France Télévisions: grève sous tension contre les suppressions de postes

  • Des employés de France Télévisions manifestent le 18 décembre 2012 devant le siège du groupe, à Paris Des employés de France Télévisions manifestent le 18 décembre 2012 devant le siège du groupe, à Paris
    Des employés de France Télévisions manifestent le 18 décembre 2012 devant le siège du groupe, à Paris AFP/Archives - Patrick Kovarik
  • Le président de France Télévisions, Rémy Pflimlin, lors d'une conférence de presse le 27 août 2013 à Paris
    Le président de France Télévisions, Rémy Pflimlin, lors d'une conférence de presse le 27 août 2013 à Paris AFP/Archives - Miguel Medina
  • Des salariés de France Télévisions manifestent le 18 décembre 2012 en face du siège du groupe, à Paris
    Des salariés de France Télévisions manifestent le 18 décembre 2012 en face du siège du groupe, à Paris AFP/Archives - Patrick Kovarik
Publié le
AFP

Les chaînes de France Télévisions devraient être perturbées ce jeudi, notamment les directs et les journaux télévisés, en raison d'une grève de protestation contre le plan de départs volontaires présenté par la direction dans un contexte de crise, entre cure d'austérité et échecs d'audience.

Les syndicats de France Télévisions (CGT, CFDT, FO, SNJ) ont appelé tous les salariés du groupe à cesser le travail à partir de minuit pour 24 heures. Ils les ont aussi invités à se réunir à 14H00 place du Palais royal à Paris, à côté du ministère de la Culture, pour un "grand rassemblement revendicatif".

Lors d'une dernière réunion de négociation mercredi matin, "la direction est restée inflexible", malgré "des propositions concrètes" des syndicats, a regretté FO dans un communiqué.

"La dynamique de négociation est suspendue, pas rompue", a déclaré de son côté mercredi le directeur général délégué aux programmes de France Télévisions, Bruno Patino, devant l'Association des journalistes médias (AJM).

En colère, les syndicats demandent le retrait du plan de départs volontaires présenté par la direction le 15 octobre, portant sur 361 postes non remplacés, dont 90 de journalistes, dans toutes les branches du groupe.

Ce plan touche dans certains cas tout un service, comme les 28 postes de la rédaction de l'AITV --Agence internationale d'images de télévision, dédiée à l'actualité africaine-- et les services de sous-titrage.

Jugeant que ce plan organise aussi notamment "l'asphyxie des services administratifs, techniques et journalistes dans les outremers, les régions et au siège", les syndicats réclament "la négociation d'un projet alternatif qui permette une gestion intelligente de la pyramide des âges".

"Access foiré" à France 2

"La direction de France Télévisions ment effrontément quand elle prétend ne supprimer +que+ 361 postes. En réalité, elle a d'ores et déjà +nettoyé+ les postes vacants sur les organigrammes (ceux qui sont actuellement occupés par des CDD)", ont par ailleurs souligné CFDT, CGT, FO et SNJ dans un communiqué commun mercredi. "Il s'agit plutôt d'un plan menaçant plus de 600 emplois à France Télévisions".

De son côté, la direction, qui veut réduire les effectifs du groupe de 10.100 en 2013 à 9.750 en moyenne en 2015, a averti qu'elle ne retirerait pas son plan de départs volontaires et qu'il n'était pas question de remplacer les départs, mais qu'elle était "ouverte à en négocier le contenu et les modalités".

Cette grève intervient dans une période difficile pour le groupe, qui doit faire face à une subvention publique et des recettes publicitaires en baisse.

Affaibli aussi par les mauvaises audiences du nouveau programme d'avant-soirée sur France 2, l'émission de Sophia Aram "Jusqu'ici tout va bien", le groupe a dû également annoncer il y a deux semaines la nomination d'un nouveau directeur des programmes de la chaîne, Thierry Thuillier.

"C'est indubitable, France 2 a foiré son access de rentrée", a reconnu Bruno Patino.

Ces difficultés inquiètent de plus en plus les ministères de tutelle et le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), qui veulent resserrer leur contrôle sur le groupe. Le président du CSA, Olivier Schrameck, a annoncé que celui-ci auditionnerait désormais un représentant du groupe tous les 15 jours sur sa politique.

Source : AFP

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