 2010"

  • Grégoire Burquier dispute un quart de finale périlleux cet après-midi.
    Grégoire Burquier dispute un quart de finale périlleux cet après-midi. Maxime Raynaud/Centre Presse
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Maxime Raynaud

Internationaux du Grand Rodez. En 2010, Grégoire Burquier avait décroché le titre à Rodez. Il espérait alors ne pas avoir à revenir. Cette semaine, il est pourtant de retour. 

Grégoire Burquier, vainqueur des Internationaux de Rodez en 2010, dispute aujourd'hui un quart de finale face au Belge Mertens. Entretien.

En 2010, à l’issue de votre succès à Vabre, et à la question "reviendrez-vous à Rodez", vous nous aviez répondu "je n’espère pas" dans un sourire. Comment expliquez-vous ce retour ?
Après mon succès ici, j’étais rentré parmi les 250 meilleurs joueurs mondiaux (avant sa victoire, il était N.272 à l’ATP). Puis, un an plus tard, en septembre 2011, j’ai atteint mon meilleur classement avec une 167e place. Mais ensuite, c’est devenu plus compliqué. Alors, au début de cette saison, je me suis beaucoup entraîné et mis pas mal la pression. Peut-être un peu trop puisque j’ai perdu des points que je devais défendre. Mais depuis le mois d’août, ça va mieux.

Vivez-vous ce retour en Aveyron comme une régression?
Les joueurs de mon niveau, on n’est pas linéaire. C’est ce qui fait la différence. Mais je ne pense pas avoir régressé, la preuve tous mes points je les ai pris en Challenger (niveau de tournoi au-dessus des Future). Et je joue mieux qu’en 2010. Bien sûr, ce n’est jamais évident de revenir en Future mais il faut rester humble.

À votre âge, 29 ans, la motivation n’est-elle pas plus compliquée à trouver?
Je ne vais pas encore jouer 10 ans, c’est sûr. Et d’ailleurs, je me suis fixé la date de septembre 2014 et l’US Open pour faire un point. J’aurai 30 ans, ce sera un bon moment. Mais, oui, ce n’est jamais évident. Je gagne ma vie avec le tennis mais pas assez.
À mon niveau, on est un peu dans l’ombre des joueurs du Top 100. On les côtoie sur certains tournois mais on ne vit pas la même chose. Ceci dit, le tennis me plaît encore. Si je n’aimais pas ce que je fais, j’aurais arrêté.

Avez-vous le sentiment que votre ascension a été perturbée par des virages manqués?
Oui, et en plus j’ai commencé tard sur le circuit ATP (2007). Et puis, il me faut du temps pour m’adapter aux choses. J’ai quelques regrets surtout en Grand Chelem et, notamment, à l’US Open 2012 où j’aurais pu atteindre le 3e tour des qualifications. J’étais en confiance et je perds (contre le Hollandais Jesse Huta Galung) alors que je dois gagner 100 fois (sic). Mais c’est le tennis. Ce qui me manque, en fait, c’est la régularité.

Quel souvenir gardez-vous de votre venue en 2010?
J’étais dans une période incroyable avec 4 Future, dont Rodez, remportés sur la fin de saison. Ici, j’étais très fatigué et je n’avais joué que des matches très serrés. Mais j’avais tellement envie d’aller en Australie (pour l’Open d’Australie) et il me manquait si peu de points que j’ai tout donné. J’ai vécu beaucoup d’émotions et, du coup, ça me fait plaisir de revenir même si ce sera dur de refaire pareil et de gagner.

Pensez-vous pouvoir aller au bout ?
C’est ma 4e semaine de tournoi et, sincèrement, ça commence à fatiguer... Et puis, le quart de finale face à Mertens va être compliqué. C’est un joueur très dangereux. Mais si je gagne, je pourrais peut-être penser à remporter le tournoi (sourire).

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