Viviez convoite le label "Villes et pays d'art et d'histoire"
PATRIMOINE. La communauté de communes Decazeville-Aubin met en avant son passé industriel et l'habitat viviézois pour décrocher le label.
C'est à la mode. Après l'obtention par le Grand Rodez il y a quelques jours, la communauté de communes de Decazeville-Aubin vient d'engager une démarche de demande du label "Villes et pays d'art et d'histoire".
Le passé industriel du bassin minier est mis en avant avec comme vitrine les cités ouvrières de Viviez. Les vingt-deux blocs concernés, qui rassemblent plus de 120 habitations sur l’avenue Adam-Grange, avec un taux d’occupation très élevé, bénéficient d’une opération d’amélioration de l’habitat visant à harmoniser d’éventuels travaux de remise en état, dans le respect historique de ces logements.
Des logements qui ne peuvent être assimilés à des corons. En effet, leur origine (1910) n’étant pas liée à l’industrie minière ou sidérurgique, mais à celle du zinc via le groupe Vieille Montagne, l’appellation à retenir est donc "cité ouvrière".
Respecter le cachet des maisons
Pour les services de la communauté de communes "il s’agit de faire prendre conscience aux propriétaires que si leurs habitations sont bien sûr à eux, elles appartiennent aussi au patrimoine du Bassin". Dès lors, plus question de faire n’importe quoi en matière de rénovation, du style isolation par l’extérieur ou pose de coffres de climatisation en façade. Désormais, les propriétaires seront incités à rénover à l’ancienne, en respectant le cachet de leur demeure.
Une vision du patrimoine que les propriétaires, invités récemment à une réunion publique, semblent embrasser. Et pour les accompagner dans cette démarche volontariste, la collectivité a mis en place, dans le cadre du Plan local de l’habitat, une mesure de subventionnement des plus intéressantes.
À noter que dans des délais qui restent à déterminer, une démarche similaire pourrait être engagée concernant cette fois la mise en valeur des "maisons d’ingénieurs", vastes et belles demeures qui jalonnent le paysage du Bassin, réservées à l’époque aux cadres supérieurs des usines.
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