Journalistes tués au Mali: opérations "en cours" dans des campements

  • Un convoi de l'armée française au Mali, le 2 novembre 2013
    Un convoi de l'armée française au Mali, le 2 novembre 2013 AFP/Archives - Philippe Desmazes
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AFP

Des "opérations pour identifier un certain nombre de personnes dans des campements" ont été lancées dimanche et étaient toujours lundi "en cours" après le double meurtre samedi au Mali de deux journalistes français, a déclaré le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius.

Interrogé par la radio RTL sur une arrestation de cinq suspects remis aux militaires français à Gao, le ministre a indiqué n'avoir pas cette information. Il n'a pas donné d'autre indication sur les opérations "en cours" dans des campements.

Samedi, "au moment où les militaires français sont arrivés derrière le pick-up" qui transportait Ghislaine Dupont et Claude Verlon de Radio France internationale (RFI), "ils ont vu s'enfuir pas très loin, 1.500 mètres à peu près, quelqu'un, l'ont coursé et ne l'ont pas rattrapé", a aussi indiqué le ministre.

"A l'heure actuelle, on n'a pas de certitude sur qui a commis cet assassinat", a-t-il ajouté. "On va tout faire pour retrouver les assassins, les punir, les châtier", a assuré Laurent Fabius.

Ghislaine Dupont, 57 ans, "a été assassinée de deux balles dans la poitrine", et Claude Verlon, 58 ans, "a reçu trois balles en pleine tête", a aussi dit le ministre français. "Aucune trace d'impact" sur le véhicule, donc "il n'y a pas eu (...) de combat", a-t-il ajouté.

Les journalistes "n'ont pas été acheminés" sur Kidal par les militaires français et "ils n'avaient pas demandé de protection particulière", a dit Laurent Fabius, en déconseillant "absolument d'aller là-bas". "L'ensemble du Mali aujourd'hui est relativement sécurisé mais ce n'est pas vrai à Kidal", a-t-il enfin indiqué.

Les corps de Ghislaine Dupont et Claude Verlon ont été ramenés de Kidal (1.500 km au nord-est de Bamako), la ville où ils ont été tués, par un avion de l'armée française qui s'est posé dimanche soir à l'aéroport à Bamako. Leur rapatriement en France devait être organisé au plus tôt lundi.

La presse française a exprimé son "horreur" et son "émotion" après la mort des deux journalistes, faisant état lundi d'une guerre "complexe" contre "un ennemi insaisissable".

Source : AFP

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